Elections communales au Luxembourg le 8 octobre: renforcer les communistes!

Elections communales au Luxembourg le 8 octobre: renforcer les communistes!

Article du Parti communiste du Luxembourg, septembre 2017, traduction ML pour « Solidarité internationale PCF – Vivelepcf ».

Dans le riche Luxembourg, les problèmes sociaux ont massivement crû ces dernières années. Plus de 20.000 personnes n’ont pas d’emploi stable. Pour les jeunes, il est toujours plus dur de trouver un emploi à la sortie du système scolaire. Les demandeurs d’emploi les plus âgés sont mis de plus en plus sur des voies de garage. Le chômage de longue durée a augmenté dans une proportion dramatique.

Depuis le début des années 90, le patronat montre à nouveau son vrai visage et se montre, encore plus depuis le début de la crise capitaliste, de plus en plus arrogant et sans pitié. Il n’y a pratiquement plus de compromis qui aillent dans l’intérêt des actifs. Dans les entreprises,  un vent de plus en plus mauvais souffle sur les travailleurs. Il n’est pas étonnant que, chaque jour, de plus en plus d’entre eux craignent, à raison, pour leur avenir et pour celui de leurs enfants.

Cette situation pourrait difficilement être pire, d’autant plus qu’à côté du chômage élevé et de la casse sociale continue depuis des années, le patronat, en matière salarial, appuie toujours plus sur le frein.

Et cela au point que, dans de nombreuses entreprises, les salaires d’embauche ont été abaissés et les grilles salariales ont été abandonnées. On en est arrivé aujourd’hui à ce que près d’un salarié sur sept est obligé de vendre sa force de travail au prix du salaire minimum. Il s’ensuit logiquement de cette politique que de plus en plus de personnes tombent dans l’exclusion.

C’est par exemple très sensible dans une ville ouvrière comme Esch-sur-Alzette. La deuxième ville du pays, où jadis les hauts-fourneaux crachaient leur fumée et où les ouvriers sidérurgistes gagnaient leur paie par milliers dans les usines de la cité ou de ses environs, comptent désormais la plus grande proportion non seulement de chômeurs mais aussi de bénéficiaires du RMG [revenu minimum garanti] et de bas salaires.

Quand le taux de chômage – le mois dernier – se situait à 6% nationalement en moyenne, il y a un peu plus de 13% de privés d’emploi à Esch. Tout aussi inquiétants sont les chiffres qui montrent que, dans l’ancienne capitale de la minette [minerais de fer], il y a deux fois plus de bénéficiaires du RMG qu’en moyenne dans le pays, et qu’autour de 27% des travailleurs rentrent dans la catégorie des bas salaires.

Pour beaucoup de familles, il n’est plus possible, dans ces conditions, de vivre décemment. A commencer par toutes les mauvaises conditions de logement qu’elles sont contraintes de subir. Ceux qui ne mènent de campagne électorale, comme les partis d’élus, que dans les nouveaux quartiers de Belval ou de Nonnevisen, n’ont pas besoin de se préoccuper des mauvaises conditions de logement, du mal-logement et de la pénurie de l’offre locative.

Les difficultés sociales sont sensibles le plus souvent dès l’enfance, ce qu’établissent nettement les chiffres officiels.  Dans l’ancienne capitale de la minette, il se trouve ainsi près de 45% des jeunes qui quittent l’école chaque année sans aucune ou avec une faible qualification. Parmi les jeunes qui finissent avec succès leurs études secondaires, on trouve notoirement moins de jeunes Eschois. Si ça, ce n’est pas de la discrimination !

Voilà pourquoi la politique sociale doit jouer un rôle primordiale, y compris au niveau communal. C’est pour cette raison qu’il sera important, aux élections du 8 octobre de renforcer les communistes.

[En luxembourgeois] : « Deng Stëmm kann d’Gemeng veränneren“. Votre voix peut changer la commune!

Gilbert Simonelli

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