Manifestations massives en Afrique du sud : le syndicat de classe COSATU contre la privatisation des autoroutes
20 nov. 2013
Manifestations massives en Afrique du sud : le syndicat de classe COSATU contre la privatisation des autoroutes et les péages électroniques
Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
Les sud-africains ont défilé dans tout le pays pour soutenir une campagne syndicale contre les péages électroniques sur les autoroutes ainsi que la privatisation des routes.
Les syndiqués de la COSATU ont participé en masse à des marches dans les provinces de Mpumalanga, Limpopo et Gauteng, point culminant d'une campagne de trois jours contre les péages.
La confédération syndicale a lancé une « opération escargot » contre les péages électroniques. Le secrétaire de la COSATU de Gauteng, Dumisani Dakile, a déclaré que la campagne avait reçu un soutien populaire.
Les opérations escargots « sont efficaces pour porter notre message, et faire prendre conscience aux gens du problème », a-t-il confié. « Cela ennuie aussi un certain nombre de politiciens, et on est plutôt contents de leur causer ces problèmes ».
M.Dakile a déclaré que les travailleurs lançaient une campagne de déinscription pour ceux qui se sont signalés sur fichier électronique.
La COSATU affirme qu'il est scandaleux de faire payer les usagers deux fois pour les rénovations d'infrastructure : une fois par l'impôt, et une autre fois par les péages électroniques.
« Les péages seront un nouveau fardeau pour les pauvres de Gauteng, qui sont déjà empêtrés dans en galère avec la hausse du coût de la vie et un endettement personnel qui atteint des sommets, ils vont désormais être forcés de payer pour circuler sur des autoroutes autrefois gratuites », a-t-il ajouté.
Les travailleurs défilent aussi pour exiger un meilleur système de transport public.
Pour le vice-président du syndicat de la santé et de l'éducation NEHAWU, Thozama Mantashe :
« Notre syndicat demande un système de transport national et public décent, et qu'on mette fin à l'aménagement spatial d'apartheid qui maintient les pauvres et la majorité noire à la périphérie des villes, loin des lieux de travail ».
L'Afrique du sud a globalement échoué à surmonter l'organisation spatiale héritée de l'apartheid qui voit les quartiers noirs concentrés dans les bidonvilles (townships), loin des centres économiques.
Les manifestants demandent « des transports publics efficaces, accessibles, fiables, peu onéreux et sûrs, pas des péages électroniques punitifs ».
La COSATU a souligné également que les subventions pour le bus n'ont pas suivi le rythme de l'inflation, conduisant à une détérioration du service.
Cette journée d'action a vu également être lancés des appels pour l'interdiction des 'recruteurs privés' (labour broker) : « qui s'enrichissent en exploitant les travailleurs et précarisent le travail ». La confédération a décrit ces recruteurs comme des « esclavagistes modernes ».
Source originelle : Morning Star, quotidien communiste britannique
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