L'empoisonnement de l'ancien agent double russe Sergey Skripal à Salisbury au Royaume-Uni, a provoqué une grave crise diplomatique entre les pays de l'OTAN et la Fédération de Russie. Suite aux déclarations contradictoires du gouvernement britannique sur l'incident, près de 150 diplomates russes ont été expulsés de leurs positions dans 25 pays et de nouvelles sanctions contre la Russie ont été décidées. Plusieurs partis communistes de pays engagés dans cette campagne d'expulsion et de sanctions mettent en garde contre le danger de la belligérance impérialiste et de la montée des tensions avec la Russie. - Traduction NK pour Solidarité Internationale PCF

Le Parti communiste du Canada (PCC) considère l'expulsion massive de diplomates russes comme faisant partie d'un plan pour "justifier un nouveau gel diplomatique et politique entre les pays de l'OTAN et la Russie" et ajoute qu'elle sert "à détourner l’attention des économies en difficulté d’Europe et d’Amérique du Nord, et des politiques bellicistes et anti-immigré-e-s des États-Unis et d’autres pays de l’OTAN." Le PCC demande au gouvernement et au Parlement "de revenir sur cette politique et de dénoncer la nouvelle guerre froide qui s’abat sur le monde depuis Londres et le quartier général de l’OTAN à Washington.". Selon le PCC, les expulsions devraient être annulées, toute sanction envisagée devrait être écartée et les relations diplomatiques devraient être rétablies. Le Canada doit adopter une politique étrangère indépendante de paix et de désarmement et s'opposer aux "aux partisan-e-s d’une nouvelle guerre froide en Europe et en Amérique du Nord alors qu’il est encore temps d’empêcher la catastrophe mondiale d’une guerre conventionnelle ou nucléaire." Voir le lien pour le texte intégral.
 

Le Parti communiste d'Irlande (PCI) rappelle les crimes historiques de l'OTAN-UE basés sur de "faux renseignements". Le PCI met en garde contre les graves conséquences mondiales de l'affrontement avec la Russie, y compris l'utilisation possible d'armes nucléaires. Accusant le gouvernement irlandais "d'utiliser cette crise pour faire avancer sa stratégie d'alignement de cet État avec l'OTAN et avec la stratégie militaire de l'Union Européenne", le PCI appelle à mettre fin à "l'approche servile et collaborationniste de la classe dirigeante irlandaise vis-à-vis de l'UE et de l'OTAN", et exige la fin de l'utilisation de l'aéroport de Shannon pour la machine de guerre américaine, la fin de toute coordination et implication dans les stratégies militaires de l'UE, y compris des groupements tactiques et du dispositif PESCO, et le retrait des soldats irlandais du quartier général de l'OTAN à La Haye et des engagements militaires de l'OTAN dans le monde entier. Leur dernière exigence est que la neutralité militaire irlandaise soit inscrite dans la Constitution. Voir le lien pour le texte intégral (en anglais).

 
Le Parti communiste allemand (DKP) appelle à une enquête internationale incluant des spécialistes russes, comme le stipule la convention sur les armes chimiques. Le DKP demande au gouvernement fédéral de "trouver un moyen de rouvrir une politique de détente avec la Russie et de reprendre un processus de discussion politique avec rationalité et objectivité", pour la paix et de bonnes relations de voisinage avec la Russie. Voir le lien pour le texte intégral (en allemand).

 
Le Parti communiste français (PCF) affirme que le gouvernement français est engagé dans une " spirale diplomatique dangereuse " en s’alignant, entre autres, sur les diplomaties des gouvernements ultra-conservateurs états-unien, britannique, polonais ou baltes. Le PCF exige la levée immédiate de la "logique de sanctions". Une semaine avant les expulsions, le PCF avait appelé à une conférence diplomatique entre la Russie et les pays membres de l'UE afin de parvenir à une régulation globale des tensions. Voir le lien pour le texte intégral.