logopce-partidotrabajadores.jpgLe Parti Communiste Espagnol s'oppose à l'augmentation de l'âge de départ à la retraite à 67 ans



Traduit par AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Communiqué du secrétariat à la communication du Parti Communiste Espagnol



Le PCE va préparer une grande campagne de mobilisation pour mettre en échec cette remise en cause scandaleuse des droits des travailleurs



Le Parti Communiste d'Espagne se prononce contre l'augmentation de deux ans de l'âge de départ à la retraite adoptée aujourd'hui en Conseil des Ministres. Le document servira de base au débat ultérieur avec les partenaires sociaux, au sein de la Commission du Pacte de Tolède (1) ainsi qu'au Congrès des Députés, où il peut encore être sujet à des modifications. Le Parti Communiste d'Espagne considère que la mesure n'est absolument pas nécessaire et totalement disproportionnée.



Pour le PCE, le gouvernement a sans doute pensé que le mouvement ouvrier était faible et que les travailleurs et les travailleurs avec l'épée de Damoclès du chômage sur la tête ne se mobiliseraient pas contre la remise en cause des droits sociaux qu'on leur impose. Selon José Luis Centella, Secrétaire Général du PCE, « Ils se trompent lourdement, les mobilisations réalisées lors des derniers mois et qui ont convergé nationalement le 12 décembre dernier à Madrid ne sont qu'un début. »



Selon les communistes, augmenter l'âge de départ à la retraite sous prétexte qu'il n'y aurait pas d'argent pour les retraites, tandis que dans les dernières années on a réduit les impôts et les cotisations pour le patronat et le capital, c'est mettre le fardeau de la crise sur les épaules des travailleurs en leur faisant payer les conséquences de l'échec de la gestion capitaliste. Cette mesure n'a aucun sens, au moment où les syndicats demandent la réduction de l'âge de départ à la retraite dans des secteurs comme la construction, le gouvernement de Zapatero présente une proposition qui constitue une véritable remise en cause des droits des travailleurs.



Selon le PCE, le PSOE s'éloigne avec cette mesure proposée par la Ministre de l'Economie, Elena Salgado, un peu plus des travailleurs et des travailleuses, peut-être parce que ceux qui prennent ces décisions ne sont pas sensibles à la situation des milliers et des milliers de travailleurs des services, de l'industrie, de la construction ou de l'agriculture, qui vivent avec des salaires très bas, des contrats précaires et des journées de travail dépassant le temps de travail légal, sans contre-partie.



Le Parti Communiste d'Espagne s'oppose fermement à cette mesure, et organisera une grande campagne de mobilisation pour mettre en échec cette remise en cause scandaleuse des droits des travailleurs.



Site de Parti Communiste d'Espagne: http://www.pce.es/



(1) Le « Pacte de Tolède » adopté en 1995 par le gouvernement socialiste de Felipe Gonzalez, avec la bienveillance du syndicat UGT, a entériné une série de mesures qui sous prétexte de 'sauver' le système par répartition, a en réalité fortement entamé ses fondements: des pans entiers de la protection sociale confiés à l'impôt (santé, services sociaux), création de fonds de réserve, casse des régimes spéciaux, départ à la retraite à 65 ans, introduction de la retraite par capitalisation, indexation des pensions sur les prix etc. Une commission non permanente a été créée alors pour garantir la mise en oeuvre de ces réformes et aller plus loin dans cette direction.

Retour à l'accueil