BARBIE-1238aLes services secrets ouest-allemands reconnaissent avoir recruté le boucher SS Klaus Barbie comme expert de l’anticommunisme

 

 

 

article de la rédaction de http://vivelepcf.over-blog.fr/ repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

L’hebdomadaire allemand Spiegel vient de faire connaître (15 janvier 2011) des documents d’archive dans lesquels il apparaît que les services d’espionnage allemands (« les renseignements extérieurs fédéraux » de la RFA) ont recruté le criminel contre l’Humanité Klaus Barbie.


Précisément, il a été employé par la RFA en 1966 et 1967. Les services secrets de l’Allemagne de l’ouest l’ont embauché pour, selon les archives retrouvées, son « esprit fondamentalement allemand », ses « positions anticommunistes prononcées » et pour son expertise de la lutte anticommuniste acquise en particulier contre les communistes français pendant la guerre.

 

On le sait largement depuis le procès des années 80: Klaus Barbie, SS et responsable de la Gestapo, s’est distingué en France entre 1942 et 1944 dans la répression de la Résistance, l’usage de la torture, l’assassinat, la déportation des enfants, ce qui lui a valu le surnom de « boucher de Lyon ».

 

On avait appris alors comment les Etats-Unis et notamment la CIA avaient protégé Barbie dès 1946 et l’avaient utilisé dans leur combat contre le communisme. Barbie a été notamment un rouage important dans l’organisation de la dictature fasciste en Bolivie dans les années 60 et 70 et dans l’écrasement des guérillas progressistes où Che Guevara a été assassiné.

 

Aussi, c’est sans grande surprise que l’on accueille les nouvelles informations venues d’Allemagne, vraisemblablement rendues publiques devant les progrès des recherches des historiens de l’extermination nazie.

 

Ce nouvel élément constitue toutefois une nouvelle occasion de souligner combien l’Allemagne de l’ouest, c'est-à-dire l’Allemagne impérialiste d’aujourd’hui, celle qui a annexé l’ex-RDA, n’a jamais cherché à rompre en profondeur avec les autorités de l’Etat nazi.

 

Elle invite à relativiser la campagne orchestrée mondialement par la RFA depuis 20 ans à propos des archives de la Stasi est-allemande, dont les « révélations » n’ont guère amené d’éléments marquants.

 

La RFA s’est construite sur la base des intérêts de l’impérialisme allemand, soutenu en bonne intelligence par les USA. La RDA, elle, se réclamant du socialisme, s’est construite sur des bases antifascistes, en rupture totale avec le nazisme.

 

Qu’apprendrions-nous si, qu’apprendrons-nous quand toutes les archives de la RFA, de ses services secrets, étaient dévoilées ?

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