hongrie« La catastrophe naturelle la plus importante du capitalisme hongrois »


 

Communiqué de la présidence du Parti Communiste Ouvrier Hongrois (Munkáspárt : http://www.munkaspart.hu/).


 

Budapest, le 7 octobre 2010


 

Traduction BL pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


 

Le Parti Communiste Ouvrier Hongrois a été choqué par la catastrophe des « boues rouges » qui a touché les environs d’Ajka. Il présente ses sincères condoléances aux proches des victimes et exprime sa sympathie à tous ceux qui ont souffert de cette catastrophe. Le PCOH organise une collecte pour venir en aide aux sinistrés et lance un appel à la solidarité pour ces hommes en détresse.

 

Le PCOH trouve scandaleux que les personnes responsables défendent l’honneur de leur boutique, alors que la vie de nombreux êtres humains a été brisée et mise en danger par la faute d’autrui.

 

Le PCOH soutient le gouvernement dans son intention de chercher les responsabilités individuelles de la catastrophe et tous ceux dont les négligences et l’irresponsabilité ont entraîné la perte de plusieurs vies humaines et de graves dégâts matériels.

 

Mais le PCOH pense que la responsabilité ne s’arrête pas là ! La catastrophe des boues rouges d’Ajka est la plus grande catastrophe naturelle qu’a provoquée le capitalisme hongrois. Les inondations récentes et la crise actuelle montrent que des fautes commises par quelques-uns ne sont pas seules en cause.

 

C’est au sein du système capitaliste hongrois que se situe le problème. L’économie a été privatisée de manière irresponsable et inconsidérée, les entreprises privées se contentent de recevoir des bénéfices et se sont débarrassées de toute obligation en polluant l’environnement en toute impunité.

 

L’État n’est pas maître de la situation. Il a abandonné progressivement les missions publiques de base. A cause de lois confuses, il est aujourd’hui difficile de distinguer entre les domaines qui relèvent de la compétence de l’État, des collectivités ou de la sphère privée. De ce fait, de nombreux services d’intérêt public ne sont plus assurés.

 

Depuis deux décennies, les gouvernements ont balayé sous le tapis tous les problèmes que les scientifiques, les spécialistes et, surtout, la population pointaient du doigt car ils auraient pu être résolus et leurs conséquences néfastes auraient dû être évitées. Le pays avait suffisamment d’argent pour tout régler mais les crédits alloués à la prévention, à la construction des barrages et à l’entretien des canaux n’ont jamais été suffisants.

 

Les forces armées ont été réduites, le service militaire a été supprimé et les soldats ont été formés à des missions extérieures plutôt qu’à des tâches intérieures. Tout cela a conduit le pays devant l’incapacité de porter secours aux sinistrés à l’aide d’une force militaire compétente.

 

Le capitalisme hongrois est aussi responsable de la domination de l’égoïsme sur la solidarité dans tous les domaines de la vie, de l’effacement des intérêts publics derrière les intérêts privés. Ce sont les parlements et les gouvernements qui, depuis 20 ans, portent la responsabilité de la banalisation croissante de ces comportements.

 

Le PCOH attend du gouvernement qu’il prenne des mesures déterminées. L’État doit dédommager intégralement les victimes qui ont perdu leur maison, leurs terres et le résultat de toute une vie de travail. Il faut punir ceux qui ont des responsabilités individuelles dans la catastrophe ! L’État doit veiller à la prévention des catastrophes en édictant des lois claires et en les faisant respecter ! Cette politique requiert plus d’argent et plus de considération ! L’armée doit être renforcée ! Il faut lutter contre l’égoïsme dominant dans la société !

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