Traduction par AC pour vivelepcf 

Analyse du Parti communiste israélien (14 février 2009)

Sur les elections israéliennes

Deux jours après les élections législatives de Mardi (10 février), il était clair que même après que tous les votes des soldats avaient été comptés aujourd’hui dans la soirée (Jeudi 12 février) la répartition des sièges à la Knesset (le Parlement Israélien) ne changerait pas.

 

         Suivant le décompte final des votes, le parti de centre-droit Kadima restait avec 28 sièges, le parti de droite, le Likud, était juste derrière avec 27 sièges, le parti raciste Israel Beiteinu était le troisième parti le plus important avec 15 sièges, le parti travailliste obtenait seulement 13 sièges, le Shas 11 et Meretz seulement 3.

Le Hadash (le Front démocratique pour la paix et l’égalité mené par le Parti Communiste d’Israel) accroît son influence, et obtient un quatrième siège. Le Secrétaire Général du Hadash et député Mohammad Barakeh s’est déclaré « très heureux ». « C’est quand même une progression sérieuse », a-t-il dit.

 

         L’offensive militaire israélienne contre les Palestiniens dans la bande de Gaza et les manifestations massives en réaction organisées par les citoyens Arabo-Palestiniens d’Israël et les forces progressistes et pacifistes menées par le Hadash, ont polarisé la campagne électorale sur deux questions : ce que devrait être la politique de sécurité et de paix israélienne et ce que devraient être les relations entre l’Etat et sa minorité Arabo-Palestinienne.

 

         Ces questions ont divisé la population israélienne et ont mené à la disparition, pour ainsi dire, du programme sioniste de centre-gauche. Selon la loi israélienne, la création d’une coalition gouvernementale est accordée au chef du parti qui est le plus en mesure de former une coalition majoritaire, en d’autres termes, pas nécessairement le parti qui a reçu le plus grand nombre de voix.

 

         Malgré son siège supplémentaire, le député Barakeh a affirmé que le Hadash ne rejoindrait aucun gouvernement. « Quand nous parlerons avec le président, nous lui dirons notre vision de ce que doit être notre Etat dans l’avenir. Je pense qu’il est suffisamment intelligent pour se rendre compte que cet vision d’avenir ne peut voir le jour sous aucun gouvernement possible ». Barakeh a aussi dit : « Nous n’avons peut-être que quatre sièges, mais nous supportons le poids d’être le fer de lance de la lutte contre la Libermanization ». « Les gens qui ont peur du président raciste de Israel Beiteinu, Yvette Liberman, ont compris qu’ils ne devraient pas s’arrêter à la station du parti Meretz, et son sionisme social-démocrate, mais s’arrêter à la station, plus militante et radicale, du Hadash » a-t-il ajouté.

 

         Le député Dov Henin s’est déclaré optimiste à propos des progrès du parti parmi la jeune génération, et a ajouté : « d’un côté, il y a un nouveau consensus en Israël qui rejette clairement toute avancée dans le processus de paix. Dans certains cas, ils seront prêts à poursuivre les négociations avec l’actuelle Autorité Palestinienne, mais ne seront disposés à faire aucune concession importante. D’un autre côté, la minorité Arabo-Palestinienne a rejeté les politiques violentes qui caractérisent la politique d’occupation du gouvernement. De plus, le Hadash et le Parti Communiste sont parvenus à mobiliser une partie non-négligeable de la jeunesse israélienne juive sur leur programme politique et social. Cela a mené à l’élimination des libéraux bien-intentionnés et autres âmes charitables de la carte politique. Des partis comme le Meretz ont obtenu le soutien des kibbutz et de la classe moyenne de Tel-Aviv, mais leur message s’est révélé inaudible pour la majorité des citoyens Arabo-Palestiniens et pour les militants de Gauche, qu’ils soient Juifs ou Arabes »

 

         L’instabilité à prévoir de la future coalition gouvernementale, l’occupation en cours des territoires palestiniens et la crise actuelle du capitalisme, suggère qu’il pourrait y avoir encore des élections dans les deux prochaines années. « C’est impératif que, confrontés à ces élections, les citoyens Arabo-Palestiniens et la gauche militante s’unisse et présente une alternative aux forces fascistes en progression dans la société israélienne » a déclaré le député Khenin. « Une nouvelle génération de jeunes gens ont fait leur entrée dans la politique israélienne, » a-t-il poursuivi, « Ils ont un esprit ouvert et critique, et ils ont trouvé dans le Hadash et le Parti communiste une vraie alternative aux vieilles politiques sionistes. »

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