Grèce: La liste étudiante communiste reste la principale force de résistance au bi-partisme, avec plus de 15% des voix

 

Traduction AC pour Solidarité-Internationale-PCF

 

La liste étudiante soutenue par les communistes reste une puissante force de rupture et d'opposition révolutionnaire

 

Le 13 mai dernier, ont eu lieu en Grèce les élections au sein des associations étudiantes. En Grèce, les jeunesses politiques participent par le biais de listes étudiantes. La liste étudiante soutenue par la Jeunesse Communiste Grecque (KNE) est Pansopoudastiki (PKS).

Près de 18.000 étudiants ont choisi le bulletin rouge. Dans une dizaine d'associations étudiantes, le PKS a pris la première ou la seconde place.

Selon les résultats cumulés, à ce jour, le PKS obtient 15,48% des voix dans les universités et 14,71% dans les Instituts Supérieurs de Technologie (TEI). Il est évident, au vu de ses résultats électoraux tout autant que de ses positions et de son action, que c'est la force qui résiste au bi-partisme et au rapport de force défavorable au sein des établissements universitaires.

Un élément marquant de ces élections a été la baisse de la participation, 15,000 votants de moins, et par conséquent, la baisse du nombre de voix qui se sont portées sur chacune des listes ainsi que quelques petits changements dans les pourcentages obtenus. Nous devons souligner qu'à chaque fois, les dernières années, que les élections se sont déroulées en Mai (au début de l'été, juste avant les examens de Juin) elles ont présenté le même tableau. La decision d'organiser les élections cette année en Mai a été prise par les forces du DAP (liste étudiante de la ND, le parti au pouvoir) et du PASP (du parti social-démocrate PASOK).

Nikos Sofianos, membre du Bureau Politique du Comité Central du KKE, a fait remarquer dans son article dans “Rizospastis” que “le vote de 140,000 étudiants a déterminé pour cette année le rapport de forces dans le mouvement étudiant. Les élections de cette année se sont déroulées dans une période de préparation des élections européennes. Pendant cette période, les partis du capital et de l'UE cherchent à mettre l'accent sur certains scandales ou certaines formules afin de faire oublier les conséquences de la crise capitaliste en cours, tout comme les décisions de l'UE appliquées par des gouvernements qui font de la vie quotidienne des familles populaires une lutte pour la survie. Nos forces dans les universités et les TEI, les milliers de personnes qui se sont inscrits sur nos listes dans 26 000 institutions et départements, ont mené la lutte et la bataille électorale dans des conditions de crise et d'attaque générale sur nos droits. Ils ont mobilisé leurs collègues pour qu'ils votent pour leurs droits à l'éducation, à l'emploi et à la vie. Ils ont tracé la route de la rupture politique et de la désobéissance vis-à-vis des choix des partis au service des monopoles et de l'UE. Ces choix soumettent actuellement l'éducation aux besoins de l'économie capitaliste; ils transforment un grand nombre d'étudiants des universités et des TEI en des travailleurs et des scientifiques bon marché, taillables et corvéables à merci; la plupart d'entre eux étant déjà des travailleurs précaires.

 

Nos forces ont organisé des débats personnalisés et intensifs avec des milliers d'étudiants dans les universités et les TEI. Ils ont donné un contenu politique à un rendez-vous électoral marqué par la faiblesse des forces du bi-partisme à mobiliser leurs partisans. C'était une bataille électorale qui a été menée par les partis, et dominée par les leçons de morale, les dérapages, les moqueries, le chantage et les pressions diverses.

 

La liste étudiante soutenue par le KKE dans les universités et les TEI a aussi prouvé lors de ces élections qu'elle était la force qui s'opposait au bi-partisme et au rapport de forces défavorable qui s'est développé dans les établissements scolaires, tout comme dans le reste de la société.

 

Ces forces constituent le grand pôle de résistance, organisé, d'opposition révolutionnaire. Elles n'usent pas de slogans faciles pour jeunesse rebelle, d'aventurismes qui arrangent bien le système puisqu'ils ne sont pas porteur d'une réelle perspective; elles ne manipulent pas les étudiants et ne s'auto-proclament pas représentants des étudiants; elles sont au courant que l'idéologie capitaliste est toujours dominante dans les universités et les TEI, que le bi-partisme est toujours capable d'exercer de l'influence malgré sa faiblesse relative.

 

Nikos Sopfianos remarque que « le rapport de forces créé dans les universités et les TEI a été un élément positif pour le KNE, les politiques et les perspectives du KKE plus largement. Nous sommes la seule force politique qui, dans des conditions de bi-polarisation et d'intense activité des organisations liées aux deux pôles qui dans toutes les institutions font pression sur les étudiants, a récolté deux fois plus de voix qu'aux élections nationales ».

 

« Le nombre de voix que les deux partis bourgeois, la ND et le PASOK, ont obtenu lors des élections étudiantes est inférieur à celui qu'ils ont reçus lors des élections nationales. De plus SYRIZA, cette alliance de forces opportunistes, dont le principal élément est le parti représentant de la “nouvelle gauche” SYNASPISMOS a obtenu entre 4 et 5% dans les universités et 2% dans les TEI. La soi-disant gauche extra-parlementaire se trouve dans un état de crise politique; minés par les groupes dissidents alors que dans les TEI ils n'existent même pas » a fait remarquer le membre du Bureau Politique du Comité Central du KKE.

 

D'après Nikos Sofianos, « malgré le soutien total des médias en Décembre, malgré leur propagande insurrectionnelle et leur coopération ouverte avec les forces « anti-autoritaires », les forces opportunistes qui font obstacle à l'émancipation des étudiants de l'influence politique et idéologique des partis du capital, n'ont pas réussi à assimiler les mobilisations avec les actions des provocateurs cagoulés, et de renverser la réalité des choses comme a tenté de le faire SYRIZA »

 

« Notre réponse active à l'anti-communisme et la propagande centrée sur la personne de Staline, à travers le débat autour du socialisme comme perspective politique, constitue une contribution importante à la lutte idéologique au sein des universités et des TEI. Ce programme qui a commencé en Décembre et qui sera complété par la formation d'un pôle militant au sein des universités et des TEI a déjà montré son efficacité. Ce résultat électoral met les nombreuses forces de la KNE au devant de nouveaux devoirs et de nouvelles responsabilités ».

 

« Le rapport de force négatif exige des forces de rupture et d'opposition révolutionnaire qu'elle joue le rôle d'avant-garde dans la lutte idéologique contre les valeurs que l'université bourgeois diffuse, contre l'idéologie du capitalisme, dans la lutte pour son renversement. De plus, il exige de nos forces qu'elle joue un rôle décisif dans la lutte et la mobilisation contre les contre-réformes réactionnaires avancées dans l'éducation supérieure et qui suivent les directives européennes; il démontre la nécessité de lutter aux côtés du mouvement ouvrier de classe en faisant converger les luttes pour se battre pour les droits des jeunes travailleurs et du personnel scientifique; il souligne le besoin urgent, impératif d'une réunification du mouvement étudiant » a ajouté Nikos Sofianos.

 

 

Traduit de l'anglais depuis: http://inter.kke.gr/

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