Retrait de Fidel Castro : le moment pour les communistes de renforcer la solidarité politique avec Cuba !
20 févr. 2008Retrait de Fidel Castro : le moment pour les communistes de renforcer la solidarité politique avec Cuba !
Fidel Castro a fait connaître le 18 février dernier qu’il ne sera pas candidat pour un nouveau mandat à la présidence du Conseil d’Etat, pour raison de santé.
Communistes français, nous ne pouvons, à cette occasion, que saluer le rôle politique majeur joué par Fidel Castro dans la Révolution cubaine et sa défense, mais aussi dans toute l’Amérique latine et au-delà, pour la lutte des peuples pour leur émancipation de la domination impérialiste.
Qu’on le veuille ou non, que Fidel Castro l’ait voulu ou non, il a été, comme dirigeant et comme symbole politiques, un rempart déterminant face à l’entreprise renforcée de déstabilisation de son pays pilotée par les Etats-Unis depuis le début des années 1990.
En bonne partie grâce à son action, le peuple cubain a su résister à l’isolement du pays. L’essentiel des acquis de la révolution a pu être préservé, malgré les difficultés économiques subies à cause du blocus US.
Cette bataille courageuse a eu un prix. Le gouvernement cubain n’avait pas le choix. La « période spéciale », notamment l’ouverture du pays au tourisme international de masse, ont créé des déséquilibres économiques et sociaux.
Les forces réactionnaires revanchardes, les gouvernements impérialistes derrière les Etats-Unis tentent de les exploiter. Tous les scénarios sont bons pour renverser le socialisme cubain. Les USA n’ont jamais renoncé à l’hypothèse de l’action armée et poursuivent littéralement une politique de harcèlement et de terreur contre Cuba dans la suite des innombrables tentatives d’assassinat de Fidel Castro, fomentées par la CIA.
Un autre processus est de plus en plus avancé : forcer Cuba, sous la pression économique et politique internationale, à une « mutation » capitaliste, à des contre-réformes restaurant peu à peu la domination des multinationales.
Cependant, la montée d’une logique d’échanges et de coopérations avec des Etats non impérialistes, notamment avec les gouvernement progressistes du Venezuela et de Bolivie, est en train d’offrir à la révolution Cubaine une tout autre perspective économique et politique. Un large débat démocratique est organisé à Cuba pour envisager, dans ces nouvelles conditions, l’avenir du pays.
L’annonce du retrait de Fidel Castro était prévisible, comme était également prévisible le déferlement mondial de propagande visant à utiliser cette opportunité pour tenter à nouveau de déstabiliser Cuba. Aux diatribes de Bush font échos les appels à la transition capitaliste, au nom, une nouvelle fois, galvaudé de la « démocratie ». Les gouvernants et media français ne sont pas en reste, notamment le premier ministre Fillon et, nous le notons une fois de plus, les journaux prétendument de « gauche » (voire « d’extrême-gauche »).
- - contrecarrer la propagande anti-cubaine en France
- - dénoncer les ingérences extérieures dans les affaires politiques cubaines
- - relayer les campagnes pour la libération des 5 patriotes cubains emprisonnés arbitrairement dans les geôles US, pour la fermeture du camp de prisonniers US de Guantanamo et la restitution de cette enclave coloniale à Cuba.
- - exiger plus que jamais une intervention de la France pour la levée de l’embargo US, des sanctions de l’UE, pour le développement de la coopération entre la France et Cuba
PS : Nous sommes en total désaccord avec la position exprimée par Francis Wurtz, au nom du groupe GUE/NVL au Parlement européen. Nous craignons qu’elle concoure à l’entreprise de déstabilisation de Cuba. Francis Wurtz se réjouit du départ de Fidel Castro qu’il salue comme ouvrant les « conditions » de changements structurels à Cuba qu’il semble appeler de ses vœux et une « occasion » pour la normalisation des relations entre l’UE et Cuba.
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