photo 1315975303459-1-0Catastrophe ferroviaire en Argentine : les syndicats de cheminots dénoncent les effets dramatiques de la privatisation du rail dans les années 1990

Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Les cheminots dénoncent un sous-investissement chronique et un manque de régulation dans la catastrophe ferroviaire dramatique de mercredi à Buenos Aires qui a tué 50 personnes et en a blessé 675 autres.

Presque toutes les victimes se trouvaient dans les deux premiers wagons de ce train de banlieue qui a percuté une barrière dans la station de la capitale Once après avoir complètement déraillé au niveau de la station. Ils ont heurté une barrière pare-choc à 8h33, pulvérisant l'avant de la machine et écrasant les wagons plus légers qui se trouvaient derrière.

La présidente Cristina Kirchner a déclaré deux jours de deuil national.

Dans le cadre de l'enquête sur les causes de la tragédie, les syndicalistes cheminots ont fustigé la chute des investissements qui a suivi la privatisation de l'entreprise publique du rail Ferrocarriles Argentinos dans les années 1990.

S'exprimant sur Radio del Plata, le leader syndical Roberto Nunez a vilipendé l'entreprise privée Trenes de Buenos Aires (TBA) pour ses « irrégularités et ses défaillances » sur la ligne de banlieue Sarmiento qu'elle contrôle.

TBA admet qu'elle n'a dépensé que 12% de son budget pour l'entretien du matériel. Et Nunez a averti que bonne partie du matériel roulant date des années 1950 et 1960. TBA a acheté de vieux matériels hors d'usage dans d'autres pays, se servant ainsi de plusieurs centaines de wagons Japonais « Toshiba Classic » construits il y a plus de 40 ans.

Le délégué syndical Edgardo Reynoso a déclaré que le crash « est de la responsabilité d'une entreprise connue pour son peu d'égard pour l'entretien du matériel ainsi que pour son absence d'organisation. Il y a aussi une absence de contrôle de la part des agences étatiques. »

Reynoso insiste sur le fait que le gouvernement Argentin subventionne massivement les entreprises privées du rail – qui dilapident ensuite ces fonds publics « dans des acquisitions à l'étranger tout en n'effectuant pas les réparations adéquates dans les systèmes de frein ».

Il affirme que les cheminots qui refusaient de conduire des trains pour des questions de sécurité « ont été mis à pied ».

Source : Morning Star, quotdien du Parti communiste britannique

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