Le gouvernement d'Evo Morales entame la seconde phase de la nationalisation des hydrocarbures avec la construction d'une gigantesque raffinerie de gaz en Bolivie
31 oct. 2011Le gouvernement d'Evo Morales entame la seconde phase de la nationalisation des hydrocarbures avec la construction d'une gigantesque raffinerie de gaz en Bolivie
Traduction MA d'un article de Prensa latina pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
Le président bolivien, Evo Morales, a affirmé aujourd'hui qu'avec la construction d'une grande installation de raffinage de gaz commencera la seconde étape de la nationalisation des hydocarbures, que son gouvernement a lancé en 2006.
Dans le cadre d'une action qui avait mobilisé les foules dans l'amphithéâtre de la ville frontière de Tarija, le président a déclaré que cette usine de liquéfaction est un événement important pour le pays, un pays voué pendant de nombreuses décennies à l'exploitation et l'exportation de matières premières.
Désormais, nous commençons à passer à la seconde étape de l'industrialisation, à donner de la valeur ajoutée à cette ressource naturelle si importante qu'est le gaz, a noté Morales dans son discours.
Le chef de l'Etat plurinational a déclaré que « la nationalisation des hydocarbures est une exigence qu'a revendiqué le peuple bolivien pendant des années de lutte » et il a assuré que seul cet acte a transformé l'économie de la Bolivie.
Morales a fait valoir qu'après la nationalisation des hydrocarbures le 1er mai 2006, l'économie du pays a connu une croissance continue, tout comme les réserves de change, les placements, les rentrées des mairies et des régions, qui ont augmenté par 200 leurs ressources.
Il a également rappelé que toutes les universités publiques du pays ont bénéficié de ces rentrées fiscales qui ont permis, en outre, de mettre en place des allocations et aides sociales, comme le Juancito Pinto [subvention versée aux familles de milieux pauvres afin qu'elles scolarisent leurs enfants], la Juana Azurduy de Padilla [assistance médicale gratuite aux femmes enceintes et aux jeunes mères] et la Renta Dignidad [minimum vieillesse].
L'usine de séparation des liquides de Gran Chaco, qui doit se construire en partenariat entre l'entreprise publique YPFB et celle espagnole Tecnicas Reunidas, traitera jusqu'à 32 millions de m3 de gaz par jour, à partir de 2014.
Ce sera la troisième la plus grande d'Amérique latine, après celles en Argentine et au Pérou.
Selon les chiffres de l'entreprise publique Yacimientos Petrolíferos Fiscales Bolivianos (YPFB), cette gigantesque usine qui se construira dans la ville de Madrejones produira 2 037 tonnes métriques par jour de gaz liquéfié, 2 087 barils par jour de gazole naturel (BPD).
De plus, elle traitera 2 030 TMD d'éthane, élément principal pour le traitement industriel des hydocarbures, et 1 054 BPD d'isopentane.
Cette installation industrielle, dans lequel l'investissement s’élève à plus de 498 millions de dollars, traitera le gaz pour extraire tous ses composants liquides au bénéfice du pays, a souligné le membre de la direction de l'entreprise publique pétrolière, Carlos Villegas. Le complexe de traitement du gaz naturel sera installé dans la région de Madrejones, dans la ville-frontière de Yacuiba, à proximité du gazoduc intégré Juana Azurduy de Padilla, qui fournit de l'énergie bolivienne à l'Argentine, a-t-il expliqué. Selon la direction nationale des entreprises de séparation de la YPFB, la nouvelle usine rapportera 1 milliard de dollars par an, a indiqué l'ingénieur Gerson Rojas, chargé du projet.
Rojas a fait savoir que sa production couvrira toute la demande interne en liquéfiable et fera de la Bolivie un important exportateur de gaz pétrole liquéfié (GLP) et de gazole en Amérique latine.
Rojas a précisé que la production de l'installation de traitement garantira la sécurité énergétique du pays.
Il a ajouté que l'excédent sera exporté en Argentine, au Paraguay, au Pérou, au Brésil et sur d'autres marchés.
Pour sa part, le député de Yacuba, du parti au pouvoir Movimiento Al Socialismo, José Quequeña, a affirmé que cette installation créera plus de 1 500 emplois.
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