gegen_ksm_verbot.jpgLe PC de Bohême-Moravie met en garde contre un anti-communisme qui avance progressivement vers son objectif d’interdiction du Parti

 

 

Communiqué de Jiri Mastalka, vice-président du KSCM, député européen  

 

Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

 

Le gouvernement Tchèque de droite intensifie continuellement la pression sur le Parti communiste de Bohême-Moravie (KSCM). Des sénateurs, des députés et des ministres se sont exprimés pour exiger la suspension des activités du Parti, ou, même mieux, l’interdiction du Parti.

 

 

Les tentatives de certains de ces individus s’inscrivent dans le long-terme, mais il n’y avait jusqu’ici pas de raison d’y prêter plus d’importance que cela, bien qu’une Commission spéciale du Sénat ait été formée et avait déjà préparé un projet de loi proposant de suspendre l’activité du KSCM. Même une partie de la droite Tchèque avait désapprouvé ces tentatives dans le passé.

 

 

Cependant, actuellement, la situation a changé du tout au tout. Pour la première fois depuis 1989, ces questions ont été placées à l’agenda du gouvernement Tchèque, et certains de ces membres y réfléchissent tout à fait sérieusement.

 

 

D’un point de vue de droite, cela semble logique dans le contexte des mesures prises par le gouvernement, au vu de l’impact social dévastateur de ces mesures sur le budget de la plupart des ménages Tchèques. Le gouvernement agit de manière irréfléchie et autocratique, en position de force, sans hésiter à tordre les lois à ses propres fins ; par exemple, comme cela fut le cas pour les règles de procédure du Parlement tchèque. Lors de la mise en œuvre de ses coupes sociales à la fin de l’année dernière, le gouvernement a contourné le Sénat tout juste élu, après avoir perdu sa majorité après les élections de l’automne.

 

 

Il a réalisé des coupes énérgiques dans le social, mettant progressivement en place toute une série de nouvelles mesures visant à dévaloriser le travail et à casser les droits sociaux des travailleurs. Les salaires de tous les fonctionnaires ont été fortement diminués. Les taxes sur la consommation vont être augmentées dans des proportions sans précédent afin de rendre possible une réforme du système de retraites, dont seuls les plus hauts revenus et les fonds de pension privés profiteront, au détriment de la majorité. Les droits des locataires ont été réduits, et les loyers ont également été fortement revus à la hausse, au-delà des ressources dont disposent de nombreuses familles actuellement. De plus en plus de gens prennent conscience que la seule fin de ces mesures est l’aggravation de leurs conditions de vie – au bénéfice d’une poignée de riches. De plus, le gouvernement Tchèque a été secoué en permanence par des affaires de corruption tout comme par des luttes exacerbées de pouvoir et d’influence.

 

 

Voilà pourquoi le gouvernement a recours à des diversions, pour tenir occupés les citoyens en colère. Parmi elles, tout une série de mesures visant de facto le Parti communiste, pour effrayer les adhérents tout comme les électeurs du Parti. C’est, par exemple, la soi-disant Loi sur la Troisième résistance, qui fait des opposants au précédent régime (socialiste) des égaux des anciens combattants de guerre et des combattants méritoires de la lutte anti-fasciste, et qui glorifie des criminels de guerre ayant commis des meurtres contre des civils et du brigandage. Ont exprimé leur désaccord avec cette loi non seulement le KSCM mais aussi nombre d’anciens membres bien connus de la dissidence.

 

 

C’est déjà en discussion à la Chambre des députés. Une autre mesure envisagée actuellement par le gouvernement est de prendre sur les revenus d’anciens officiels du KSCM, et d’utiliser les fonds levés pour augmenter les pensions des membres de la soi-disant Troisième résistance.

 

 

A ce jour, la dernière mesure présentée par le gouvernement est de créer une équipe spéciale au Ministère de l’Intérieur pour recueillir les documents permettant d’intenter une action devant la Cour administrative suprême pour dissoudre le KSCM.

 

 

Il est possible que le gouvernement ne décide pas de suspendre ou de dissoudre le KSCM; toutefois, notre Parti doit y être prêt. Si nécessaire, le KSCM se défendra par tous les moyens disponibles, usant de recours auprès des Tribunaux nationaux et étrangers. Nous comptons aussi sur le soutien d’actions de pétition. La loi est de notre côté ; notre Parti n’a aucunement violé la Constitution. Ces attaques contre le KSCM ont été menées seulement parce que le gouvernement de droite craint le renforcement de l’influence de la Gauche.

 

 

Par conséquent, nous vous sollicitions pour vous demander votre solidarité et votre soutien. Nous en aurons particulièrement besoin dans l’hypothèse que nous ne gagnions pas légalement dans des conditions internes très difficiles, et que nous soyons forcés de porter l’affaire au niveau international.

Retour à l'accueil