L'heure est à la grève, à une contre-attaque populaire organisée !
10 nov. 2020Dans un communiqué de presse à propos de la monstrueuse loi travail du gouvernement Nouvelle Démocratie, le KKE a déclaré:
"La monstruosité législative du gouvernement, qui a été rendue publique, vise à transformer le pays en une vaste zone économique spéciale à la solde du capital, interdisant les libertés syndiciales et réduisant au silence toute voix cherchant à se battre pour le respect des droits du travail.
Le projet de loi vise à entériner plusieurs reculs:
Pour la première fois dans notre pays la journée de 10h est autorisée, 134 ans après la grève de Chicago et exactement 100 ans après l'adoption de la journée de 8h en Grèce.
La déclaration du gouvernement précise que: "... les entreprises seront capables d'employer des travailleurs pour une durée quotidienne maximale de 10h, sans augmentation salariale, et si ces heures supplémentaires sont compensés dans les 6 mois par une augmentation correspondante des pauses ou des congés... "; à cela s'ajoute "l'augmentation du nombre d'entreprises et d'emplois qui pourront travailler le dimanche". Ainsi les travailleurs, comme des esclaves modernes, pourront être contraints à travailler 10h de suite pendant 6 mois, sans rémunération supplémentaire et pour seule condition que les employeurs veulent bien leur accorder quelques jours de repos supplémentaires.
Par ailleurs, l'interdiction du droit de grève concernant les employés du secteur public, des collectivités locales, des personnes morales de droit public et de la plupart des grandes entreprises, est, 44 ans après la misérable loi Laskaris, intégralement rétablie.
Le projet de loi du gouvernement stipule encore que "l'inscription au registre général nouvellement créé devient une condition préalable à l'exercice des droits syndicaux". En somme, le gouvernement lance la chasse aux syndicats en créant un mécanisme d'enregistrement public des employés qui choisiraient d'organiser leur luttes. Ils cherchent ainsi à tenir un dossier sur les travailleurs syndiqués, qui sera à la disposition du ministère et des employeurs.
Le salaire moyen est encore réduit: la "flexibilité" s'étend et, parallèlement, l'Organisation de médiation et d'arbitrage (OMED), où l'État et les employeurs sont majoritaires, est propulsé au rang de régulateur suprême.
Ce ne sont là que quelques-uns des crimes commis contre les travailleurs à la demande du capital et de l'UE - dont les généreuses aides ne cachent en rien son rôle néfaste. Ce n'est pas une coïncidence si le gouvernement a choisi cette période particulière. Il exploite honteusement la pandémie, pensant ainsi prendre les travailleurs par surprise.
Le gouvernement se trompe lourdement. Les initiateurs de ce projet de loi connaitront le même sort que ceux qui ont tenté, par le passé, de démolir les plus grandes réalisations de la classe ouvrière et sont finalement entrés dans l'histoire comme des caricatures politiques.
L'heure est à la grève, à une contre-attaque populaire organisée ! "
2.11.2020
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