Le chômage dépasse la barre des 4 millions de personnes. Il faut un changement.


Traduction AC pour Solidarité-Internationale-PCF

Secrétariat de la Communication du Parti Communiste Espagnol – 24 avril 2009 - Madrid

 

Aujourd'hui l'Institut National de la Statistique (INE) a publié l'Enquête sur la population active (EPA) du premier trimestre 2009, confirmant l'augmentation du nombre de chômeurs qui atteint désormais un total de 4 millions de personnes (4,010,700 exactement), soit 1 million 836 mille de plus qu'il y a un an et 802 mille de plus qu'au début de l'année 2009.

 

Avec 4 millions de travailleurs et de travailleuses au chômage, on dépasse en Espagne les 17% de la population active, ce qui contredit de manière éclatante toutes les prévisions, les promesses et les discours que le gouvernement avaient lancés lors de la campagne électorale de 2008 et avaient répétés tout au long de l'année écoulée.

 

L'EPA fait toujours apparaître des chiffres supérieurs à ceux annoncés par l'INEM [équivalent de l'ANPE], puisque certaines personnes ne sont pas inscrites comme chômeurs bien qu'elles n'aient pas de travail, donnant une idée plus exacte de ce qui se passe dans notre pays et confirmant que le chômage augmente par rapport au trimestre précédent dans toutes les Communautés Autonomes, avec des hausses conséquentes en Catalogne (166 900 chômeurs de plus qu'au trimestre précédent), à Madrid (114 700) et dans la Communauté Valencienne (109 500).

 

Le PCE insiste sur l'urgence de mettre en place une série de mesures structurelles, de fond, qui puissent faire face à la situation avec comme perspective le dépassement du modèle actuel, caduc économiquement, injuste et dangereux socialement, créateur de pauvreté et d'exclusion. Elles doivent être mises en place en Espagne et être défendues dans tous les forums internationaux, puisque ce système corrompu et défaillant ne sera pas la solution aux problèmes économiques, financiers et sociaux actuels.

 

Le gouvernement PS doit abandonner les politiques et les recetttes néo-libérales et laisser place à l'adoption de profondes réformes structurelles. Il faut avancer vers la semaine de 35 heures, la constitution et l'impulsion d'un secteur public écnomique fort, qui ne soit pas seulement un pôle financier, autour de l'ICO [Institut de Crédit Officiel – organisme public chargé de financer les projets économiques publics ou des PME] et des Caisses d'Epargne, mais aussi un pôle d'entreprises publiques, et vers une réforme fiscale qui rende à l'Impôt sur la Fortune toute son efficacité et à l'Impôt sur le Revenu sa progressivité. Dans la même idée, il faut que le Ministère du Travail mette un frein à la vague de plans sociaux et garantisse la compensation intégrale du revenu de toutes les personnes au chômage et qui souvent ne bénéficient d'aucune indemnisation.

 

Pour toutes ces raisons, nous poussons les syndicats à concevoir une proposition de changement qui, c'est indispensable, soit portée par la Grève Générale, et nous appelons tous les travailleurs à descendre massivement dans la rue ce premier Mai, pour exiger ce changement. Les travailleurs ne sont pas à l'origine de la crise, maintenant ce n'est pas à eux de payer les pots cassés.

 

Mobilises-toi, pour qu'il ne te fasse pas payer la crise!

 

Traduit depuis l'espagnol: http://www.pce.es/
Trouvé sur: http://www.solidnet.org/

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