La crise sanitaire liée au coronavirus a rendu impossible l’organisation du 1er mai, de notre 1er mai, mais cela ne nous empêchera pas d’exprimer notre colère, de porter nos revendications et de lutter pour une autre société, pour le socialisme et la paix !

 

Nous vivons actuellement un drame dont le système capitaliste est directement responsable !

 

Après avoir longtemps négligé la crise sanitaire malgré les avertissements de l’OMS, de la République Populaire de Chine, de l’Italie, le gouvernement libéral de Sophie Wilmès, qui a reçu les pouvoirs spéciaux pour soi-disant faire face à la crise, a montré son incurie, son incapacité à protéger la population et les travailleurs : mesures incohérentes, incapacité d’effectuer des tests et de fournir des masques à la population et au personnel soignant, notamment dans les homes.

 

Nous refusons l’ « union nationale » que le gouvernement a appelé pour faire face à la crise ! Tout au long de sa gestion de la crise, le gouvernement a laissé la production non-essentielle se poursuivre mettant en danger des milliers de travailleurs, démontrant ainsi qu’il a toujours défendu les intérêts du capital et non la santé des travailleurs

 

L’exemple pour la classe ouvrière vient de Cuba. Le pays socialiste toujours sous blocus de l’impérialisme étasunien a montré le véritable chemin de la solidarité en envoyant des médecins dans le monde entier pour combattre la pandémie !

 

Ici, la crise sanitaire a servi d’alibi à la bourgeoisie pour attaquer nos droits avec les pouvoirs spéciaux. Attaques contre les libertés individuelles et collectives, mise en place d’un appareil policier et de contrôle. Contrôle des déplacements, contrôle de l’utilisation de l’argent par paiement bancaire, quadrillage du territoire avec des drones.  Nous nous opposons aux pouvoirs spéciaux qui annoncent un pouvoir autoritaire !

 

Nous nous opposons aux pouvoirs spéciaux qui annoncent un renforcement de la répression et de la dictature capitaliste qui signifie : liberté d’aller travailler et d’être exploité, interdiction de manifester !

 

Aujourd’hui, le gouvernement nous parle d’une crise économique à venir qui serait la conséquence du confinement et de la crise sanitaire pour justifier un déconfinement sans aucune garantie de protection sanitaire, des conditions de travail.

 

Mais la crise était déjà là ! Elle était déjà là sous la forme de crise financière début mars et d’une crise de surproduction avec l’incapacité d’écouler les stocks. 300 milliards d’euros ont été versés à Macron et 500 milliards versés à Merkel par la BCE avec garantie bancaire de l’État des emprunts contractés par les entreprises. Le FMI a quant à lui débloqué 750 milliards.

 

Pendant ce temps, la prime promise aux héros de la classe ouvrière, aux travailleurs de première ligne, aux infirmiers, infirmières, aux travailleurs du secteur de la santé et des soins ne sera pas distribuée par le gouvernement. Le salaire garanti en cas de maladie a été supprimé, le patron ne paie plus les 15 premiers jours et le travailleur se retrouve directement à la mutuelle.

 

La crise que nous subissons a révélé aux yeux de tous la privatisation et le sous-financement chronique des services publics, pourtant seuls capables de répondre aux besoins de la population. Ce sous-financement et ses conséquences (manque de personnel, mauvais état des infrastructures) est l’aboutissement de 50 années de politiques libérales, l’aboutissement des politiques d’austérité appliquées par les gouvernements nationaux et dictées par l’Union Européenne. Cela vaut pour le service public de santé mais aussi les écoles qui ne sont pas capables d’accueillir les enfants dans de bonnes conditions. Nous refusons que les écoles soient des garderies pour permettre aux parents d’aller travailler !

 

La crise a ainsi révélé la nécessité des services publics et d’un système de santé public. C’est pourquoi, nous soutenons la campagne de la Fédération syndicale mondiale et la lutte pour cette revendication essentielle à l’occasion de ce 1er mai !

 

La crise sanitaire et économique a enfin révélé aux yeux de tous que le capitalisme est un système pourri. Les crises du capitalisme débouchent sur des fermetures, des restructurations qui signifient perte d’emplois. La crise va également conduire à une nouvelle concentration du capital et au renforcement des monopoles qui contrôleront les prix. Les plus petits vont souffrir du confinement mais en plus vont être rachetés ou absorbés par des plus grands.

 

Aujourd’hui, le gouvernement parle d’un retour à la normale mais nous ne voulons pas de ce retour à la normale qui signifie de nouvelles politiques d’austérité pour le peuple et les travailleurs, une déflation salariale qui vise à augmenter la marge des profits, but final du patronat.

 

Nous ne voulons pas de ce retour à la normale qui signifie licenciements, misère, chômage, guerres, destruction et pillage de l’environnement…

 

En ce 1er mai, nous réaffirmons notre engagement à lutter pour une nouvelle société libérée de l’exploitation.

 

Nous réaffirmons notre engagement à lutter contre tous les institutions que sont l’Union européenne, la BCE, l’OTAN, et le FMI.

 

Nous réaffirmons notre engagement international, pour la libération des peuples de l’oppression et de la barbarie capitalistes, pour la fin des blocus criminels contre Cuba et la république Bolivarienne du Venezuela.

 

Nous réaffirmons notre engagement aux côtés du peuple palestinien pour la libération complète de son territoire, pour la fin du colonialisme !

 

Nous réaffirmons que, nous, travailleurs, ne paierons pas la crise de nos exploiteurs ! La lutte que nous menons ne peut être que classe contre classe ! La crise sanitaire a montré le rôle d’avant-garde de la classe ouvrière. Sans les travailleurs, sans nous, il n’y a pas d’avenir ! La solution ne peut venir que de nous ! Producteurs sauvons-nous nous-mêmes !

 

En ce 1er mai, accrochons nos banderoles et nos drapeaux rouges à nos fenêtres !

 

Vive le 1er mai,

Vive le Parti Communiste de Belgique,

Vive le socialisme-Communisme !

 

Le Bureau politique du PCB-CPB

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