Déclaration commune des partis communistes des pays riverains de la Mer Baltique contre les exercices militaires de l'OTAN
07 nov. 2018
À l'invitation du Parti communiste allemand (DKP), des représentants des différents partis communistes des pays bordant la mer Baltique ont participé début novembre à Kiel à des activités commémorant le centenaire de la Révolution de Novembre. Le DKP avait notamment organisé une conférence intitulée "Pour que la mer Baltique soit une mer de Paix", à l'issue de laquelle la résolution commune ci-dessous a été adoptée - Traduction NK pour Solidarité Internationale PCF
Résolution :
Nous, cinq partis communistes de Pologne, de Suède, du Danemark et d'Allemagne, avons donné un signe de paix et de compréhension internationale en participant à la conférence "Mer Baltique - Mer de paix", pour laquelle les partis communistes de la Fédération de Russie et de Finlande avaient également envoyé leurs contributions écrites. Depuis que les peuples se sont installés sur ses côtes, la mer Baltique a toujours été une mer servant à l'échange et au commerce entre les différentes nations qui la bordent. Cette mer ne doit pas devenir le théâtre d'agressions et d'exercices militaires.
Nous condamnons les manœuvres de l'OTAN, "Trident Juncture" - il y a quelques jours en mer du Nord, et "Northern Coast 2018", qui aura bientôt lieu en mer Baltique. La Suède et la Finlande, pays non membres de l'OTAN, sont en train progressivement d'être intégrées à l'OTAN par le biais de leur participation à ces exercices militaires. Nous exprimons notre solidarité avec la lutte des partis communistes de Suède et de Finlande et avec le mouvement pacifiste de ces pays contre l'adhésion à l'OTAN.
Ces exercices navals s'inscrivent dans le cadre de l'expansion vers l'Est de l'OTAN dans les États baltes et dans la majeure partie de l'Europe de l'Est, qui se poursuit depuis de nombreuses années déjà. La Fédération de Russie, dont le budget militaire ne représente qu'environ un dix-septième du budget d'armement des pays de l'OTAN, est désignée comme l'ennemi, quel que soit son système social. L'objectif est de mettre celle-ci sous pression et de la pousser vers une nouvelle course aux armements. La menace est réelle pour ce pays qui, en tant que membre de l'URSS de 1941 à 1945, a porté l'essentiel du fardeau de la lutte contre le fascisme, et auquel les peuples européens doivent leur liberté face au fascisme.
L'Union européenne participe aussi aux préparatifs de guerre après avoir convenu en 2017 d'une "coopération structurée permanente" (PESCO), à laquelle 25 des 28 États membres de l'UE, y compris tous les États de la mer Baltique à l'exception du Danemark, appartiennent, et qui est au service de la capacité d'intervention militaire de l'Union européenne.
L'agression de l'OTAN et de l'UE va de pair avec l'élimination de la résistance potentielle dans les pays voisins de la Fédération de Russie, où les partis communistes sont interdits ou sur le point de l'être. Nous condamnons le nationalisme et le nouveau fascisme, ainsi que toutes les tentatives de réécriture de l'histoire du socialisme !
En tant que partis communistes des pays riverains de la mer Baltique, nous appelons à :
- Arrêter l'agression contre la Fédération de Russie !
- Arrêter les manœuvres de l'OTAN en mer Baltique - pour une mer Baltique de paix !
- La restauration des droits politiques des communistes en Pologne, en Ukraine et dans les pays baltes !
Kiel, le 3 novembre 2018.

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