Décès du secrétaire-général de la Jeunesse communiste d'Equateur lâchement assassiné par un étudiant d'extrême-droite
09 nov. 2010 Décès du secrétaire-général de la Jeunesse communiste d'Equateur lâchement assassiné par un étudiant d'extrême-droite
Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
Nous le redoutions quand nous annoncions la nouvelle de son agression, il y a une dizaine de jours. La détérioration de son état de santé dans la semaine écoulée nous faisait craindre, chaque jour passant, le pire.
Edwin Perez, secrétaire-général de la Jeunesse communiste d'Equateur (JCE), est décédé ce week-end à la clinique Kennedy des suites de ses blessures.
Le 25 octobre dernier, il était agressé violemment à l'Université de Guayaquil par Neftali Ramirez, surnommé « Le scorpion », pseudo-étudiant en droit et membre du parti d'extrême-droite « Madera de Guerrero ». Ce dernier a surpris lâchement Edwin Perez par derrière, avec une barre de fer et l'a frappé avec une violence telle qu'il dût être interné en urgence à la clinique Kennedy dans la soirée. Les derniers bulletins médicaux datant du 28 octobre confirmaient que le pronostic vital était désormais engagé.
Edwin Perez, et l'organisation qu'il dirigeait, avaient fait preuve de courage et de droiture en dénonçant des élections universitaires frauduleuses qui auraient dû faire de Neftali Ramirez un dirigeant de la Ligue sportive universitaire (LDU), le plus puissant club sportif du pays. L'attentat commis par ce dernier n'était donc qu'un acte barbare de représailles.
Le président Equatorien Rafael Correa s'était rendu en fin de semaine dernière à la clinique Kennedy, au chevet d'Edwin Perez. Bouleversé, après avoir confirmé que la fraude dénoncée par Edwin Perez était bien avérée, il se demandait: « Comment cela peut-il se passer dans une université Equatorienne? ».
Cela ne peut que prouver douloureusement la nécessité que les choses changent dans le milieu universitaire équatorien gangréné par l'extrême-droite: « Ces faits démontrent l'urgence de réaliser une véritable révolution universitaire urgente, pour avoir de véritables universités. »
Pour lui, ceux qui sont derrière l'assassinat du jeune dirigeant communiste sont aussi ceux qui ont fomenté le putsch du 30 septembre: « Ceux qui ont participé à l'agression sont les mêmes désaxés qui étaient dans les coulisses du coup du 30 septembre. Ils nous ont trompés. »
Depuis l'agression du 25 octobre, des dizaines de messages de solidarité avaient été envoyés de la part d'organisations de jeunesse de toute l'Amérique Latine et au-delà, au nom de la FMJD (Fédération mondiale de la jeunesse démocratique) en particulier. Dans la Jeunesse communiste française, l'appel de solidarité avec le camarade Edwin Perez avait été relayé massivement.
Aujourd'hui, communistes français – du parti comme de l'organisation de jeunesse – nous nous joignons à l'immense douleur de la famille et des compagnons de lutte d'Edwin Perez, héroïque dirigeant de la Jeunesse communiste d'Equateur.
En Équateur comme ailleurs, avec des dirigeants communistes disposés au plus grand et terrible des sacrifices, le fascisme ne passera pas!
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