Le PCF n'a pas sa place au meeting du CRIF!
10 févr. 2007Nous partageons l’indignation de nos camarades de Douai et invitons les communistes à intervenir auprès de Mme Borvo (n.borvo@senat.fr) pour qu’elle sorte la direction du PCF de ce que nous espérons n'être qu'un faux pas.
Dans son édition datée des 11 et 12 février « Le Monde » publie une publicité du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) appelant à un « meeting » à Paris, à la Mutualité le 13 février « contre la menace iranienne ». L’Iran est présenté dans cet appel comme « un danger mortel pour la paix dans le monde » dans la mesure où :
Il défierait « le concert des Nations Unies par un programme nucléaire militaire »
Il a organisé « une conférence négationniste internationale »
Il multiplie « les appels à rayer Israël de la carte »
Il est indiqué dans cette publicité « qu’ont donné leur accord de principe pour prendre la parole à ce meeting », entres autres : François BAYROU, Bertrand DELANOE, Ségolène ROYAL, Nicolas SARKOZY, … et Nicole BORVO.
Que l’on retrouve dans une telle aventure celui qui, dans son discours de Toulon il y a quelques jours, s’est placé à l’ombre de Le PEN après s’être placé sous celle de BUSH à l’automne dernier, ne surprendra personne. On connaît la ligne atlantiste de l’UDF. Que le maire de Paris, comme la candidate socialiste, soient présents ne surprendra pas beaucoup plus : les déclarations de Mme ROYAL sur l’Iran, qui vont bien au delà des résolutions de l’ONU, sont connues, de même que la mansuétude dont elle fait preuve, comme DELANOE, à l’égard du mur de l’apartheid en Palestine, pourtant condamné par plusieurs résolutions internationales.
Mais que la sénatrice de Paris, dirigeante nationale du PCF, participe à une entreprise dont les responsables n’ont que mépris pour le droit international et les résolutions de l’ONU, et notamment le droit du peuple palestinien à un Etat, est proprement ahurissant. Antisémitisme et révisionnisme sont intolérables, et doivent être combattus. Mais après la guerre menée par Israël contre le Liban et la Palestine l’été dernier, après la décision du président américain de poursuivre et renforcer la guerre contre le peuple irakien avec 21500 soldats supplémentaires, après les menaces de frappes américaines et israéliennes sur l’Iran une telle présence à la Mutualité, le 13 février, ne peut être qu’un encouragement aux agressions américaines et israéliennes au Moyen Orient. C’est d’autant plus inacceptable que le peuple américain vient de montrer massivement, il y a deux semaines, sa mobilisation contre la guerre et la politique de Bush.
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