Dirigeants étudiants et syndicaux liés à huit organisations de jeunesse communiste se réunissent à Caracas pour élaborer leurs stratégies de lutte contre le capitalisme
04 juil. 2012
Dirigeants étudiants et syndicaux liés à huit organisations de jeunesse communiste se réunissent à Caracas pour élaborer leurs stratégies de lutte contre le capitalisme
Article AC pour http://jeunescommunistes-paris15.over-blog.com/ et http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
Des dirigeants étudiants et syndicaux venant de Grèce, du Portugal, du Chili, de Colombie, de Cuba, d'Equateur, du Brésil et du Vénézuela se sont réunis à Caracas les 30 juin et 1er juillet pour analyser le contexte de la crise capitaliste actuelle, son impact sur les travailleurs et l’éducation dans le monde et enfin sortir avec des stratégies de lutte commune.
Une rencontre organisée par la Fédération mondiale de la Jeunesse démocratique (FMJD), réunissant les dirigeants de huit organisations de jeunesse communiste, dont la Jeunesse communiste du Vénézuela (JCV), hôte de l'initiative.
Parmi les débats, « Crise capitaliste, droits des jeunes travailleurs et perspective révolutionnaire », avec des représentants des JC Grecque, Chilienne et Colombienne. La session « Insoutenabilité du régime capitaliste et les perspectives de Révolution dans le monde », avec des invités de la JC Cubaine, Portugaise et Vénézuelienne.
Enfin, ce mardi 3 juillet, un second séminaire orienté sur l'aspect syndical avec comme thème « Mouvement étudiant latino-américain et lutte pour une éducation publique, gratuite et obligatoire », qui a réuni certains des acteurs des luttes de ces derniers mois, notamment des syndicats étudiants Colombiens, Chiliens et Brésiliens.
De cette semaine de séminaires est sortie une déclaration finale qui reprend en quatre points essentiels, ici résumés, l'analyse que font les jeunes communistes de la crise capitaliste :
1 – L'antagonisme entre la nature du capitalisme et les intérêts des travailleurs :
Les Jeunes communistes dénoncent un capitalisme prêt à tout pour dégager de nouvelles sources de profit : privatisations effrénées, guerres impérialistes, précarisation généralisée du travail.
Une logique qui rentre en contradiction avec les intérêts des jeunes travailleurs qui subissent les emplois précaires, le chômage, la marginalisation et ont de moins en moins accès à l'éducation, la santé et la culture.
Un chiffre révélateur, selon l'OIT, 75 millions de jeunes travailleurs sont au chômage dans le monde en 2011, 4 millions de plus qu'en 2007.
2 – Le rejet de tous les modes de gestion du capitalisme, néo-libéral comme social-démocrate :
Il s'agit de dénoncer l'illusion d'un « capitalisme à visage humain ».
Sous sa face néo-libérale comme social-démocrate, le capitalisme reste un système prédateur.
Aujourd'hui, cette communauté d'objectifs entre sociaux-démocrates et libéraux apparaît dans la défense, en Europe et ailleurs, de plans d'austérité et de remises en causes d'acquis historiques de la classe ouvrière.
3 – Le développement des luttes contre le système capitaliste et la nécessité de l'organisation de classe :
Les jeunes communistes saluent le développement des luttes étudiantes et syndicales en Europe – comme en Grèce, au Portugal, en Espagne, en France – comme en Amérique latine, essentiellement au Chili et en Colombie.
Au cœur de ses luttes, la revendication d'une éducation publique, gratuite et de qualité, la bataille pour la paix et la justice sociale s'intègrent dans la lutte plus générale pour la conquête de droits pour les jeunes, étape dans le dépassement du système capitaliste par la voie révolutionnaire.
Les jeunes communistes mettent en garde contre ceux qui voudraient nier le rôle actuel des syndicats de classe et des organisations de la classe ouvrière dans la lutte contre le capital. Plus que jamais, les organisations de classe ont un rôle à jouer pour faire payer la crise capitaliste à ceux qui en sont à l'origine, les capitalistes.
4 – Construire la perspective révolutionnaire à partir des luttes :
La déclaration part de l'actualité de l'analyse marxiste sur la crise capitaliste, de la nécessité du Socialisme – supposant économie planifiée et socialisation des moyens de production – pour dépasser un système non seulement incapable de satisfaire les besoins de l'Humanité mais aussi facteur de paupérisation, de guerres et d'exploitation.
Pour parvenir à cette fin, les jeunes communistes mettent l'accent sur les luttes actuelles contre le système, leur radicalisation et leur conscientisation, et le rôle important qu'ont à jouer les organisations communistes dans ce processus :
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Les luttes au Portugal et en Grèce contre les mesures de leurs gouvernements coordonnés avec l'Union européenne, dans lequel les jeunes, en particulier communistes, jouent un rôle fondamental ;
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La lutte du peuple Cubain pour défendre, actualiser et renforcer le Socialisme cubain, sous la direction du Parti communiste ;
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Les luttes des jeunes Chiliens et Colombiens pour la défense d'une éducation publique, gratuite et de qualité, dans un contexte particulièrement difficile, face à une droite revancharde, héritière de Pinochet au Chili, alliée aux para-militaires en Colombie ;
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La lutte du peuple Vénézuelien pour approfondir la révolution bolivarienne et lui donner un caractère socialiste sous la direction du président Hugo Chavez, une lutte dans laquelle les élections du 7 octobre seront une étape importante pour l'avenir de la révolution ;
La déclaration se conclut par un appel à une année 2013 qui devrait se placer sous le signe de l'intensification de la lutte pour les droits des jeunes travailleurs dans le monde.
Avec comme mot d'ordre final :
« Plus de précarisation du travail, maintenant nous allons lutter ! »
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