Plus de 400 organisations syndicales, partis et mouvements politiques brésiliens déposent une demande de destitution contre Bolsonaro - Déclaration du Parti communiste brésilien (PCB)
24 mai 2020
Traduction NK pour Solidarité Internationale PCF
DESTITUTION POPULAIRE CONTRE LE GOUVERNEMENT GÉNOCIDAIRE
Le PCB, le PSOL, le PT, le PCdoB, l'UP, le PSTU, le PCO et plus de 400 organisations déposent une demande de destitution contre Jair Bolsonaro
Déclaration de la Commission Politique Nationale du Parti Communiste Brésilien
Le Parti communiste brésilien (PCB), le Parti Socialisme et Liberté (PSOL), le Parti des travailleurs (PT), le Parti communiste du Brésil (PCdoB), le Parti Socialiste des Travailleurs Unifié (PSTU), le Parti de la Cause Ouvrière (PCO) et l'Unité populaire (UP), en alliance avec plus de 400 organisations du mouvement social, populaire et de la jeunesse, ont déposé le jeudi 21 mai, à 11 heures, une demande de destitution contre le président Jair Bolsonaro.
Cette initiative est différente des autres demandes de destitution déjà présentées car elle a un très grand poids politique et social, puisqu'elle rassemble un large champ unitaire d'organisations et de mouvements populaires, sociaux et de jeunesse, en plus des principaux partis d'opposition du pays.
Parmi les organisations populaires signataires de la demande, on retrouve le Front du peuple sans peur, le Forum syndical, populaire et des jeunes pour les droits et libertés démocratiques, l'Union National des Étudiants (UNE), l'Union brésilienne des étudiants du secondaire (UBES), la Marche mondiale des femmes, l'Articulation des peuples indigènes du Brésil (APIB), le Mouvement des travailleurs sans-toit (MTST), la Confédération nationale des associations d'habitants (CONAM), le Syndicat national des enseignants des établissements d'enseignement supérieur (ANDES), la Fédération des syndicats de travailleurs des universités brésiliennes (FASUBRA), la Fédération nationale des syndicats de travailleurs de la santé, du travail, de la protection et de l'assistance sociale (FENASPS), la Fédération nationale des journalistes (FENAJ), le Syndicat national des travailleurs de la Fondation Oswaldo Cruz (ASFOC), la Centrale syndicale et populaire Conlutas (CSP-Conlutas), la Centrale de la classe ouvrière INTERSINDICAL, en plus de nombreux syndicats de travailleurs, de comités et de syndicats étudiants, d'organisations de femmes, du mouvement noir, des peuples indigènes, de la communauté des quilombolas, des LGBTQI+, de mouvements luttant pour le logement et la terre, d'associations communautaires, culturelles, artistiques ou religieuses.
Au nom des communistes, outre les dirigeants nationaux du PCB, sont également signataires l'Union de la jeunesse communiste, le syndicat Unité de classe, le Collectif féministe de classe Ana Montenegro, le Collectif noir Minervino de Oliveira et le Collectif LGBT communiste.
La demande se base sur un certain nombre de "crimes de responsabilité" commis directement par le Président de la République, tels que son soutien à des manifestations réactionnaires appelant à l'intervention militaire, les camions de la mort, ses déclarations qui mettent en danger la santé de la population, les menaces constantes contre les libertés démocratiques durement gagnées dans la lutte contre la dictature, son ingérence dans la police fédérale, entre autres.
Pour le PCB, ses interactions avec les partis d'opposition et les mouvements sociaux et populaires autour de la procédure de destitution de Bolsonaro visent à empêcher la politique génocidaire et putschiste du gouvernement fédéral. Nous estimons qu'il s'agit là de la tâche la plus urgente de la classe ouvrière dans la situation actuelle.
En effet, nous, communistes, considérons qu'il est nécessaire d'explorer toutes les possibilités capables d'accélérer les contradictions internes du bloc dominant, afin de faire place à la lutte la plus conséquente des partis et organisations de gauche, qui construisent, dans leurs combats quotidiens aux côtés de la classe ouvrière, l'alternative anticapitaliste et anti-impérialiste pour le Brésil.
En signant cette demande de destitution, nous ne nous faisons néanmoins aucune illusion au sujet du vice-président, dont la figure fait partie du même camp réactionnaire que Bolsonaro et qui s'est lui-aussi toujours montré servile aux intérêts de la bourgeoisie et de l'impérialisme américain dans notre pays. En raison de leur orientation, tous deux sont des ennemis du peuple brésilien et, pour cette même raison, les communistes resteront fermes dans leur opposition à tous gouvernements de la bourgeoisie, et continueront de défendre les pleins droits de la classe ouvrière, les libertés démocratiques et la souveraineté nationale, en vue de la conquête du pouvoir populaire et du socialisme.
DEHORS BOLSONARO ET MOURÃO ! DESTITUTION IMMÉDIATE !
ORGANISONS LA LUTTE POPULAIRE POUR LES DROITS ET LIBERTÉS DÉMOCRATIQUES !
POUR LE POUVOIR POPULAIRE, EN ROUTE VERS LE SOCIALISME !
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