Position publié par le Parti Communiste (suisse) en réaction à l'expulsion d'environ 500 chercheurs russes de conseil européen pour la recherche nucléaire (CERN) qui gère le plus grand accélérateur de particules situé en Suisse. Source : https://www.partitocomunista.ch/?p=7743

Dans un contexte mondial de tensions croissantes et de rivalités géopolitiques, la Suisse se doit de rester fidèle à ses principes fondamentaux : la neutralité et le dialogue. L’article publié dans Blick aborde l’expulsion de scientifiques russes du CERN, une action qui soulève des questions normatives et stratégiques dont le Parti Communiste s’y oppose fermement.

La recherche scientifique transcende les frontières nationales et devrait en toute logique se concentrer sur le progrès humain collectif. Aussi, la collaboration scientifique a toujours joué un rôle important dans le maintien des canaux ouverts lorsqu’elle n’était pas possible au niveau politique.

En expulsant des chercheurs russes, le CERN remet en cause sa mission. De plus, le CERN est un centre de recherche important qui sera affaibli par cette décision absurde. Le PC appelle à remettre en question ces décisions qui portent atteinte à l’intégrité scientifique et à l’échange d’idées, essentiels en cette époque de défis globaux.

En raison de la situation géopolitique actuelle, les sanctions à l’encontre de la Russie sont souvent présentées comme nécessaires et justifiées. Toutefois, elles portent également atteinte à l’ensemble des citoyens, y compris ceux qui n’ont absolument aucun lien avec les décisions de leur gouvernement.
Le PC s’oppose aux sanctions et actions unilatérales comme celles-ci.
Il est crucial d’ouvrir le dialogue avec toutes les parties prenantes, en privilégiant la diplomatie sur le conflit, à tous les niveaux.

La neutralité de la Suisse est un héritage précieux, ancré dans notre histoire. Agir autrement en suivant les tendances de confrontation internationale ne fait que nous éloigner de ce rôle honorable. Une institution, dont la Suisse est l’un des membres fondateurs, comme le CERN décide d’expulser des chercheurs russes simplement pour avoir le soutien de chercheurs ukrainiens. Voilà ce qu’est l’indépendance de la recherche et la liberté académique du monde universitaire !? Tout cela découle d’une certaine volonté d’abandonner notre neutralité, même à un niveau stratégique, par exemple dans le domaine de la recherche de pointe.

Alors que le CERN s’illustre par des décisions allant dans le sens de l’expulsion de scientifiques russes, il est paradoxal que les collaborations scientifiques avec Israël ne soient pas remises en cause, alors que le lien entre ses universités et le génocide en cours est avéré. Ce double standard ne fait qu’éroder la crédibilité de l’institut, de la Suisse aussi, et de son monde académique et de la recherche.

Alors que le monde navigue à travers des crises complexes, la Suisse doit rester un phare d’espoir et de coopération. Le PC appelle à la mobilisation de l’opinion publique pour soutenir la réintégration des scientifiques russes et d’exiger la fin des sanctions. Ensemble, continuons à construire un avenir basé sur le respect, l’échange et la science, démontrant ainsi que même dans les temps les plus troublés, la raison peut prévaloir sur l’agressivité. C’est un impératif pour préserver notre identité et garantir un monde plus juste, pour tous.

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