Discours du Président de la FSM à la 107ème Conférence internationale du Travail de l'OIT
07 juin 2018Mesdames et Messieurs,
Chers collègues,
Au nom de la Fédération Syndicale Mondiale, je salue cette session plénière, les délégués des syndicats et les travailleurs de tous les pays.
De ce podium, nous exprimons notre solidarité internationaliste avec le peuple palestinien qui souffre de l’occupation israélienne et nous condamnons les nouveaux meurtres de sang-froid de Palestiniens non armés à Gaza, perpétrés par l’armée israélienne. Nous condamnons le déménagement de l’ambassade américaine à Jérusalem; Pour nous, Jérusalem est la capitale éternelle de la Palestine.
Sur le plan international, pour une année encore, la situation économique des travailleurs et leurs conditions de vie sont très mauvaises et totalement incompatibles avec leur contribution à la société.
Les mesures d’austérité mises en place au nom de la crise économique ont un caractère permanent dans tous les pays d’Europe et dans le monde occidental, sous la forme de réductions de salaires et de retraites ainsi que d’annulation des droits des travailleurs. Les antagonismes entre les puissants monopoles des différents pays augmentent et déclenchent des interventions impérialistes comme la récente en Syrie, ainsi que des guerres financières et des sanctions qui ont des conséquences directes sur la vie des gens ordinaires de ces pays.
Les guerres qui ont eu lieu dans des pays comme la Libye, l’Irak, l’Afghanistan et la Syrie visent à l’exploitation des ressources naturelles de ces pays par les pays capitalistes forts; ce sont eux qui versent le sang des peuples et créent des «armées» entières de personnes déracinées, de réfugiés et de migrants.
Dans les pays africains, dans de nombreux pays d’Asie et d’Amérique latine, les travailleurs souffrent d’un manque de travail décent. Il n’y a pas de mesures de santé et de sécurité dans leurs lieux de travail, il n’y a pas de couverture médicale, d’eau potable, de nourriture suffisante, de prévention de maladies telles que le SIDA, etc. Le chômage et l’insécurité, en particulier chez les jeunes et les femmes, nient leur droit à la vie dans la dignité.
Dans ce cadre, la Fédération Syndicale Mondiale soutient les luttes et les initiatives des travailleurs qui résistent en France, en Inde et montre sa solidarité avec les travailleurs de la canne à sucre en Amérique latine, les enseignants, tous ceux qui luttent dans tous les coins de la planète. Nous sommes du côté du peuple du Venezuela, de Cuba, du côté des peuples qui luttent contre les impérialistes.
Au cours des 73 années écoulées depuis sa création, la FSM a consacré son action à la défense des droits des travailleurs, au renforcement du mouvement syndical de classe dans le monde et à l’expression concrète de la solidarité internationaliste. Le respect des conventions internationales de l’OIT est important pour garantir les droits et libertés fondamentaux des syndicats des travailleurs, mais il faut aussi une vigilance et une lutte de classe constante, contre les monopoles et leurs politiques dévastatrices pour les travailleurs.
Nous appelons les responsables de l’OIT à tenir compte de la demande permanente de la FSM pour un fonctionnement plus démocratique et plus transparent des institutions de l’OIT.
La FSM poursuivra avec fermeté son parcours militant, l’organisation d’activités internationales pour le présent et l’avenir des travailleurs, pour un travail stable, sans guerres impérialistes, sans phénomènes xénophobes et néo-racistes.
Nous tendons la main à chaque travailleur, indépendamment de sa couleur, de sa religion, de son sexe, de sa langue pour se tenir avec nous dans la lutte contre la barbarie impérialiste.
Je vous remercie.
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