Fidel Castro n’est pas dupe des arrière-pensées de l’Union européenne !


Les ETATS-UNIS, L’EUROPE ET LES DROITS DE L’HOMME.


Réflexion du camarade Fidel Castro, 20 juin 2008

La manière discréditée de suspendre les sanctions contre Cuba que l’Union Européenne vient d’adopter le 19 juin a été commentée par 16 bureaux internationaux de presse. Elle n’a absolument aucune conséquence
économique pour notre pays. Au contraire, les lois extraterritoriales des Etats-Unis et son blocus économique et financier continuent d’être pleinement en vigueur.


A mon âge et dans mon état de santé, on ne sait combien de temps on va vivre mais dès maintenant, je veux exprimer mon mépris pour l’énorme hypocrisie que contient une telle décision. Cela devient encore plus évident quand cela coïncide avec la mesure européenne brutale d’expulser les immigrants en situation irrégulière venant des pays latino-américains dont la population est majoritairement d’origine européenne. Les émigrants sont, en outre, le résultat de l’exploitation coloniale, semi-coloniale et capitaliste. Au nom des droits de l’homme, ils exigent de Cuba l’impunité pour ceux qui prétendent livrer pieds et poings liés la patrie et le peuple à l’impérialisme.

 

Même les autorités du Mexique doivent reconnaître que la mafia de Miami au service du gouvernement des Etats-Unis lui a arraché par la force - ou acheté - un important contingent d’agents migratoires de ce pays, des dizaines d’immigrants illégaux arrêtés à Quintana Roo et, parmi eux, des enfants innocents transportés de force sur des mers dangereuses et même des mères contraintes à émigrer. Les trafiquants de personnes comme les trafiquants de drogue qui disposent selon leurs caprices du plus grand marché du monde et du plus convoité ont mis en danger l’autorité et la morale dont chaque gouvernement a besoin pour diriger l’Etat, répandant le sang latino-américain de toute part sans parler de ceux qui meurent pour avoir voulu émigrer en traversant ce mur frontalier humiliant sur ce qui fut le territoire du Mexique.


La crise alimentaire et énergétique, les changements climatiques et l’inflation harcèlent les nations, l’impuissance politique règne, l’ignorance et les illusions tendent à se généraliser. Aucun gouvernement, et moins encore ceux de la République Tchèque et de la Suède qui rechignaient contre la décision européenne, ne pourrait répondre de façon cohérente aux interrogations qui sont sur le tapis.


Tandis que, à Cuba, les mercenaires et ceux qui bradent la patrie au service de l’empire s’arrachent les cheveux et déclirent leurs vêtements pour défendre les droits à la traîtrise et à l’impunité. J’ai beaucoup de choses à dire mais pour aujourd’hui, ça suffit. Je ne veux pas ennuyer mais je vis et je pense.

Je divulguerai cette réflexion seulement par internet ce vendredi 20 juin 2008.

(traduction Gaston Lopez, amendée – Cuba Si Provence)

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