TekelDes millions de salariés Turcs en grève pour soutenir la lutte des travailleurs de l'industrie du tabac

 

Articlé publié dans le Morning Star (quotidien du PC Britannique) du 5 février


 

Traduit par AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


Des millions de travailleurs Turcs ont cessé le travail, ce jeudi, et sont descendus dans la rue en solidarité avec les employés licenciés de l'entreprise publique de tabac, Tekel.



Les services publics, y compris les transports, ont été perturbés dans tout le pays et les manifestations les plus importantes ont été signalées à Ankara, où près de 20 000 personnes se sont rassemblées, et à Izmir, où 15 000 manifestants ont envahi le centre-ville.



Les travailleurs de la mine de charbon de Zonguldak, des usines de la compagnie de chemin de fer ainsi que d'une usine de feux d'artifices se sont également mis en grève.



Selon la loi Turque, les travailleurs ne sont pas autorisés à organiser une grève générale ou même des grèves de solidarité.



Mais les six confédérations syndicales qui ont appelé à la grève ont expliqué qu'il leur incombait d'afficher une solidarité concrète avec les travailleurs de Tekel et ainsi respecter leurs engagements vis-à-vis de tous les travailleurs Turcs.



En 2008, le Premier Ministre Recep Erdogan avait vendu les usines de traitement des feuilles de tabac de Tekel à la British American Tobacco.



Par la suite, en Décembre, la direction a affirmé aux employés licenciés qu'on leur offrirait une reconversion dans d'autres branches du secteur public en tant que « personnel temporaire », ce qui voulait dire qu'ils devaient s'attendre à accepter la remise en cause de leurs droits sociaux et des réductions de salaires allant jusqu'à 40%.



Le secrétaire-général de la Confédération des syndicats de fonctionnaires, Bircan Akyildiz a déclaré que le gouvernement cherchait à imposer un « système où règnent la précarité, les licenciements sans indemnités, l'absence de syndicats et où les travailleurs mal payés peuvent être licenciés à tout moment. »



Et la Confédération des syndicats de fonctionnaires a publié une déclaration dans laquelle elle réprouve les agissements de l'administration Erdogan « reposant sur l'hypothèse que personne ne viendrait soutenir les travailleurs de Tekel, mis à la porte sans ménagement. »



« Les Travailleurs de la Tekel ont allumé une flamme qui éclairera les ténèbres des années à venir, et nous ferons en sorte que cette flamme ne s'éteigne pas. »



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