Lutte du gouvernement vénézuélien contre la spéculation : les communistes pointent « des avancées, mais insuffisantes »
12 nov. 2013 Lutte du gouvernement vénézuélien contre la spéculation : les communistes pointent « des avancées, mais insuffisantes »
Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
Le Bureau politique du Parti communiste du Vénézuela (PCV) a qualifié les mesures économiques annoncées par le président Nicolas Maduro d' « avancée dans la bonne voie » mais « insuffisantes » pour faire face à la crise que traverse le pays, et la guerre économique imposée par la bourgeoisie.
« En tant que bureau politique du PCV, nous considérons que les mesures annoncées par le citoyen président de la République, Nicolas Maduro, vont dans la bonne voie, mais nous les jugeons cependant insuffisantes », a souligné le secrétaire-général du PCV, le camarade Oscar Figuera en conférence de presse aujourd'hui.
Figuera a insisté sur les propositions économiques que le Parti communiste a élaboré et proposé, et qui vont être exposés au président Maduro au cours d'une prochaine réunion, avec les mesures fondamentales que propose le Parti.
Considérant que les mesures économiques vont dans le bon sens, Figuera a déclaré qu'elles « cherchent à limiter et contrôler le flux de devises vers les secteurs du capital spéculatif qui trafique, commerce et spécule avec les devises ».
Pour le PCV, l'appel à la création d'un Centre national du commerce extérieur est un pas positif, mais il ne signifie pas la nationalisation complète du commerce, qui est une des propositions avancées par le Parti.
Cette proposition des communistes, « passe par ne donner aucun dollar à rien qui soit exporté, capitaliste et bourgeois, mais plutôt par la centralisation par l’État des achats nationaux dont a besoin le pays sur la base d'une hiérarchisation et de priorités pour le développement national, et vendus en bolivar au secteur privé national », a affirmé Figuera.
Cette mesure importante permettra à l’État de contrôler les achats dès l'origine et, en même temps, d'économiser des devises pour les utiliser dans le cadre du développement national.
Les communistes soutiennent qu'on ne doit pas seulement prendre des mesures avec les devises, mais que l'on doit prendre des mesures profondes concernant le secteur financier de l'économie, qui l'an dernier n'a payé que 5 % d'impôts sur ses bénéfices.
« Quand nous proposons d'avancer dans le processus de développement productif, il faut couper les ailes au secteur financier spéculatif et au secteur importateur », affirmait le dirigeant.
Dans ce même ordre d'idées, le Parti communiste considère que la proposition est incomplète car elle ne touche pas à un impôt régressif comme la TVA.
« La TVA, d'après les propositions du Parti communiste, doit être progressivement éliminée », a insisté le dirigeant.
Autre élément que le PCV ne voit pas dans la proposition, c'est une profonde réforme fiscale, qui est capable de faire contribuer plus les profits des capitalistes.
« Nous savons tous que nous avons un héritage du modèle néo-libéral sur le terrain fiscal, lorsqu'on a réduit de 55 à 34 % le taux d'impôt sur les bénéfices du capital. Nous disons que nous devons retrouver le niveau qui existait alors », a-t-il souligné.
Profonde réforme fiscale ; impôt élevé sur le capital financier ; réduction progressive de la TVA et pas de livraison de dollars pour la bourgeoisie, voilà les principales propositions des communistes, à quoi s'ajoute la nationalisation du commerce extérieur.
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