110328 die linke baudrucheLes élections régionales en Allemagne montrent la volatilité de l’électorat de « die Linke » 

 

Article EDT pour Vive le PCF ! et pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Des élections régionales avaient lieu le 27 mars 2011 dans deux Länder d’Allemagne, à l’ouest, le Bade-Wurtemberg et la Rhénanie-Palatinat.


Les partis de la coalition au pouvoir de Mme Merkel essuient un recul pour la CDU, une débâcle pour les libéraux du FDP. La CDU perd la présidence du Bade-Wurtemberg qui passait pour un de ses fiefs les plus solides.


La contestation de la politique gouvernementale profite uniquement aux Verts qui gagnent 10,5% en Rhénanie-Palatinat et 12,5% en Bade-Wurtemberg par rapport aux régionales de 2006. Ils arrivent en tête de la « gauche » dans ce dernier Land dont il devrait prendre la présidence. 


Le contexte de dramatisation de la question nucléaire, traditionnellement sensible en ex-Allemagne de l’ouest, après le tremblement de terre au Japon a indiscutablement joué de manière très importante.


Il n’en reste pas moins, que d’élection en élection, le déficit de crédibilité de l’opposition social-démocrate se confirme : -2,5% en Bade-Wurtemberg, -9,4% en Rhénanie-Palatinat.


Du côté du Parti de gauche, « die Linke », l’heure est à la déception.


Aux élections législatives de 2009, le nouveau parti unissant l’ancien « Parti du socialisme démocratique » PDS, issu de l’est, et des éléments de la social-démocratie de l’ouest derrière Oskar Lafontaine, avait réussi une percée.

En Rhénanie-Palatinat, die Linke retombe lourdement, de 9,4% en 2009 à 3,1% en 2011.


En Bade-Wurtemberg, die Linke chute de 7,2% en 2009 à 2,8% en 2011, c'est-à-dire même moins (-0,3%) que les anciens partis qui la composent en 2006.


Les déclarations des dirigeants de « die Linke » pour une sortie immédiate du nucléaire n’ont pas atténué le recul.


La proximité du programme de « die Linke » avec celui de la social-démocratie, avec l’objectif revendiqué de proposer « ce que la social-démocratie devrait défendre mais ne défend pas réellement », n’a pas convaincu les électeurs.


En tout cas dans ces deux Länder de l’ouest où « die Linke » n’a pas hérité d’une organisation institutionnelle forte.


Les succès électoraux initiaux de « die Linke » sont fragiles. Déjà à Berlin, où elle cogère la ville-région avec le SPD, ses composantes avaient déjà enregistré de lourdes pertes.


L’électorat de die Linke est volatil, comme ses positions anticapitalistes sont peu prononcées.

 

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