L'horreur impériale : l'invasion américaine de l'Irak a fait au moins 500 000 morts depuis 2003
29 oct. 2013L'invasion américaine de l'Irak a fait au moins 500 000 morts depuis 2003
Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
D'après un article original publié sur CubaDebate
L'invasion de l'Irak par les États-Unis, lancée officiellement en mars 2003, et achevée en décembre 2011, a coûté la vie à près d'un demi-million de personnes, selon un groupe de chercheurs.
Le nombre de victimes de cette guerre varie selon les sources. Ainsi, en 2008, l'organisation Opinion Research Business a calculé un chiffre compris entre 733 000 et 1,5 million de pertes civiles.
De son côté, le projet Iraq Body Count parle de 162 000 morts, dont 79 % de civils. Cependant, la majorité des sources fiables s'abstient de calculer le nombre total de victimes et ne traite que de la seule période comprise entre 2003 et 2006.
La dernière et, peut-être, la plus rigoureuse de ces rares études qui prennent en compte les huit années de conflit vient d'être publiée dans la revue « PloS Medicine ».
Son auteur, Amy Hagopian, de l'Université de Washington (Etats-unis), qui a travaillé en collaboration avec des spécialistes irakiens et canadiens, donne un chiffre total de 460 800 morts.
55 800 d'autre eux sont morts à cause d'un exode massif provoquée par la guerre qui les transformèrent en déplacés et réfugiés, soumis à des conditions inhumaines de vie.
Des 405 000 restants, 60 % sont morts à cause des violences (tant durant les combats que dans les attentats terroristes), et 40 % à cause de l'effondrement du système de santé et des infrastructures qui fournissaient l'eau potable, l'alimentation, les transports, la gestion des déchets et l'énergie.
Le taux le plus élevé de mortalité date de la période 2005-2006, où une moyenne de 766 personnes mourraient chaque semaine.
Pour parvenir à ces chiffres, Hagopian et ses collèges ont réalisé deux types de sondages sur 10 500 personnes (2 000 familles) menés dans les 18 provinces du pays.
Ils demandaient au chef de famille le nombre de morts dans son foyer, et ensuite à tous les adultes du noyau familial de raconter s'ils connaissaient des morts parmi leurs relations familiales, y compris les morts dont ils avaient entendu parlé par les familles qui avaient émigré. Ensuite, ils extrapolaient ces données à toute la population, sur la base des recensements.
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