Le PC Grec à propos des révélations Wikileaks sur l'échange entre le secrétaire de Die Linke et l'ambassadeur US: Die Linke, le PGE et leurs compromissions avec les organisations impérialistes
03 janv. 2011 Le PC Grec dénonce chez Die Linke et le PGE « un amour qui n'ose pas dire son nom »... ou leurs compromissions avec le système et les organisations impérialistes
Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
par Elisaios Vagenas, membre du Comité central du KKE et responsable du Département international du CC
Dans le numéro du 28 décembre de “Rizospastis”, organe du Comité central du PC Grec
Le scandale politique qui a éclaté autour des révélations de Wikileaks sur le Parti de « gauche » Allemand Die Linke, « figure de proue » du Parti de la gauche européenne (PGE), démontre une fois de plus la nature de certaines forces politiques, qui à fois opèrent dans le cadre du système et se mettent au service de sa gestion.
Comme cela vient d'être révélé, l'ambassadeur Américain en Allemagne a informé Washington, par télégramme, que dans une rencontre avec Gregor Gyzi, président du groupe parlementaire du parti allemand « Die linke », ce dernier a cherché à le rassurer par rapport à la revendication que son parti met en avant, la « dissolution de l'OTAN ». Gyzi aurait dit que serait dangereuse la revendication d'un retrait de l'Allemagne de l'OTAN, et non la revendication générale de sa « dissolution ». Il a ajouté qu'en tout cas cela ne pourrait avoir lieu, puisque la dissolution de cette organisation impérialiste devrait, pour être effective, nécessiter l'accord des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France, ce qui est tout à fait irréaliste.
Bien sûr, Gyzi prétend maintenant qu'il « ne se souvient plus » sa formulation exacte et la met sur le compte d'une erreur de traduction. La question a évidemment provoqué des frictions au sein de « Die linke ».
Même en acceptant l'idée que l'ambassadeur Américain ait déformé certains propos tenus par Gyzi, cela ne change rien au fond du problème! Dans le fond, « Die linke » est vaguement et dans des termes généraux en faveur de la « dissolution de l'OTAN », sans faire pression pour le retrait des pays-membres de cette organisation impérialiste. La formulation au 3ème Congrès du PGE, auquel Synapsismos participait pour la Grèce, était très similaire: « nous revendiquons la dissolution de l'OTAN et lançons un appel à un système de sécurité internationale basé sur la coopération en conformité avec le droit international et les principes d'un système des Nations unies réformé et démocratisé ».
Ce qui est rapporté ci-dessus confirme, de la façon la plus catégorique qui soit, l'analyse du Bureau politique du Comité Central du KKE, qui dans une déclaration récente sur la pseudo « nouvelle » OTAN, faisait remarquer entre autre que:« La revendication pour la dissolution de l'OTAN mise en avant par certaines forces opportunistes, sans être articulée à la lutte pour le désengagement de nos pays de l'OTAN, paraît plus un vœu pieux qu'un objectif de lutte pour le mouvement. »
Par ailleurs, il a été prouvé à quel point était correcte la position du KKE selon laquelle le PGE ne remet ni le système capitaliste ni les organisations impérialistes en question. La position du PGE par rapport à l'UE est bien connue, il s'est engagé à la servir dans sa Constitution et appelle maintenant à sa refondation, à son « épuration » des 'profiteurs' et du 'néo-libéralisme'. Dans le même temps, il a été prouvé combien étaient inoffensives les positions du PGE quant à l'organisation impérialiste qu'est l'OTAN – car sa revendication d'une « dissolution de l'OTAN » n'est pas articulée à un renforcement de la lutte anti-impérialiste pour le retrait de tous les pays-membres, en ce sens, elle désarçonne le mouvement populaire et « rassure » les impérialistes et le système.
Néanmoins, il semble que les forces opportunistes au sein du PGE nourrissent un « amour qui n'ose pas dire son nom » dans leur ligne de compromission avec le système et les organisations impérialistes que sont l'OTAN et l'UE. Le problème pour ces forces est que les peuples ne mâchent pas leurs mots quand ils voient qu'ils ont été trompés de la sorte...
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