Chine/Tibet : les élus PCF se défilent au Conseil de Paris!
23 avr. 2008Chine/Tibet : les élus PCF se défilent au Conseil de Paris!
Bertrand Delanoë, les élus PS et Verts de Paris ont décidé de relayer la campagne en cours contre le régime chinois. Ils ont attribué au Dalaï-Lama le titre de « citoyen d’honneur de la Ville de Paris » lors de la séance du Conseil de Paris du 21 avril 2008.
La position des élus du PCF suscite des interrogations.
D’abord, contrairement à ce qu’affirme l’Huma du matin, ils n’ont pas voté contre le vœu de Delanoë mais n’ont pas pris part au vote.
Ensuite, l’explication de leur porte-parole se borne à contester la personnalité du Dalaï-Lama. Les conseillers PCF, fraîchement élus sur les listes PS, n'auraient pas pu voter pour le vœu au nom de la laïcité et à cause de certaines prises de position du personnage sur des questions de société. En revanche, ils « comprennent et respectent » la démarche du Maire de Paris et ont affirmé avec insistance leur condamnation des atteintes aux Droits de l’Homme en Chine comme au Tibet.
Rien sur le contexte politique international !
Delanoë a eu tout loisir de moucher le porte-parole Brossat, lui expliquant qu’il ne voulait pas honorer le Dalaï-Lama en tant que religieux et que lui-même n’avait pas trouvé de déclaration homophobe de sa part.
L’explication de vote s’est effondrée d’elle-même sur le vœu suivant, des Verts, qui a également fait du dissident Hu Gia un citoyen d’honneur de la Ville.
Comment expliquer l’inconsistance politique des élus PCF de Paris sans entrevoir un double langage de la direction du Parti vis-à-vis des communistes ?
Les prises de position publiques, notamment de MG Buffet avant l’affaire de la flamme olympique, se sont intégrées dans la campagne médiatique orchestrée par l’impérialisme occidental contre le régime chinois. Elles ont suscité étonnement et réprobation chez nombre de camarades. Le symbole d’un vote au Conseil de Paris pour la proposition de Delanoë n’aurait pas manqué de les accentuer. Mais la position de fond, non discutée au CN, demeure.
Ce petit événement montre à la fois combien est nécessaire une analyse communiste de la situation de la Chine et comment les directions du PCF entendent se dérober à leurs responsabilités devant les communistes.
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