Nette progression du Parti communiste de la Fédération de Russie

Communistes français, nous pouvons observer avec intérêt les progrès électoraux du Parti communiste de la Fédération de Russie (PCFR) à la lecture de ses positions sur internet.

Les media français ont choisi de mettre en avant les manifestations de « quelques dizaines » (sic) d’opposants à Poutine, « libéraux » pro-occidentaux. Le candidat du PCFR, Guennadi Ziouganov, a obtenu 17,76% et 13 millions de voix derrière le candidat du pouvoir Medvedev. Ce résultat « officiel » est à apprécier à l’aune de la fraude massive organisée de façon flagrante dans de nombreuses régions, de l’omniprésence de la propagande officielle et des pressions du pouvoir, relevées par tous les observateurs.

Dans de nombreuses villes, le candidat du PCFR double voire triple son score des législatives de décembre dernier atteignant 30 à 40% des voix dans certains centres industriels ou scientifiques. Au plan national, le PCFR est confirmée comme seule opposition progressiste et même seule opposition tout court au régime de Poutine.

La campagne de Ziouganov s’est concentrée sur les questions sociales et économiques, notamment autour du programme « 20 étapes pour une vie décente ». Les communistes russes ont mis l’accent sur la liquidation et le pillage du potentiel productif du pays, sur le vieillissement des infrastructures, sur le démantèlement de la recherche, de la formation des salariés. Sur ces positions, Ziouganov a reçu le soutien de nombreux syndicalistes pendant la campagne. Les communistes russes ont dénoncé également la politique monétaire soumise à la finance, au dollar et à l’euro.

Le pouvoir de Poutine ne cherche pas à répondre aux problèmes économiques, au contraire. Il transforme le pays en fournisseur de matières premières et creuse les inégalités. Sur le plan politique, Ziouganov a dénoncé la dérive vers le pouvoir personnel qui va de pair avec la corruption généralisée.

Face à la crise économique et sociale, mais aussi physique et morale, subie par le peuple russe, le PCFR apparaît comme la seule force politique organisée de résistance.

Cela ne peut qu’attirer davantage notre attention sur la réalité et les évolutions de ce parti, devenu étonnamment lointain pour les communistes français.   

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