Déclaration du bureau politique du comité central du Parti Communiste du Venezuela (PCV), publié le 28 septembre 2021 sur solidnet.org. Traduction AS pour Cahiers Communistes - Solidarité Internationale PCF
En séance plénière de l'Assemblée nationale, le député du Parti communiste du Venezuela (PCV) et de l'Alternative populaire révolutionnaire (APR), camarade Oscar Figuera, s’est exprimé au nom de notre Parti et de la coalition de la gauche révolutionnaire. Il a remis en cause le pacte des élites bourgeoises en cours d’élaboration pour l'imposition de politiques néolibérales et, par conséquent, s'est prononcé contre un projet d'accord qui devait être approuvé à l'unanimité au parlement vénézuélien en soutien aux accords du Mexique établis entre le gouvernement et la représentation de l'extrême droite pro-impérialiste. Bien entendu, l'intervention du camarade Oscar Figuera, qui est aussi le secrétaire général du Comité central du PCV, a une nouvelle fois été censurée, les chaînes de télévision publique (VTV et ANTV) qui retransmettent toutes les délibérations qui se déroulent en séance plénière de l'Assemblée nationale, ils ont coupé leur diffusion en direct du Palais législatif fédéral juste au moment où le député communiste devait s'exprimer, empêchant quiconque n'était pas présent à la séance de savoir ce que le député Figuera avait dit.
Cette violation flagrante du droit à l'information, étant répétée et systématique, ne surprend plus personne, même si elle suscite l'indignation ; mais, à cette occasion, l'agression directe contre le PCV et son député a atteint un niveau sans précédent dans le débat parlementaire, lorsque le camarade Oscar Figuera a à peine terminé son discours, le député du PSUV, Pedro Carreño, a pris la parole pour accuser celui qui « venait de finir de parler » de « taupe de la CIA » et « tarifé dans les comptes des Départements Américains. Bien sûr, l'intervention de Pedro Carreño a été télévisée.
Pour le PCV, il est clair que les propos absurdes et calomnieux du gentrifié Pedro Carreño contre le député Oscar Figuera, ainsi que ceux continuellement prononcés par le député Jorge Rodríguez et d'autres membres de l'élite dirigeante, font en réalité partie de l'attaque soutenue depuis l'année passée contre le Parti communiste et contre les forces réunies dans l'APR. Ils ne sont pas du tout accidentels et n'obéissent pas à un moment de débat houleux, mais expriment plutôt l'escalade de l'attaque systématique contre le Parti de la classe ouvrière vénézuélienne, essayant de disqualifier et de stigmatiser sa position ferme et claire contre la politique actuelle néolibérale et de renoncement assumée par la direction du gouvernement et du PSUV. Le PCV exprime cette position claire non seulement à l'Assemblée nationale mais aussi dans toutes les activités qu’il développe avec la Jeunesse communiste et nos fronts politiques de masse, dans le but d’éclairer la conscience des travailleurs, victimes à la fois de la crise du capitalisme dépendant et rentier, des sanctions illégales et criminelles imposées par l'impérialisme états-unien et européen, ainsi que de la politique anti-ouvrière et anti-populaire du gouvernement en matière de développement.
Dans ce contexte, le Bureau politique du Comité central du PCV rejette les accusations abominables lancées de manière irresponsable et dénonce le développement d'un complot anticommuniste, qui appelle à promouvoir la haine irrationnelle contre les communistes vénézuéliens et, en particulier, contre notre député à L'Assemblée nationale, le seul dans cette enceinte dominée par la droite officielle et la droite d'opposition, qui élève la voix de la classe ouvrière et du peuple travailleur pour dénoncer comment, dans le dos des masses, se joue la livraison de la nation vénézuélienne et la destruction des droits du peuple afin de satisfaire les revendications des capitaux monopolistes, le tout déguisé en une fausse lutte contre le bloc impérialiste et ses mesures coercitives.
Pour que chacun le sache, aucune calomnie ou diffamation contre le PCV ne pourra jeter la moindre ombre sur la trajectoire passée et présente de la lutte anti-impérialiste, anticapitaliste, de classe et révolutionnaire du Parti du Coq Rouge. Notre peuple sait que les communistes vénézuéliens, avec honnêteté, simplicité et combativité, défendent les intérêts des travailleurs contre les ruses criminelles de l'impérialisme yankee et de ses laquais, et contre la trahison des bureaucrates et des nouveaux riches du réformisme de capitulation, qui aujourd'hui collaborent avec les ennemis du pays pour conserver leurs privilèges au prix du sacrifice des masses populaires.
L'insulte anticommuniste, précédée de la censure médiatique bien connue, révèle la dangereuse tendance autoritaire, anti-démocratique et anti-populaire qui s'est consolidée dans la pratique politique de ceux qui détiennent le pouvoir, dans la mesure où -manipulant avec un rhétorique pseudo-révolutionnaire - ils négocient avec les intérêts de la haute bourgeoisie, de l'impérialisme et des élites des nouveaux riches. Cette élite a émergé sous la protection de l'administration qui gère manière de manière irrégulière et incontrôlée l'argent public ; pendant ce temps, les salaires sont détruits, les conventions collectives sont démantelées, la précarité et la dérégulation sont imposées, les ouvriers en lutte sont persécutés et poursuivis, les propriétaires terriens sont favorisés contre les paysans pauvres, les entreprises publiques sont détruites puis privatisées. Les capitalistes sont exonérés d'impôts et les peuples sont soumis à la TVA et à l'hyperinflation dollarisée, en plus d'offrir aux entreprises transnationales notre richesse et notre souveraineté avec une main-d'œuvre semi-esclave, à travers la loi des zones de libre-échange économiques.
Avec des accusations scandaleuses, des menaces, des pratiques de chantage et de criminalisation contre les révolutionnaires, ainsi que contre les dirigeants ouvriers et paysans, les dirigeants du gouvernement et de l’opposition de droite défendent le pacte entre les deux principales fractions bourgeoises du Venezuela, la fraction associée aux monopoles américains et la fraction de la soi-disant « bourgeoisie révolutionnaire », c'est-à-dire la bourgeoisie parasitaire liée au gouvernement actuel, qui est chargée de liquider tous les vestiges du processus progressiste bolivarien initié par le président Chávez.
Dans de telles circonstances, qui nous rappellent les actions antidémocratiques et anticommunistes impunies du gouvernement pro-yankee de Betancourt et Leoni dans les années 60, nous réitérons notre appel à la classe ouvrière et aux travailleurs de la ville et de la campagne pour lutter pour la défense de la souveraineté nationale, pour le sauvetage de nos droits violés et pour récupérer la dignité populaire ternie, en accumulant des forces pour une solution révolutionnaire à la crise capitaliste profonde. De la même manière, nous appelons le mouvement communiste international à redoubler de solidarité avec les communistes vénézuéliens et avec nos travailleurs, face aux menaces qui pèsent sur les forces révolutionnaires vénézuéliennes alors que les fractions bourgeoises et leurs représentants politiques s’accordent sur la gouvernabilité en faveur des classes dominantes.
Communiqué du Parti communiste du Canada sur les élections au Venezuela et les violences qui ont suivi. Source:...
20 Septembre 2024
…
Venezuela
Dossier : sur les attaques contre le PCV
Nous rassemblons ici plusieurs communiqués du Parti Communiste du Venezuela (PCV) et des partis communistes internationaux...
4 Juillet 2023
…
Venezuela, Vénézuela - Révolution bolivarienne
Venezuela – élections – résultat et analyse du PCV – Interview de Carolus Wimmer
Le 6 décembre 2020 se sont tenues les élections législatives au Venezuela. Le PSUV, parti du président Maduro l’a...
14 Décembre 2020
…
QUI SOMMES NOUS ? Le site Solidarité Internationale PCF publie des traductions de déclarations, des communiqués, des articles théoriques et d'actualité provenant de partis communistes du monde entier ainsi que des analyses françaises sur le mouvement communiste international et la politique étrangère de la France. Il est animé par les initiateurs du texte « Reconstruisons le parti de classe. Priorité au rassemblement dans les luttes » soumis au 38ème congrès du PCF, qui refuse la dérive réformiste du PCF suivant le PGE. Notre site s'efforce de faire vivre la conception de la solidarité internationale portée historiquement par le PCF. -
Hébergé par Overblog
Commenter cet article