Il y a 75 ans dans la nuit du 8 au 9 mai 1945, l’Allemagne nazie capitulait quelques jours après la prise de Berlin par l’Armée Rouge. La seconde guerre mondiale était terminée en Europe mais elle continuait en Asie jusqu’en septembre 1945. Devenu synonyme dans le monde de la victoire sur le nazisme, nous devons garder vive la mémoire du 9 mai 1945.

Aujourd’hui, à l’heure où les forces du capital, l’Union européenne en tête, réécrivent l’histoire, assimilant fascisme/nazisme et communisme, commémorer c’est rappeler la vérité historique, la nature et les origines du nazisme/fascisme. Celui-ci fut la dictature la plus barbare du capitalisme monopoliste. Les peuples n’oublieront jamais les horreurs des camps de concentrations, les 75 millions de morts dont 27 millions de soviétiques. Ils n’oublieront jamais que le nazisme/fascisme s’est développé et arrivé au pouvoir avec l’appui des démocraties bourgeoises et des monopoles dont le cartel de l’acier, pour augmenter le taux de profit, reprendre nos conquêtes sociales et casser le mouvement ouvrier, notamment en transformant les syndicats en corporations ou en les abolissant.

Aujourd’hui, commémorer le 9 mai, c’est répondre aux accusations mensongères qui prétendent que la seconde guerre mondiale trouverait son origine dans le pacte germano-soviétique alors qu’elle est le résultat des contradictions inter-impérialistes pour le partage de nouvelles parts de marché et des colonies. Il faut rappeler que l’Angleterre, la France et les États-Unis ont permis le réarmement de l’Allemagne nazie. La seconde guerre mondiale répondait à la volonté des gouvernements capitalistes de détruire le premier État socialiste au monde, l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques.

Aujourd’hui, commémorer le 9 mai, c’est rappeler le rôle décisif de l’URSS, de l’Armée Rouge des communistes et de la résistance ouvrière qui ont payé le plus lourd tribut dans la libération des peuples et dans la victoire sur la peste brune.

Commémorer c’est rendre hommage aux résistants, c’est rendre hommage à l’organisation des travailleurs qui ont compris leurs intérêts de classe et ont combattu le nazisme/fascisme dès les années 30 et pendant la guerre. Le Parti Communiste de Belgique a participé activement à cette organisation par la création en mars 1941 du Front de l’Indépendance qui mena des actions de résistance, de sabotage, mena une guerre d’informations en continuant par véritable solidarité internationale la publication clandestine des journaux des communistes autrichiens et allemands réfugiés et cachés en Belgique ou encore notamment l’épisode du « faux Soir » en 1945.

Commémorer et lutter, c’est ce que firent 100000 ouvriers dans le bassin industriel wallon et du Pas-de-Calais quand ils lancèrent une grève le 10 mai 1941 un an après l’invasion. Cette grève des 100000, menée en région liégeoise par Julien Lahaut, dirigeant du PCB, et qui dura plus d’une semaine permit de ralentir l’effort de guerre allemand qui se préparait à envahir l’URSS.

Nous rendons hommages à tous les résistants, à tous nos morts pour la liberté. Nous sommes le « parti des fusillés ».

Aujourd’hui, il est important de perpétuer la mémoire de ces luttes alors que la bourgeoisie prépare le terrain au fascisme comme sa solution à l’approfondissement de la crise du capitalisme.

Nous ne serons jamais dupes. Les fascistes servent les mêmes exploiteurs, les intérêts des monopoles.

Pour renverser ce système barbare, poursuivre la lutte contre le nazisme, pour l’émancipation de la classe ouvrière, une seule solution : s’organiser et lutter pour une nouvelle société, le socialisme-communisme !

Pour un front antifasciste, anticapitaliste, antiimpérialiste, pour le socialisme et la paix !
 

Le bureau politique du PCB-CPB