Les soldats israéliens révèlent les atrocités commises à Gaza

 

Les ordres étaient de tuer

 

Article du numéro du 23 juillet d'Avante, hedbdomadaire du PC Portugais

 

Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Israel a donné comme consigne à ses soldats de tirer indistinctement pendant l'invasion de la Bande de Gaza, c'est ce qu'ont confirmé des soldats de l'armée israélienne, dont les témoignages constituent une description terrifiante des crimes de guerre commis lors de l'opération « Plomb endurci ».

 

Selon un rapport de plus d'une centaine de pages présenté la semaine dernière par l'ONG Breaking the Silence, qui comprend les 26 témoignages de soldats opérationnels et réservistes israéliens impliqués dans l'invasion de la Bande de Gaza, le commandement militaire et politique israélien a donné des ordres explicites pour que les soldats ne fassent pas de distinction entre civils désarmés et militants du Hamas, les incitant à ne pas hésiter à tuer des innocents car, selon Tel-Aviv, « dans une guerre urbaine, toute personne est notre ennemi. Il n'y a pas d'innocents ». « Si quelques fois ils nous parlaient d'innocents, c'était pour nous dire qu'il n'y avait pas d'innocents », souligne un des soldats cités par l'ONG.

 

Les hommes interviewés par Breaking the Silence lâchent encore que les responsables de l'offensive ne cessait de répéter que « ceci est une guerre et dans une guerre il n'y a pas de restrictions pour ouvrir le feu », ou que les considérations humanitaires, dans cette attaque, n'avaient aucunement à être prises en compte, c'est pour cela, exhortaient les commndants, « qu'il ne faut pas que l'aspect moral de la chose soit un problème. Garde tes cauchemars pour plus tard, et maintenant tire, simplement ».

 

La plupart des soldats envoyés au front, parfois pour des batailles entières, étaient des jeunes de 19 ou 20 ans qui exhibaient « une haine et une joie de tuer », disent les jeunes entendus par l'ONG sous réserve d'anonymat. « Pour eux la vulgarité et la violence sont une manière de vivre », de plus « personne ne cherchait à les contrôler », ajoutent-ils.


 

Raser Gaza

 


Mais au cours de l'agression d'Israel contre le peuple palestinien, commencée le 27 Décembre et dont le bilan est de 1417 morts, parmi lesquels 926 civils, plus de 50 000 maisons, 200 écoles, 800 sites industriels, 39 mosquées et deux églises détruites, des ordres bien plus criminels ont été donnés aux militaires sur le terrain.

 

Un des objectifs était de raser la Bande de Gaza en détruisant les maisons et les infrastructures, tactique qui devait s'intensifier particulièrement pour les zones proches de la frontières. Le nom de code de ces missions était « Le jour d'après ». Dans la pratique, cela se traduit par la destruction des citernes d'eau, des maisons, des écoles, des hôitpaux et de tout ce qui, debout, pourrait être un signe de la présence de populations palestiniennes sur le territoire.

 

« Il ne fallait pas qu'il reste une seule maison intacte », les ordres « étaient de raser toute la région », a déclaré un des soldats. « Mon commandant me disait, à moitié en blaguant, à moitié sérieusement, que ces démolitions pouvaient s'ajouter à sa liste de crimes de guerre », ajoute-t-il

 

« Si un tank ne réussissait pas à effectuer une manoeuvre, il bombardait alors une douzaine de maisons et contiunait sa route », explique un autre soldat.

 

L'utilisation de boucliers humains et les bombardements au phosphore blanc sont également des pratiques décrites dans les rapports. « Avant d'entrer dans une maison, il était normal de lancer des missiles, des obus et des grenades », procédés qui, avouent-ils, signifient « une destruction en masse qui n'a rien à avoir avec une quelconque menace directe ».

 

Pour pénétrer dans les bâtiments en « toute sécurité », les soldats envoyaient un « Johnny », c'est-à-dire un palestinien qui passait devant les soldats.


 

Guerre sainte

 


Finalement, le document diffusé par Breaking the Silence atteste que les pratiques décrites correpondent à une superstructure idéologique, à une doctrine.

 

Des pamphlets distribués par l'armée appelaient à la guerre sainte juive contre les palestiniens, caractérisés comme « des étrangers sur cette terre », ou affirmant que cette guerre était « une lutte entre la lumière et l'obscurité ». « Les palestiniens sont les fils de l'obscurité, et nous, les fils de la lumière », avançaient-ils dans leurs tracts.

 

« N'aies pas de compassion, Dieu te protège et tout ce que tu fais sera sanctifié », assurent les textes distribués par le département Conscience Juive pour une Armée Israélienne Vainqueur.

 

Réagissant à ces récits, le gouvernement israélien a considéré que c'était des « calomnies et des rumeurs ». Le ministre de la Défense, Ehud Barak, a même affirmé que l'armée israélienne est « une des armées les plus morales au Monde, qui se comporte conformément au code éthique le plus exigeant qui soit ».

 

 

Site d'Avante: http://www.avante.pt/

 

 

 

 

 

 

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