centella-fidel-ernesto-vasquezLe secrétaire-général du PCE s'exprime à la Havane pour la fin de la « position commune » de l'UE contre Cuba



Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net



Le secrétaire-général du Parti Communiste d'Espagne (PCE), José Luis Centella, s'est exprimé ce jeudi 6 mai, à la Havane, pour la fin de la « position commune » de l'Union Européenne (UE) avec Cuba et a demandé à ce que s'établisse avec l'île une relation « normale ».



Centella, en conférence de presse, a déclaré que le sommet entre l'UE et les pays d'Amérique Latine et des Caraïbes qui se déroulera en mai, en Espagne, était une « magnifique opportunité » pour en terminer avec ce cadre unilatéral envers Cuba, mais il a regretté que « l'on tente de préparer le terrain pour que cela ne se passe pas ainsi ».



La « position commune » de l'UE date de 1996, fut impulsée par le gouvernement espagnol, alors présidé par le conservateur José Maria Aznar, et conditionne la normalisation des relations et la coopération avec Cuba à l'ouverture démocratique et au respect des droits de l'Homme sur l'île.



Le dirigeant communiste espagnol, qui concluait aujourd'hui une visite à Cuba où il a participé aux festivités du 1er Mai, a demandé que l'Union Européenne applique le même traitement à l'île que celui réservé aux autres pays et a critiqué le « double jeu » qui est à l'œuvre sur cette question.



Il a rappelé le cas du Maroc et le traitement de partenaire préférentiel que lui accorde l'Union Européenne et s'est demandé si ce pays « est un champion des droits de l'Homme » pour dénoncer par la suite le fait que ce qui intéresse l'UE, ce ne sont pas les droits de l'Homme mais plutôt les affaires.



Centella a également regretté le fait que les institutions européennes aient appuyé ce qu'il a qualifié de « campagne » et de « tentative de harcèlement et de putsch » des Etats-Unis envers Cuba ainsi que la « subordination » de la politique étrangère de Bruxelles à Washington et à l'OTAN.



Lors de sa conférence de presse, il en a profité pour exiger la fin de l'embargo économique et la libération des cinq cubains condamnés aux Etats-Unis pour espionnage et que les autorités de l'île considèrent comme des « héros » et des « combattants de la lutte contre le terrorisme ».



Dans le cadre de son séjour à Cuba, Centella a eu l'occasion de rencontrer le président Raul Castro avec lequel il a échangé sur ces sujets dans un « climat de camaraderie », selon ses dires.



Interrogé pour savoir s'il s'était préoccupé de l'état de santé de Fidel Castro, il a déclaré que selon les informations qu'il avait sur la santé de l'ancien président cubain (qui aura 84 ans en août) « elle est tout ce qui a de plus normal » pour une personne de son âge.



Mais « nous ne sommes pas venus pour examiner la santé de Fidel, mais plutôt pour examiner la santé du pays » a lancé Centella qui a affirmé que la révolution cubaine « va dans le bon sens » et que l'île vit dans une situation « normale et tranquille ».



Extraits de la conférence de presse du secrétaire-général du PCE à la Havane

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