MASÉlections étudiantes en Grèce

La liste soutenue par la Jeunesse communiste progresse avec 14,2% dans les universités et 16% dans les Instituts techniques

Article AC pour http://jeunescommunistes-paris15.over-blog.com/ et http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Ce jeudi 16 mai avaient lieu des élections syndicales étudiantes dans tous les Instituts techniques et les universités de Grèce, dix jours après des élections législatives nationales qui ont vu dans l'ensemble une progression des communistes, mais aussi un effondrement des partis dominants et une radicalisation de la scène politique grecque.

En Grèce, contrairement à ce qui est le cas en France, chaque organisation étudiante est directement liée aux formations politiques de jeunesse, alors que tous les syndicats sont membres d'une même centrale unitaire, le Syndicat étudiant national grec, où se matérialisent en interne des rapports de force politique.

Les principales listes syndicales étudiantes sont organiquement liées aux deux piliers du consensus dominant. Au centre-gauche, les listes du PASP sont liées au PASOK socialiste, à droite, les listes du DAP sont soutenues par la Nouvelle démocratie.

Alternative au consensus dominant, jusque dans le milieu universitaire, les communistes ont leurs propres listes soutenues par la Jeunesse communiste grecque (KNE) : les listes du Panspoudastiki KS.

Les résultats des listes soutenues par la JC Grecque sont plus que positifs, avec une forte progression dans les Instituts techniques, avec plus de 16% (+3,3%), et une progression encourageante dans les universités, avec 14,2% (+0,6%).

Dans une dizaine de syndicats du pays, les listes soutenues par les communistes sont arrivées en tête, et pour la première fois elles sont arrivées en deuxième position dans un nombre encore plus important de syndicats, de villes et d'universités, comme à l'université de Patras.

Le Front militant étudiant (MAS), impulsé par les communistes grecs, et regroupant les syndicats étudiants tout comme les comités de lutte a analysé ce résultat positif comme un jalon important dans la lutte à venir contre les mesures d'austérité :

« Il est toujours nécessaire que les assemblées étudiantes et les comités de lutte deviennent le cœur du rassemblement militant du mouvement étudiant.

Nos congénères étudiants qui se sont abstenus tout comme ceux qui ont voté pour les listes soutenues par le PASOK et la ND doivent à nouveau réfléchir sur leur acte. L'abstention et l'indifférence sont dans le intérêts du système, indépendamment des intentions individuelles de chacun.

Les solutions faciles tombant d'en haut, quelle que soit le mode de gestion proposé, avec de nouvelles ou anciennes formations, dans les intérêts du peuple et de leurs enfants n'existent pas, et n'existeront pas. Quel que soit le gouvernement, quelle que soit la formation politique qui émergera dans la période à venir, ils n'apporteront aucune solution pour le peuple.

Pour cette raison, les enfants du peuple doivent tourner le dos au chantage et aux illusions.

La seule issue pour nous, c'est un changement radical dans le rapport de force à la base, ce qui signifie : activité au côté du MAS et des comités de lutte dans chaque faculté, changement, renforcement de la lutte et de l'organisation, alliance avec le mouvement ouvrier et populaire.

Les étudiants qui ont soutenu les listes Panspoudastiki KS étaient ceux qui durant les périodes précédentes ont rejoint le MAS, ont lutté avec les forces de classe dans le mouvement ouvrier et populaire, qui récoltaient de l'argent le jour même des élections pour soutenir la grève des métallurgistes et continueront à soutenir leur grève héroïque de toutes leurs forces. Ils ont lutté contre la ligne politique anti-populaire qui a paupérisé et paupérise encore les couches populaires, ils ont mis en échec l'instauration de la loi sur l'éducation supérieure, les coupes dans les droits au logement et à la restauration universitaires. Ils vont réaliser des progrès dans l'organisation et intensifier la lutte contre les forces du capital et ses représentants politiques. Ils vont s'opposer de façon encore plus ferme aux tentatives de liquidation du mouvement étudiant, cherchant à mettre son organisation au service du rassemblement.

Dans les batailles capitales à venir concernant l'éducation, le travail, notre avenir et nos vies, nous serons les protagonistes, en première ligne de la lutte pour la science, une lutte nécessaire pour notre peuple, et leurs enfants étudiants ».

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