Derechos-Humanos-Plaza-Mayo-Telam CLAIMA20110324 0174 9100 000 personnes place de Mai pour le 35ème anniversaire du coup d’Etat fasciste

 

Mobilisation pour la mémoire


Communiqué du Parti communiste argentin 

 

Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

 

Ce jeudi 24 mars, plus de cent mille personnes se sont mobilisées place de Mai pour exprimer leur rejet du coup d’Etat génocidaire de 1976, et exiger un procès et la condamnation des responsables de la répression et de la disparition de personnes. Lors de la cérémonie ont été mises en avant les avancées des procès contre les responsables de crimes contre l’humanité, et a été réclamée l’ouverture immédiate des archives de la dernière dictature militaire.

 

 

A la tête de la manifestation, se trouvaient les Grand-mères et les mères de la Place de Mai (ligne fondatrice) qui portaient une immense banderole avec les photos des militants disparus, suivies par les Proches des disparus, l’organisation HIJOS [acronyme signifiant les Fils pour l’identité et la justice contre l’oubli et le silence], les associations étudiantes, syndicales, culturelles, de quartier, des peuples indigènes ainsi que des fanfares.

 

 

Se sont également mobilisés les artistes de Théâtre pour l’identité, et les jeunes de l’organisation HIJOS ont mené le cortège avec une performance de danse et les tambours du groupe de percussion La Chilinga.

 

 

Cette marche fut différente des précédents non seulement car elle fut la plus massive de l’histoire, mais aussi car ce fut le premier 24 mai où sur les pancartes et dans les discours des Grands-Mères et des femmes de la Place de Mai étaient visés également les idéologues civils du coup d’Etat.

 

 

Présence remarquée à la mobilisation du cortège de Nuevo encuentro [Nouveau rassemblement – alliance électorale de gauche à laquelle participe le Parti communiste], mené par le secrétaire-adjoint du Parti communiste Victor Kot, les députés Carlos Heller, Matín Sabbatella et Ariel Basteiro, les représentants du Parti solidaire Juan Carlos Junio y Edgardo Form, la conseillère de Buenos Aires Gabriela Cerruti, et le dirigeant de Solidarité et Egalité et l’ancien député Carlos Raimundi.

 

La manifestation eut une couleur spéciale, puisque ne cessèrent de s’agiter les drapeaux du Parti communiste et de la Fédération de la jeunesse communiste, venant des différents quartiers de Buenos Aires et des villes de banlieue ; aux côtés des pancartes et des banderoles du Parti Solidaire et du Rassemblement pour la démocratie et l’équité.

 

(…)

 

Le cortège de Nuevo encuentro, mené par les communistes, a défilé sous les slogans : « Pour la mémoire de nos 30 000 prisonniers disparus, pour la Vérité et la Justice, pour le respect intégral des Droits de l’Homme et pour l’approfondissement du Projet national ».

 

 

Lors de la mobilisation, a également été exigé la libération de Jorge Julio Lopez, qui a disparu en septembre 2006, plaignant et témoin dans l’affaire contre le tortionnaire Miguel Etchecolatz.

 

1-ni-olvido-ni-perdono-foto-kaloian-580x385« Il faut avancer vers la poursuite en justice des complices civils »

 

Tandis que se poursuivait l’arrivée des différents cortèges sur la Place de Mai, en cette journée historique, à la tribune les Mères et Grand-mères de la Place de Mai se sont adressées aux personnes présentes en affirmant que « nous sommes sur la place du peuple comme chaque 24 mars, et 35 ans après un coup d’Etat qui nous a tous tué, individuellement et collectivement, mais l’histoire de la répression et de la terreur a commencé bien avant, comme cela a été le cas pour les peuples indigènes et pour le bombardement de 1955, et quand ont commencé à opérer les groupes para-militaires comme la Triple A ».

 

Elles ont également souligné que « sans les prisonniers et les disparus, ils n’auraient pas pu mettre en place le système économique dont beaucoup ont bénéficié, les procès ont coûté beaucoup d’argent mais aujourd’hui ils sont une réalité, c’est pour cette raison qu’il faut avancer vers la poursuite en justice des complices civils. Ils ont également tenté de détruire les instruments de la politique démocratique ; les dirigeants de l’Eglise catholique, les grandes entreprises, les médias comme le groupe Clarin avec Herrera de Noble, la Nacion et des journalistes comme Gelblung, Grondona et Morales Solá furent également complices »

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