Les communistes grecs du KKE dénoncent les ambiguïtés, chez certaines forces opportunistes, des démonstrations de solidarité avec la Grèce
22 févr. 2012 Sur les expressions de solidarité avec le peuple Grec
Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
Récemment, des manifestations ont été organisées dans de nombreux pays à travers le monde sous couvert de mots d'ordre de « solidarité avec la Grèce » et « nous sommes tous des Grecs ». La solidarité ouvrière et populaire constituent des armes puissantes dans la lutte des peuples. Mais les travailleurs doivent lutter contre toute tentative visant à les tromper.
Quelle est la Grèce qui a besoin de solidarité ? La Grèce des capitalistes, qui cherche à obtenir de nouveaux prêts de l'UE et du FMI afin de consolider la profitabilité de leur capital, de renforcer leurs positions vis-à-vis du peuple, ou la Grèce de la classe ouvrière et des couches populaires, qui souffre des conséquences de la classe capitaliste, dont ils ne sont pour rien responsables ?
Dans la plupart de ces initiatives, cette question est restée floue. Et c'est le cas parce qu'il y a une volonté chez certaines forces (essentiellement de la social-démocratie, des opportunistes du Parti de la gauche européenne et des « Verts ») d'utiliser de façon vague le mot d'ordre de « solidarité avec le peuple Grec » pour se dédouaner du soutien qu'ils ont apporté dans le passé au Traité de Maastricht et aux autres traités européens, à l'UE du capital même, réactionnaire et qui ne peut aucunement être « démocratisée » comme ils le prétendent toujours.
Par ailleurs, il existe une tentative d'utiliser la question de la Grèce dans le cadre des rivalités inter-impérialistes, à l'intérieur et à l'extérieur de l'UE.
Oui, les travailleurs Grecs attendent la solidarité des travailleurs en Europe et du monde entier !
Mais la solidarité avec leurs luttes, leurs grèves, leurs revendications militantes, le KKE, et le mouvement syndical sur des positions de classe, le PAME, à l'avant-garde de la lutte et non une vague « solidarité », qui ne vise qu'à perpétuer l'exploitation capitaliste et à écraser les travailleurs.
Sur cette question, le Bureau de presse du Comité central du KKE a rendu la déclaration suivante :
« Le KKE adresse un message à tous les travailleurs d'Europe. Il n'est pas nécessaire de « devenir Grecs » pour être solidaire du peuple Grec.
Nous vous appelons à suivre la même voie, celle de la lutte pour les droits de la classe ouvrière et des couches populaires afin de mettre en échec et de renverser notre ennemi commun, la dictature des monopoles, de l'UE, des partis qui les servent.
Leur renversement dans chaque pays ou dans un certain nombre de pays, la socialisation des monopoles, le retrait de l'UE, de l'OTAN, avec pouvoir populaire et ouvrier seraient la plus grande contribution à apporter à la lutte des peuples d'Europe et du monde entier.
Le mot d'ordre le plus actuel que jamais reste : « Prolétaires de tous pays, unissez-vous ! »
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