Un président communiste élu dans un pays d'Europe : à Chypre.
25 févr. 2008
Demetris Christofias a été élu président de la République de Chypre, au second tour de scrutin, dimanche 24 février avec 53,36% des suffrages exprimés. Christofias, candidat du Parti progressiste des travailleurs (AKEL), le Parti communiste cypriote, dont il est le secrétaire général, avait obtenu 33,3% au 1er tour.
C’est un événement d’abord bien sûr pour Chypre. Le parti communiste y est un parti de masse, très influent. Mais n’avait jamais gagné les élections présidentielles. Christofias a réussi à rassembler largement notamment sur ses positions en faveur de la reprise des négociations en vue de la réunification de l’île.
Dans la situation historique et géostratégique particulière de Chypre, AKEL est un parti de gouvernement qui a participé à différentes coalitions. Il n’a pas pour autant abandonné les symboles et les bases théoriques des partis communistes. Il tient notamment avec constance de fermes positions anti-impérialistes.
L’élection de Demetris Christofias est aussi une très bonne nouvelle pour les communistes des autres pays.
Quel symbole d’abord ! Un communiste est élu à la magistrature suprême d’un pays membre de l’UE, quand tous les media dominants martèlent sur le « déclin historique mondial du communisme ».
Le nouveau président va aussi siéger au « Conseil européen », réunissant les chefs d’Etat et de gouvernement des pays de l’UE. Il sera le premier et le seul à être issue d’une formation politique qui s’oppose au nouveau traité européen « de Lisbonne ». Les parlementaires de AKEL ont voté contre la ratification de feu le traité constitutionnel en 2005. Ce parti a signé toutes les expressions communes de partis communistes et ouvriers des pays d’Europe contre la violation de la souveraineté des peuples.
Autant de raisons pour les communistes français de saluer fraternellement le succès de leurs camarades cypriotes et de féliciter le nouveau président de la République !
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