precarite-principale-raison-miracle-economiqu-L-FLxfb37,5 millions de travailleurs sont actuellement à la recherche d'un emploi en Allemagne



Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Dans le pays à l'économie à la plus dynamique d'Europe, et avec un des taux officiels de chômage les plus bas d'Europe, on compte tout de même 7,5 millions de personnes à la recherche d'un emploi.



C'est le constat du Bureau fédéral de statistiques (Destatis), dans une étude publiée le 15 août, où il conclut qu'au-delà des 2,5 millions de chômeurs cherchant activement un emploi, il existe 3,7 millions de travailleurs supplémentaires (parmi lesquels 1,7 millions travaillant à temps plein) qui ont besoin d'un second emploi pour répondre à leurs besoins à qui s'ajoutent 1,2 million d'autres, désignés sous le nom de « réserve silencieuse », qui tout en ne recherchant pas activement un autre emploi, souhaite pourtant en obtenir un.



L'étude révèle que parmi ceux qui travaillent à temps partiel et voudraient travailler plus, 72% sont des femmes. Pour ce qui est de ceux qui travaillent déjà à temps plein (à partir de 32 heures par semaine) mais cherchent un second travail, 73% sont des hommes.



Les causes remontent aux réformes du marché du travail imposées par les gouvernements sociaux-démocrates/verts de Gerhard Schröder, entre 2003 et 2005, censées stimuler le marché du travail.



En réalité, comme l'étude le révèle clairement, les réformes du code du travail et de la protection sociale ont provoqué une augmentation significative de la précarité et une dévalorisation générale du travail qui ont aggravé les inégalités salariales.



Le phénomène des « mini-jobs », une forme d'emploi subventionné par l’État avec un salaire maximum de 400 euros dans des limites de 40 heures par mois, a pu rayer des chiffres officiels des millions de chômeurs, mais il n'a sans aucun doute pas répondu aux besoins et aux aspiration des familles, qui continuent à chercher une solution qui leur permette de vivre dignement.



La même étude montre que, entre 2005 et 2010, les emplois temporaires sous-payés ont crû trois fois plus rapidement que les autres types d'emplois.



Les patrons ont profité de la baisse du coût du travail, alors que les travailleurs se sont vu forcés à tendre la main à toute offre d'emploi, même accompagnée d'un salaire ridicule.



Aujourd'hui, un emploi sur cinq est un « mini-job », soit près de 5 millions de travailleurs trouvent dans ce type d'emploi leur principale source de revenu.



Et pour la majorité, il n'y a pas d'issue possible à cette situation de sous-emploi, vu que les contrats signés en ces termes sont subventionnés par l’État.



Les données de l'UE révèlent encore qu'en Allemagne les contrats à bas salaires représentent 20% des emplois à temps plein, un taux plus élevé que celui rencontré en Grèce (13,5%) ou en Italie (8%).

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