Décès de Fidel Castro : communiqué du Comité Central du KKE (Parti communiste grec)
30 nov. 2016
Traduction, AB pour « Solidarité internationale PCF – Vive le PCF », 26 novembre 2016
Comité Central du KKE
Sur la mort du dirigeant de la révolution cubaine, Fidel Castro
Le Comité central du KKE, avec une grande tristesse, fait ses adieux à la figure légendaire du mouvement communiste international, au leader de la révolution cubaine, Fidel Castro.
Nous adressons nos plus sincères condoléances au président cubain, Raul Castro, au Comité central du Parti communiste cubain ainsi qu’à l’ensemble du peuple cubain.
Fidel Castro est né à Biran, le 13 août 1926 et étudie le droit à l’université de la Havane. Durant ses études, il commence à participer au mouvement révolutionnaire contre la dictature de Batista, une dictature soutenue ouvertement par les Etats-Unis.
Le 26 juillet 1953, il dirige un groupe de révolutionnaires qui lance une attaque sur la caserne de Moncada avec l’objectif d’inciter le peuple cubain à se soulever contre la dictature. La tentative échoue et, ainsi que ses camarades, il est arrêté, faisant du 26 juillet le début du grand soulèvement populaire contre le régime dictatorial de Fulgencio Batista.
Face à ses accusateurs, le 6 octobre 1953, dans la salle d’audience du tribunal de Santiago-de-Cuba, Fidel Castro déclare : « Je sais que l’emprisonnement sera plus difficile pour moi qu’il ne l’a jamais été pour quiconque, rempli de lâches menaces et d’une cruauté hideuse. Mais je ne crains pas la prison, comme je ne crains pas le tyran qui a pris la vie de 70 de mes camarades. Condamnez-moi ! Cela n’a pas d’intérêt ! L’histoire m’acquittera ! ». Le tribunal le condamne à 15 ans de prison.
Le 15 mai 1955, Castro est libéré et au début du mois de juillet il part pour Mexico où il organise et entraîne militairement un groupe de révolutionnaires. De ces rangs émergent les futurs grands leaders de la révolutionne cubaine, comme Camillo Cienfuegos, Juan Almeida et Ernesto Che Guevara.
Les révolutionnaires débutent leurs actions dans les montagnes de la Sierra Maestra. L’armée révolutionnaire s’appuie sur le travail politique réalisé par des organisations comme le Mouvement du 26 juillet commandé par Frank Pais, le Parti Populaire Socialiste, le Parti communiste de Cuba de l’époque ainsi que l’Organisation Révolutionnaire Etudiante. Ces organisations peuvent compter sur des forces organisées dans les villes ainsi que sur l’intervention clandestine des communistes dans les entreprises, dans les exploitations agricoles ainsi que dans la jeunesse. Cette préparation de la classe ouvrière et des autres couches populaires a contribué de façon décisive à l’issue victorieuse de la lutte révolutionnaire. Toutes ces forces se sont ensuite réunies dans les Organisations Révolutionnaires Intégrées (ORI), ce qui mènera à la reconstitution du Parti Communiste de Cuba en 1965.
Le 1er janvier 1959, la guérilla populaire cubaine entre triomphalement dans La Havane après la longue lutte du peuple cubain contre la dictature de Batista soutenue par les Etats-Unis. La révolution cubaine fait la démonstration que l’impérialisme n’est pas invincible. Elle reçoit immédiatement le soutien de l’Union Soviétique et des autres pays socialistes.
Deux ans et quatre mois après la révolution, le peuple cubain, sous le commandement de Castro lui-même, repousse l’invasion de 1 400 mercenaires envoyés par le gouvernement américain dans la Baie des Cochons.
Lors de l’immense manifestation du 16 avril 1961, à l’occasion des funérailles des victimes des raids aériens (juste avant le débarquement des mercenaires de la CIA), Fidel Castro proclame pour la première fois le caractère socialiste de la révolution. Pendant les décennies qui suivent, en tant que président de Cuba et dirigeant du Parti communiste, Fidel Castro dirige la lutte du peuple pour la construction du socialisme, dans le contexte difficile des agressions impérialistes et du blocus, aggravé après la contre-révolution en Union soviétique et dans les autres pays socialistes, dans les années 1989-1991.
Fidel Castro laisse un précieux héritage pour le mouvement communiste international, et particulièrement pour le peuple cubain dans la lutte qu’il poursuit aujourd’hui contre l’embargo américain et contre toutes les tentatives de remise en cause du développement socialiste pilotées principalement par les Etats-Unis et l’Union Européenne.
Fidel Castro restera à jamais dans la mémoire et dans la conscience collective des peuples du monde, des opprimés, dans la lutte pour la libération de l’Humanité de l’exploitation de l’Homme par l’Homme, pour la victoire finale, pour le socialisme-communisme !
Hasta la victoria siempre !
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