akel.jpgPour les communistes chypriotes de l'AKEL : « une rupture radicale avec les politiques de l'UE est nécessaire »




Communiqué de l'AKEL



Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/





Pour l'AKEL, les élections européennes ne portent pas simplement sur l'élection de six personnes qui représenteront notre pays pour les cinq prochaines années au Parlement européen. Elles ont une importance bien plus grande, à la fois pour le présent et l'avenir de notre pays et notre peuple.



Ceci parce qu'elles se tiennent dans une période où la question chypriote bouge, et où notre peuple subit les politiques anti-populaires de la droite européenne qui a ses propres représentants ici, à Chypre.



Depuis mars 2013, le gouvernement de Nikos Anastasiades a convenu avec les forces dirigeantes de l'Union européenne d'un mémorandum qui impose toutes ces politiques que le parti du Rassemblement démocratique au pouvoir et ses alliés essaient depuis des décennies d'imposer contre les travailleurs et la société chypriote en général.



Mais quelle est la situation sociale, économique objective dans l'UE d'aujourd'hui ?



  • Le chômage, l'emploi à temps partiel et le travail précaire augmentent de façon incontrôlable ;

 

  • Une personne sur quatre est officiellement comptabilisée comme pauvre ;

 

  • Les profits des grands groupes économiques atteignent des sommets ;



L'opinion publique est mécontente des politiques de l'UE. Ce ressentiment porte de plus en plus de personnes à s'abstenir aux élections européennes et dévaloriser l'Union européenne et ses institutions.



Pour ce qui est du rapport de forces, les gouvernements, le Conseil européen, la Commission européenne et le Parlement européen sont actuellement entre les mains de la droite conservatrice, du Parti populaire européen, mais aussi d'une partie des Sociaux-démocrates.



Ils portent une responsabilité première à la fois dans l'application de ces politiques contraires au peuple et à ses intérêts, et le caractère clairement anti-démocratique des décisions, mais aussi pour le déficit de participation populaire dans le processus démocratique.



L'Union européenne, et à Chypre également, deux philosophies s'affrontent.



D'une part, les politiques néo-libérales mises en œuvre par les partis politiques dominants, c'est-à-dire le Parti populaire européen, le Parti du Rassemblement démocratique, et les Sociaux-démocrates, et d'autre part les politiques défendues par la Gauche.



Les peuples peuvent, par leur participation active, forcer le changement dans cette Union européenne. Donc, le renforcement de notre lutte pour une autre Europe, une Europe de démocratie, de solidarité, de justice sociale, une Europe des peuples ne peut être conquis par l'abstention, mais par la participation active des peuples aux élections.



La question n'est pas pour autant de participer à cette même Europe néo-libérale conduisant à une impasse, au renforcement des monopoles et des intérêts des puissants. Au contraire, il s'agit fondamentalement d'entreprendre une autre voie, qui suppose une réorientation stratégique des priorités dans les intérêts du peuple comme première étape.



Une coopération est nécessaire pour créer la perspective d'un changement de politique sur des questions fondamentales touchant les travailleurs, les PME, les jeunes, l'orientation générale de l'UE.



Lors de ces élections du 25 Mai, les Chypriotes pourront avec leur voix envoyer un message ; un message de résistance contre ces forces qui ont imposé ce désastreux pillage des comptes bancaires et ce Mémorandum d'austérité au détriment de notre peuple ; un message de dignité à ceux qui soumettent notre peuple à l'extorsion de fonds et au chantage.



L'AKEL n'accepte pas que l'on pratique la politique du « pistolet sur la tempe » comme prétexte pour imposer des décisions contre notre peuple, que ce soit sur l'économie ou la question chypriote.



Notre peuple n'accepte pas la servilité, l'esprit de soumission et les chantages. Le peuple chypriote transmettra un message visant à la libération et à la réunification de notre pays ; un message qui ouvrira une nouvelle voie, celle du développement et de la croissance, de l'Etat social et de la cohésion sociale.



Nous sommes profondément convaincus qu'une autre voie est possible. La première étape dans cette voie, c'est une rupture radicale avec les politiques de l'UE, avec le néo-libéralisme, la militarisation, ainsi que la concentration des pouvoirs entre les mains du Directoire des grandes puissances.



Une condition impérative pour un changement de cap est le renforcement de la gauche et des forces de progrès.

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