Communiqué de presse d’Eleni Mavrou, membre du bureau politique d’AKEL (Parti progressiste des travailleurs de Chypre – communiste), le 15 novembre 2020. Traduction MlN pour « Solidarité internationale PCF – vivelepcf – Cahiers communistes ».

Cette déclaration fait suite au déplacement du président turc Erdogan dans la partie nord de l’île ce 15 novembre, 37ème anniversaire de la proclamation de l’Etat fantoche turc de Chypre-Nord en 1983, 9 ans après l’intervention armée de la Turquie en 1974, l’occupation du nord de l’île, la sécession et le déplacement forcé de 250000 chypriotes grecs ou turcs. Erdogan s’est notamment rendu dans la ville historique de Famagouste, vidée de ses habitants grecs en 1974 et dans son ancien quartier balnéaire de Varosha, devenue ville-fantôme car située dans la zone tampon mais que le pouvoir turc souhaite exploiter à son compte.

"Les actes de la Turquie constituent une provocation pour l’ensemble du peuple chypriote.

Les actes provocateurs d’Ankara, en ce jour d'anniversaire de la proclamation du soi-disant Etat [ndlr: Chypre-Nord] dans les zones occupées, constituent une provocation, non seulement pour la population légitime de Famagouste mais aussi pour l’ensemble du peuple chypriote. Ils attisent la frustration et la colère.

Les échanges entre Erdogan et Tatar [président de « l’Etat » de Chypre-Nord] affichent leur mépris du droit international et des résolutions des Nations-Unies. Ils torpillent tous les efforts faits pour trouver une solution au problème de Chypre au moment où le secrétaire général des Nations unies envisage la possibilité de nouvelles initiatives pour résoudre la question chypriote.

Nous transmettons le message qu’AKEL continuera à lutter, de façon inflexible, pour la réunification de notre patrie commune, sous la forme d’une fédération bizonale et bicommunautaire, avec égalité politique, telle que le prévoient les résolutions de l’ONU. Chypre doit appartenir aux Chypriotes. Chypre doit être gouverné son propre peuple."

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