Nous rassemblons ici plusieurs communiqués du Parti Communiste du Venezuela (PCV) et des partis communistes internationaux publiés au printemps 2023 sur les attaques menées par le Parti Socialiste Unifié du Venezuela (PSUV, parti au pouvoir) contre les libertés politiques et syndicales des travailleurs.

Le PSUV a été créé en 2007 par Hugo Chavez en rassemblant une partie des forces du gouvernement. Le PCV avait refusé de se fondre dans ce parti gouvernemental. Cette position lui a permis de participer à la coalition au pouvoir et aux chantiers lancés par le gouvernement de Chavez tout en conservant son indépendance pour porter plus avant les intérêts des travailleurs. Après le décès de Chavez, en 2013, son successeur Nicolas Maduro a mis en place une politique de répression dure des travailleurs au profit d’une classe de dirigeants corrompus tissant des liens avec des groupes mafieux. Il a progressivement cédé les intérêts de l’état au profit de la bourgeoise libérale, notamment les recettes des grands groupements industrielles nationaux (principalement du pétrole et du gaz). Les conséquences de cette politique d’accompagnement de l’accaparement des richesses communes sont d’une part un faible développement des capacités de production industrielles au vu des ressources naturelles du pays, et d’autre part une dégradation des conditions de vie des travailleurs : faibles accès au soin, détérioration de l’école publique et des salaires de plus en plus faibles face à l’augmentation des prix des biens de première nécessité (voir le communiqué du 20 avril ci-dessous). 

Le PCV a lancé un dernier ultimatum en 2018 au gouvernement Maduro qui a pris la forme d’un accord PSUV-PCV fixant les conditions en matière de politique sociale permettant la participation du PCV au gouvernement. Maduro a fait le choix de rompre cette accord et d’accentuer sa politique néo-libérale de privatisation des grandes groupes industriels nationaux et de maintient des salaires au plus bas, ce qui a conduit le PCV à se placer dans l’opposition en septembre 2020 (Un courier du PCV aux partis communistes frères justifiant ce choix est disponible en anglais et en espagnol ici). La réaction du PSUV ne s’est pas fait attendre et s’est avérée d’une extrême violence sur tous les plans. Tout d’abord les représentants du PSUV ont lancé sur l’ensemble des chaînes de télévision des campagnes de diffamation accusant le PCV de corruption et de détournement de bien d’état. Cette campagne a été la première étape d’un ensemble d’entraves à l’activité politique du PCV basé sur l’appareil judiciaire et les chaînes de télévision d’état. Par ailleurs, plusieurs leaders politiques et syndicaux ont été enlevé par la pègre avec laquelle le gouvernement Maduro a progressivement tissé des liens depuis 2013  (voir le communiqué du 20 juin ci-dessous). 

A partir de 2021, une nouvelle stratégie de répression du PCV a été mise en place parallèlement aux autres. Le PSUV a organisé une campagne médiatique prétendant que la base du PCV n’était pas en accord avec la décision de 2020 de rentrer dans l’opposition (position confirmée largement par le 16ème congrès du parti en novembre 2022). Cette campagne s’appuie sur des émissions télévisées et une propagande locale dans plusieurs régions du pays. Un nouveau cap a été franchi en 2023 quand un faux congrès du PCV présidé par des membres du PSUV s’est tenu (voir le document détaillé en anglais et espagnol sur cette attaque ainsi que le communiqué du 23 mai ci-dessous)

Face aux différents camps d’opposition, le gouvernement de Maduro s’appuie sur une rhétorique anti-impérialiste alimentée par les injonctions des gouvernements états-uniens successifs. Ce jeu de dupe ne doit tromper personne à l’heure où l’exploitation accrue des travailleurs n’a pour but que de permettre à la bourgeoisie de vendre les ressources du pays au prix du marché mondial et par l’OPEP. Cependant cette posture lui assure à l’international le soutient d’organisations politiques inconséquentes en recherche de figures d’un anti-impérialisme de pacotille assumant parfaitement les tâches de rabattage financier et de matraquage des travailleurs que le système capitaliste leur réserve (on trouve en France, à l’intérieur comme à l’extérieur du PCF des courants prompts à soutenir de tees gouvernements de droite libérale déguisés d’une radicalité anti-impérialistes). Cette rhétorique ne tient pas face à l’action et au discours du PCV, c’est pourquoi le PSUV, parti au service du capital, se voit obligé de déployer tous les moyens disponibles pour entraver l’action politique des travailleurs organisés.

 

Le PSUV organise un faux congrès pour attaquer le Parti communiste du Venezuela

Communiqué du PCV publié le 23/05/2023 à la suite du faux congrès organisé par le PSUV (source : http://www.solidnet.org/article/CP-of-Venezuela-PSUV-holds-fake-congress-to-assault-the-Venezuelan-Communist-Party/)

 

Ce dimanche 21 mai s'est tenu un faux congrès, organisé par la direction du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV), pour prendre d'assaut l'historique Parti communiste du Venezuela (PCV) et le subordonner aux intérêts du gouvernement de Nicolás Maduro. 

A la veille de cette manœuvre, le secrétaire général du Comité central du PCV, Oscar Figuera, a expliqué que « la décision du PCV de faire face au virage néolibéral que le gouvernement a imposée, accompagnant les luttes du peuple, est l'une des principales raisons pour lesquelles ils veulent aujourd'hui s'attaquer au PCV. La direction du PSUV veut usurper la personnalité juridique du PCV ; ils veulent mettre la main sur la capacité d'action du PCV et neutraliser son rôle dans les luttes sociales dans le pays ». 

Le dirigeant du PCV a souligné que« pour de larges secteurs de la classe ouvrière, ce que ce qui se joue aujourd'hui dans le pays est très clair et ils sont conscients de la nécessité de défendre les instrument au service des batailles du peuple. Peu importe ce qui se passe, dans les tribunaux ou au CNE (conseil chargé de la régulation des problèmes électoraux), il y aura un parti communiste ici.

 

Chronologie minimale de l'intervention du PCV 

Fin 2021, le vice-président du PSUV, Diosdado Cabello, se met à utiliser son programme télévisé pour promouvoir l'idée une prétendue division dans les rangs du PCV. Cabello assure alors avoir reçu des lettres dans lesquelles des militants communistes soutenaient le virage antipopulaire du gouvernement et son pacte avec l'opposition de droite.

Cette escalade des agressions s'est aggravée après le succès du 16ème Congrès national du PCV (novembre 2022) lorsque le plus haut niveau de direction des communistes vénézuéliens a ratifié la ligne de confrontation et de démarcation par rapport à la politique néolibérale du gouvernement de Nicolás Maduro. 

Compte tenu de la cohésion et de l'unité interne du PCV, à partir de février 2023, la direction du PSUV a choisi de déguiser son militantisme et a engagé des personnes avec des vêtements et des symboles du coq rouge pour faire croire à l'opinion publique qu'il y avait du mécontentement dans ce qu'on appellerait des "bases du PCV."  Les acteurs de cette farce ont sillonné le pays pour développer des « assemblées » financés directement par l'Etat afin de brouiller la voie à l'intervention du plus ancien parti politique du pays.

 

Qui sont les protagonistes de cette farce ? 

Aujourd'hui, dans le meilleur style de Juan Guaidó (haut dirigeant du PSUV), ces personnages se sont proclamés comme "les bases du PCV" et selon ce qui a été publié sur les réseaux sociaux, ils se sont réunis pour "demander l'intervention du Parti communiste du Venezuela". Ce dimanche au Théâtre principal de Caracas, avec l'assentiment du Maire, le faux congrès contrôlé par le parti gouvernemental s'est tenu avec un présidium composé de : 

- Griseldis Herrera : militante du PSUV. Fonctionnaire du Conseil National Électoral (CNE) en détachement auprès du Gouvernement de Monagas où elle travaille comme conseillère juridique. 

- Robinson García. Militant et conseiller de Somos Venezuela (parti politique participant à la coalition au pouvoir)  dans la municipalité d'Obispos de l'État de Barinas. 

- Carlos Figueroa. Candidat du parti UPP89 (autre parti participant à la coalition au pouvoir) aux élections régionales de 2021. 

- Johan Coraspe. Militant du PSUV. Fonctionnaire du Ministère des Communes. Il travaille également pour le Conseil national électoral (CNE) en tant que coordinateur du centre électoral de la paroisse Altos de los Godos, Maturín. 

- Zoilo Arostegui. Militante du PSUV. Il fait partie de l'équipe de travail de Raúl Brazón, coordinateur politique de la structure régionale du PSUV à Monagas. 

- Henry Parra, expulsé du PCV en 2021 après avoir publiquement soutenu la candidature de Freddy Bernal au poste de gouverneur de l'État de Táchira, en violation de la politique d'alliance électorale élaborée par la 15e Conférence nationale du Parti du Coq Rouge. 

- Sixto Rodríguez. Il a quitté le PCV il y a plus d'une décennie. 

Dans les coulisses se trouvent non seulement Diosdado Cabello, qui a personnellement dirigé cette manœuvre, mais aussi d'autres membres de la direction du PSUV, comme le député Jesús Faría Tortosa, qui a coordonné les soi-disant "assemblées" pour "sauver" le PCV. Un enregistrement impliquant le député a fuité sur les réseaux sociaux. Dans l'enregistrement, Faria Tortosa reconnaissait que numériquement ils étaient peu nombreux dans cette aventure anti-démocratique mais qu'ils tentaient de pallier cette faiblesse en recherchant des descendants d'anciens dirigeants du PCV, ainsi qu'en essayant de gagner les faveurs d'anciens militants. 

 

Ne touchez pas au Parti communiste du Venezuela

Non aux plans d'attaque et d'interdiction du Parti communiste du Venezuela !

Déclaration signée par 47 partis communistes en soutient au PCV publié le 23/05/2023 (source : http://www.solidnet.org/article/CP-of-Venezuela-Communist-and-workers-youth-of-the-world-express-concern-over-maneuvers-to-undermine-PCV-rights/)

 

Depuis plusieurs mois maintenant, les communistes du monde entier sont témoins d'une campagne diffamatoire et anticommuniste contre le PC du Venezuela lancée par la direction du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV). Tous les signes indiquent que ce processus va s'intensifier dans les mois à venir.

Alors que le PC du Venezuela participe et promeut les luttes pour l'amélioration des salaires, des revenus du peuple et des droits des travailleurs en général, le gouvernement vénézuélien choisit la pente glissante de la criminalisation des luttes et de la persécution des communistes. Il ne peut subjuguer le PC du Venezuela et en faire un instrument au service de la politique anti-populaire qui a condamné le peuple vénézuélien à la détérioration croissante de ses conditions de vie ; ainsi, il vise à créer une moquerie du Parti communiste, composé de mercenaires, de membres du PSUV et de responsables gouvernementaux, afin qu'il puisse ensuite justifier l'attaque et l'intervention judiciaire contre le PC du Venezuela.

Les partis communistes et ouvriers condamnent et rejettent sans équivoque toute tentative de poursuivre et de criminaliser le PC du Venezuela ainsi que toute machination judiciaire qui pourrait ne pas reconnaître sa direction élue lors du récent 16e Congrès. Nous sommes bien conscients que le PC du Venezuela a de nombreuses années d'expérience militante et des liens indéfectibles avec la classe ouvrière et le peuple et qu'il ne s'inclinera pas devant le chantage et la persécution.

Nous exprimons notre solidarité avec le peuple vénézuélien qui est victime à la fois des sanctions et des attaques impérialistes et des politiques anti-populaires qui sont mises en œuvre. Nous exprimons particulièrement notre solidarité avec le Parti Communiste et la Jeunesse Communiste du Venezuela, avec le mouvement ouvrier-populaire du Venezuela dans son ensemble et son droit légitime à lutter pour défendre ses revendications et ses intérêts.

 

Non à l'intervention et à l'interdiction du Parti communiste du Venezuela ! 

Non à la criminalisation des luttes ouvrières et du Parti communiste du Venezuela !

 

 

Le PCV dénonce la disparition de dirigeants syndicaux détenus après les manifestations de Sidor

Communiqué du PCV publié le 20/06/2023 après la disparition de dirigeants syndicaux en grève (source : http://www.solidnet.org/article/CP-of-Venezuela-PCV-denounces-disappearance-of-union-leaders-detained-after-protests-at-Sidor/)

 

Le Bureau politique du Comité central du Parti communiste du Venezuela (PCV) a dénoncé lundi la disparition arbitraire de deux dirigeants syndicaux de [l'entreprise de fer] Siderúrgica del Orinoco (Sidor) détenus il y a plus d'une semaine après des protestations massives à l'entreprise publique. Le 6 juin, les travailleurs de l'usine de Pellas de Sidor ont entrepris de nouvelles actions de lutte pour faire face aux violations des engagements pris par la direction et à la violation systématique de leurs salaires et droits du travail. 

Au quatrième jour de protestation, le gouvernement militarise la zone et lance une offensive policière et judiciaire pour neutraliser les travailleurs en lutte. 

« Nous condamnons officiellement les pratiques de criminalisation des luttes ouvrières appliquées par le gouvernement. Se dessine aujourd'hui une situation où l'exercice des droits démocratiques du peuple vénézuélien, le droit de se défendre contre les agressions commises par les patrons et le gouvernement lui-même est lourdement entravée », a déclaré Pedro Eusse, secrétaire pour le mouvement ouvrier et syndical du PCV. 

Eusse a dénoncé qu' « en ce moment il y a deux dirigeants syndicaux détenus et portés disparus ». Ce sont les cas de Leonardo Azócar, secrétaire du travail et des questions ouvrières du Syndicat unique des travailleurs de la sidérurgie (Sutiss) et du délégué syndical départemental Daniel Romero. 

«Ils sont kidnappés par l'État vénézuélien. C'est un fait extrêmement grave qui nous rappelle les moments les plus terribles de la répression des années 1960 et les pratiques de répression et de criminalisation indues appliquées par les dictatures en Amérique du Sud avec les détenus et les personnes disparues », a-t-il ajouté. 

Azócar et Romero "ont été arrêtés sans respect de la légalité et à ce jour ni leurs familles, ni leurs syndicalistes, ni leurs collègues ne savent où ils se trouvent", ont-ils expliqué. 

En plus de ces arrestations, une mesure judiciaire dictée par un tribunal à la demande des patrons a été imposée qui "crée un précédent extrêmement dangereux contre l'exercice des luttes ouvrières en Guyane et dans tout le Venezuela", a rapporté Eusse. 

Dans la sentence rendue par un tribunal de Puerto Ordaz, "il est interdit aux travailleurs d'utiliser leur droit de manifester et de dénoncer publiquement les violations commises par les employeurs contre leurs droits". 

Ces faits doivent être répudiés, condamnés et confrontés par tous les travailleurs vénézuéliens ; par l'ensemble du mouvement syndical vénézuélien et par le syndicalisme international conscient de classe, qui doit nécessairement se prononcer face à ces graves événements qui se déroulent au Venezuela.

 

Solidarité avec les travailleurs du pétrole

Le PCV a également exprimé sa solidarité avec les luttes des travailleurs du pétrole à la raffinerie de Puerto La Cruz et dans divers secteurs de Petróleos de Venezuela (PDVSA) à Zulia. Les travailleurs du pétrole exigent le respect de la convention collective de travail, notamment en ce qui concerne l'assurance médicale. 

"Cela met en danger la vie des travailleurs eux-mêmes et de leurs familles en raison du manque de soins médicaux", a déclaré Eusse après avoir rappelé les mauvaises conditions de travail et le fait que le revenu des travailleurs est composé à près de 90% de primes et non de salaire. 

La convention collective du secteur est expirée depuis 19 mois. A l'époque, le PCV avait dénoncé la signature de ce contrat comme irrégulière, "car non débattue par les travailleurs". Le gouvernement a agi pour que les travailleurs ne puissent pas prendre le contrôle de leurs organisations syndicales. Ils ne peuvent pas renouveler leurs directions syndicales, surtout dans ces secteurs stratégiques. Le mouvement syndical a été décapité ou empêché d'exercer son droit légitime à l'activité syndicale.

 

Un silence tonitruant dans la lutte contre la corruption

Communiqué du PCV publié le 20/04/2023 suite aux procès pour corruption du gouvernement (source : http://www.solidnet.org/article/CP-of-Venezuela-PCV-denounces-disappearance-of-union-leaders-detained-after-protests-at-Sidor/)

 

Il y a des regards qui disent tout, mais il y a aussi des silences assez éclairants. L'une de ces bouches fermées est celle du chef du Bureau du Contrôleur général de la République, qui a à peine ouvert la bouche pour exprimer son "soutien sans réserve" à la lutte anti-corruption (du Gouvernement !). Et on se demande ce que faisait Elvis Amoroso alors que la direction en laquelle il prétend placer ses espoirs pillait Petróleos de Venezuela (PDVSA) ou la Corporación Venezolana de Guayana (CVG). Silence à nouveau. 

La dernière chose qu'Amoroso a dite à propos de PDVSA avant que l'expression "quiconque tombe" ne devienne le nouveau mantra gouvernemental, c'est qu'il avait reçu le rapport et le compte de la compagnie pétrolière publique correspondant à l'année 2022, et qu'il effectuerait un " examen approfondi" du document pour vérifier d'éventuelles "conclusions" et émettre d'éventuelles "recommandations". 

Quelques jours plus tard, le pays était au courant (et non de la bouche d'Amoroso) non pas des profits, mais des pertes de PDVSA : précisément de trois milliards de dollars, une charpie ! Mais près d'un mois plus tard, le peuple vénézuélien attend toujours les recommandations promises par le contrôleur général. 

Amoroso est également silencieux (et avec lui l'ensemble du gouvernement national) sur la spectaculaire villa de six millions d'euros confisquée à l'ancien président de la Cour suprême de justice, Maikel Moreno, dans le cadre d'une enquête pour blanchiment d'argent présumé en Italie. 

Le contrôleur est si silencieux que son silence est déjà assourdissant. Pendant ce temps, le loquace procureur général donne de longues conférences de presse, mais n'explique toujours pas pourquoi il a mis de côté les dénonciations opportunes des anciens dirigeants pétroliers Aryenis Torrealba et Alfredo Chirinos, ni pourquoi la plupart des travailleurs injustement emprisonnés dans le pays ont été jugés par un seul juge : José Mascimino Márquez, l'un des membres de la liste des personnes détenues pour « actes présumés de corruption ». 

Et dans ce drame musical où la plupart d'entre eux dansent sur l'air qu'on leur joue, d'autres protagonistes peuvent dire au public "je suis à la retraite" (comme l'a fait l'ancien ministre Tarek El Aissami) quand leur voix se désaccorde, et même recevoir quelques derniers éloges du chef de l'Etat pour sa volonté de coopérer aux investigations. 

Cela étant, on comprend pourquoi l'Assemblée nationale dirigée par l'autoritaire Jorge Rodriguez (PSUV) interdit le droit de parler au député du Parti communiste du Venezuela (PCV), la seule organisation politique qui a exigé d'interroger le président de la République, les fonctionnaires qui avaient pour mission de sauver PDVSA et, bien sûr, les représentants des institutions qui doivent veiller sur le patrimoine du peuple vénézuélien. Bien sûr, la direction du gouvernement et son parti n'aiment pas la note dissonante. Mais le PCV ne connaît pas les arrangements musicaux et encore moins les pactes de silence. Le coq rouge chante clairement.

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