Traduction NK pour Solidarité Internationale PCF

Dans une déclaration, le Comité contre la guerre de Tucson en Arizona condamne la décision du président américain Trump d'autoriser les troupes de sécurité à tirer contre la caravane des migrants d'Amérique centrale. Le Comité anti-guerre exige le retrait des troupes américaines de la frontière et l'octroi de l'asile à tous les réfugiés :

"Le 29 octobre, le président Trump a ordonné l'envoi de 5 200 soldats américains à la frontière mexicaine dans le cadre d'une tentative de démonstration de force avec une caravane de réfugiés quittant le Honduras pour le Mexique. Trump a depuis menacé de faire intervenir des milliers de soldats supplémentaires. Le total des troupes pourrait finir par être plus élevé que celui des troupes américaines qui poursuivent la guerre en Afghanistan.

La caravane, composée en grande partie de Honduriens fuyant la violence des gangs et la répression politique violente, a regroupé jusqu'à 7 000 personnes. Ce chiffre est tombé à près de 3 500 du fait que quelques 1 700 personnes auraient fait leur demande de papiers au Mexique. Quelles que soient les causes et la nature poussant ces milliers de réfugiés à demander l'asile, du travail et la sécurité, Trump a mobilisé sa base raciste blanche enragée en déployant les militaires américains à la frontière. Les 5 200 soldats américains s'ajouteraient aux 16 500 agents de la police des frontières actuels et aux 3 500 gardes nationaux supplémentaires que Trump a mobilisés plus tôt cette année.

Le Comité contre la guerre de Tucson condamne totalement cette décision raciste et militariste de Trump et demande le retrait immédiat de toutes les troupes de la frontière. Nous sommes pleinement conscients de l'histoire du rôle de l'impérialisme américain en Amérique centrale qui a conduit à la destruction de nombreux pays comme le Salvador. Aujourd'hui, les nations d'Amérique centrale vivent sous les conditions concrètes créées par les renversements de gouvernement, les assassinats et les dictatures militaires soutenus par les États-Unis. De plus, les États-Unis n'ont admis qu'une seule fois leur culpabilité pour leurs crimes en Amérique centrale. Elles n'ont apporté aucune réparation pour les vies perdues et les dommages causés même si, en 1986, la Cour internationale de Justice a déclaré les États-Unis coupables de soutien illégal aux Contras et a ordonné aux États-Unis de verser des réparations au Nicaragua.

Plus récemment, en 2009, alors que la vague rose des politiques de gauche en Amérique latine grandissait au Venezuela, en Équateur, en Bolivie et au Nicaragua, les élites américaines et honduriennes ont travaillé ensemble pour renverser au Honduras le président progressiste Manuel Zelaya à travers un coup d'État militaire. Ce coup d'État a été appuyé par la secrétaire d'État Hillary Clinton et par le président Obama. Depuis, le Honduras a connu un changement de régime massif vers la droite, marqué par une répression brutale et une collaboration gouvernementale avec les gangs. Le résultat pour le peuple hondurien a été le taux d'assassinats le plus élevé de l'hémisphère occidental, une pauvreté accrue, la privatisation des services publics, des assassinats politiques et des migrations massives. Le Comité contre la guerre tient le gouvernement américain responsable des vies qui doivent traverser le Mexique et faire face à une frontière américaine encore plus militarisée.

 

 

En outre, la forte présence militaire américaine en Amérique centrale et dans les Caraïbes fait partie du Commandement du Sud (SOUTHCOM), un centre de commandement de combat qui planifie et met en œuvre des opérations militaires secrètes et ouvertes dans toute l'Amérique latine. Pendant ce temps, la 4ème Flotte navale américaine arpente les côtes de pays d'Amérique centrale comme le Nicaragua afin d'appliquer les desseins de Washington. Bien qu'ils se soient retrouvés plusieurs fois dans la ligne de mire impériale américaine, y compris ce printemps et cet été, les programmes du gouvernement sandiniste du Nicaragua ont permis de renforcer la stabilité économique et sociale, de réduire la criminalité et de favoriser l'autosuffisance. Comparé à son voisin du nord, le Honduras, qui a subi un coup d'État soutenu par les États-Unis, le Nicaragua n'a pas connu de migration massive.

Plus au sud, les États-Unis ont utilisé leur influence sur la Colombie pour exploiter les bases militaires qui coordonnent la guerre contre les FARC et ont fait de la Colombie un " partenaire mondial " de l'OTAN.

En tant que voisine du Venezuela, la Colombie pourrait maintenant abriter des armes nucléaires tandis que les États-Unis cherchent toujours à imposer un changement de régime au Venezuela, en renversant son président, Nicolas Maduro. Il est clair que les États-Unis poursuivent inlassablement leurs efforts en vue d'imposer leurs volontés aux peuples d'Amérique latine.

Le Comité contre la guerre se joint à toutes les forces populaires pour exiger que le président Trump retire les troupes de la frontière et accorde l'asile aux réfugiés d'Amérique centrale.

Retrait des troupes de la frontière !

Les États-Unis hors de l'Amérique latine !

L'asile pour tous les réfugiés !

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