MP 936 : un programme pour sauver le capital
22 avr. 2020COMME SI CELA NE SUFFISAIT PAS DE FAIRE FACE À LA PANDÉMIE DU CORONAVIRUS, LES TRAVAILLEURS BRÉSILIENS COMMENCENT DEJA A SOUFFRIR DES CONSÉQUENCES DE LA MESURE PROVISOIRE 936 (MP 936)
Coordination Nationale du syndicat "Unidade Classista"
Traduction pour Solidarité Internationale PCF
En ce 1er avril, jour de poisson d'avril, le gouvernement hypocrite a créé une nouvelle mesure provisoire au sujet du maintien de l'emploi mais qui, dans la pratique, protège uniquement les patrons en autorisant à réduire les salaires des travailleurs de 70%, sous prétexte de la réduction du temps de travail journalier, et à suspendre les contrats de travail.
La Mesure Provisoire 936 intitulée "Programe d'urgence pour le maintien de l'emploi et des revenus" a été présentée pour répondre à l'intérêt des milieux d'affaires soucieux de maintenir leurs taux de profit en pleine pandémie. Cette mesure permet aux entreprises adhérant à ce programme de bénéficier d’un ensemble d’exonérations fiscales sans contrepartie d’interdiction des licenciements.
Quelques points de cette mesure provisoire méritent l'attention. Il existe 3 tranches de réduction de la charge horaire et de travail : 25 %, 50 % et 70 %. Le complément versé par l'assurance chômage est proportionnel. Par exemple, si le salaire est réduit de 50 %, les 50 % restants sont complétés par l'équivalent / le paiement anticipé de l'assurance chômage. En cas de suspension du contrat de travail, le travailleur reçoit 100 % de la part d'assurance chômage (excepté dans le cas d'un employé d'une entreprise dont le chiffre d'affaire brut dépasserait 4,8 millions de R$) ; dans ce cas, l'employé reçoit 30% de son salaire et 70% est versé par l'assurance chômage.
LA COUR SUPREME FEDERALE (STF) ET LES SYNDICATS
Le Ministre de la Cour Suprême Fédérale (STF), Ricardo Lewandowski, a présenté une injonction imposant de consultater les syndicats pour valider les négociations à propos de la réduction de salaire et la suspension du contrat de travail. L'une des préoccupations du mouvement syndical est le déroulement de ces négociations individuelles qui, en faisant fi de la volonté collective, permettent à l'employeur d'execer sa pression et sa pression pour contraindre les travailleurs à accepter ces mesures pleines d'incertitudes. Toutefois, dans le cas où le syndicat consulté ne se manifesterait pas dans les 10 jours, la négociation individuelle sera automatiquement considérée comme acceptée.
Selon les chiffres du Ministre de l'Economie, le nombre de tels accords entre entreprises et salariés (traités par Dataprev) ce mercredi 15 avril à 15 heures culminait déjà à 1 707 226. Autrement dit, plus d'un million sept cent mille travailleurs souffrent d'ores et déjà des conséquences de cette mesure provisoire qui décharge les patrons mais met en péril la survie des travailleurs en temps de pandémie.
La MP936 est valable durant 120 jours mais doit être ensuite soumise au Congrès National pour que sa validité soit prolongée.
Face à cette situation, le syndicat "Unidade Classista" demande à ses militants et aux travailleurs des secteurs considérés comme non essentiels mais qui travaillent encore normalement, de s'organiser immédiatement, sur leurs lieux de travail et en lien avec leurs syndicats, pour exiger l'interruption des activités, le maintien de l'intégralité de leur salaires et de leurs droits et, en cas de réponse négative, proposer à tous les travailleurs un dépôt de palinte et un préavis de grève.
Les travailleurs en première ligne de ce combat, ceux qui utilisent et exigent des Equipements de Protection Individuelle (EPI), se mobilisent déjà contre les patrons et les gouvernements qui n'ont pas encore fourni ces équipements.
Camarades, nous sommes face à une crise rarement vécue dans notre pays et dans le monde. Seule la lutte organisée préservera nos vies, nos salaires et nos droits !
Dans ce contexte, nous réclamons :
- le retrait immédiat des mesures provisoires MP 927 et 936/2020 ;
- le retrait immédiat de l'amendement constitutionnel 95 ;
- le rejet de l'intégralité de la proposition d'amendement à la Constitution PEC 10/2020 ;
- la garantie de la stabilité des emplois et de l'intégralité des rémunérations et la stabilité de tous les droits et garanties aux travailleurs ayant un permis de travail régulier dans le secteur public et privé ;
- le paiement par anticipation du treizième mois pour tous les travailleurs des secteurs publics et privés ;
- le salaire minimum mensuel, financé par l'État, pour tous les travailleurs sans permis de travail régularisé, à titre de mesure permanente ;
- la suspension immédiate du paiement de la dette publique ;
- l'utilisation d'urgence de tout le réseau hotelier privé pour l'isolement social des sans-abris et de toute personne dans le besoin ;
- la mobilisation de toutes les usines des secteurs privés et publics, dans tout le pays, et dont l'activité ne relève pas de la production de biens nécessaires à la lutte contre la pandémie, pour produire des équipements de protection individuelle à destination des travailleurs en première ligne dans le combat contre le Covid-19.
FORA BOLSONARO E MOURÃO!
AVANTE, CAMARADAS!
UNIDADE CLASSISTA, FUTURO SOCIALISTA!
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