condena-bloqueoPour la vingtième année consécutive, l'ONU adopte une résolution votée par 186 pays, contre la seule opposition des États-Unis et d’Israël, condamnant l'embargo américain contre Cuba



Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Les Nations unies ont conclu aujourd'hui deux décennies de condamnations annuelles consécutives du blocus imposé par les États-Unis à Cuba depuis près d'un demi-siècle et exigé sa levée.

 

Le rejet du blocus nord-américain fut réaffirmé par l'assemblée plénière de l'Assemblée générale de l'ONU par 186 voix pour, deux contre (États-Unis et Israël) et trois abstentions (Iles Marshall, Micronésie et Palau). La Libye et la Suède n'ont pas participé au vote.

 

La quasi-unanimité enregistrée lors du vote a ratifié le rejet mondial de l'embargo états-unien contre l'île caribéenne et l'isolement de Washington dans le maintien de cette mesure.

 

L'assemblée suprême de l'organisation a adopté une résolution intitulée : Nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis d'Amérique contre Cuba.

 

Le texte exige le respect strict des principes de la Charte de l'ONU, entre autres l'égale souveraineté des États, la non-intervention et la non-ingérence dans leurs affaires internes et la liberté de commerce et de navigation internationales.

 

Il insiste également sur les déclarations des sommets ibéro-américains sur la nécessité d'éliminer l'application unilatérale de mesures à caractère économique et commercial contre un autre État qui affectent le libre développement du commerce international.

 

Il exprime par ailleurs ses préoccupations que certains Etats-membres de l'ONU continuent la promulgation et l'application de lois et de règlements comme la Loi Helms-Burton datant de 1996.

 

Et il souligne que ce type de normes ont des effets extra-territoriaux qui touchent à la souveraineté d'autres États, aux intérêts légitimes d'entités ou de personnes sous sa juridiction ainsi qu'à la liberté de commerce et de navigation.

 

La résolution prend acte des déclarations et des résolutions de divers assemblés inter-gouvernementales, d'organes et de gouvernements qui expriment le rejet de la communauté internationale et de l'opinion publique envers la promulgation et l'application de ce type de mesures.

 

L'Assemblée générale va plus loin en réaffirmant les préoccupations de l'ONU vis-à-vis de la poursuite de la promulgation et de l'application de nouvelles mesures visant à renforcer et étendre le blocus économique, commercial et financier contre Cuba.

 

L'organe suprême manifeste également ses inquiétudes « sur les effets négatifs de ces mesures sur la population cubaine et les nationaux Cubains résidant dans d'autres pays ».

 

La résolution exhorte « les États où existent et continuent à s'appliquer des lois et des mesures de ce type que, dans les délais les plus brefs possibles et conformément à leur propre législation, à prendre les mesures nécessaires pour les abroger ou les rendre sans effet ».

 

De la même façon, elle prie le secrétaire-général de l'ONU de préparer un rapport sur l'application de la résolution adoptée à la lumière des propositions et principes de la Charte et du droit international pour le présenter l'an prochain.

 

Elle a également décidé d'inclure dans le programme provisoire de sa soixante-sixième session la question suivante formulée ainsi : « Nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé par les Etats-unis d'Amérique contre Cuba ».

 

Le premier vote de condamnation du blocus a eu lieu le 24 novembre 1992 lorsque la 47ème session ordinaire de l'Assemblée générale a adopté par 59 voix pour, trois contre et 71 abstentions la première résolution allant dans ce sens.

 

L'an dernier et dans la même assemblée plénière de l'ONU, 187 pays ont condamné ce blocus, face aux seules voix négatives des États-Unis et d’Israël et aux abstentions des Îles Marshall, de la Micronésie et du Palau.

 

Article de Granma, quotidien cubain

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