gegen_ksm_verbot.jpgIl semble que le gouvernement Tchèque n'abandonne pas son projet d'interdiction du Parti communiste de Bohême-Moravie

 

 

Communiqué du Parti communiste de Bohême-Moravie (KSCM)



Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

 

 

Dès le début de l'été dernier, le gouvernement Tchèque avait exprimé son insatisfaction quant à la conclusion négative de l'analyse réalisée par des spécialistes juridiques à qui il avait été confié à la mission de trouver des motifs valables d'interdiction du Parti communiste de Bohême-Moravie (KSCM). Par conséquent, en juillet 2011,le gouvernement a assigné au Ministre de l'intérieur Tchèque, Jan Kubice, et à son ministère la tâche de poser les nouvelles bases d'une proposition visant à suspendre l'activité du KSCM. Sur la base de cette décision, même les discours de personnalités du KSCM ont été scrutés et analysés, car dans les documents du parti déjà épluchés, rien n'avait été trouvé qui puisse permettre au gouvernement Tchèque de prendre de telles dispositions. Le Ministère de l'Intérieur tchèque a déjà affirmé que malgré la contribution des experts et des services, aucun matériel en quantité suffisante n'a pu être collecté qui permette de déposer cette proposition sur le bureau de la Cour administrative suprême.

 

Le vice-premier ministre Tchèque, Alexandr Vondra, a donné son avis dimanche 20 novembre, sur le fait que le gouvernement devait s'efforcer de suspendre les activités du KSCM. Dans sa vision des choses, le gouvernement devrait s'appuyer sur la Loi sur l'illégalité du régime communiste, vu que le KSCM est l'héritier des idées du régime et que, dans le même temps, il est le successeur de l'ancien Parti communiste de Tchécoslovaquie. Il a exprimé des doutes sur le fait que le Ministère de l'Intérieur ait vraiment rempli sa mission puisque la proposition visant à suspendre les activités du KSCM n'a pas été élaborée. Ce point a été mis à l'ordre du jour de la réunion du gouvernement, mercredi 23 novembre.

 

D'autres personnalités ont exprimé leurs réserves, ce dimanche, sur la question. Par exemple, le sénateurJiri Dienstbier (social-démocrate) a affirmé qu'il aurait été opportun d'interdire le KSCM au début des années 1990 ; désormais, les arguments de poids manquent à la Cour suprême administrative pour dissoudre le KSCM. Il n'a pas caché qu'il était en désaccord avec certaines déclarations de représentants du KSCM, ainsi que la situation des social-démocrates Tchèques serait plus compliquée si le KSCM continuait à exister en tant que tel.

 

Le président du KSCM a également commenté le débat télévisé diffusé dimanche dernier. Il a déclaré : « M.Dienstbier a raison ; nous ne mettons en rien en danger le système démocratique. Quant à M.Vondra, il n'a que cela pour tenter de détourner l'attention de ses propres problèmes. C'est classique ; peut-être pense-t-il que le public oubliera ses scandales judiciaires de la Promopro(Services aux entreprises), KPMG(Consulting) et del'Aéroport de Malesice ». Toutes ces affaires mentionnées par M.Filip sont sujettes à des enquêtes de police ; elles ont à voir avec des attributions louches de commandes publiques ainsi que leur sur-facturation, ou alors d'étranges transferts financiers de l’État vers ces entreprises. Voilà pourquoi le KSCM a demandé à plusieurs reprises la démission de M.Vondra.

 

Il est clair qu'une bonne partie des membres du gouvernement n'a pas abandonné l'idée d'interdire ou de suspendre le KSCM. Bien que les experts juridiques et les responsables de l'enquête aient statué qu'il n'y avait aucune raison légitime d'agir ainsi, le gouvernement rejette cette conclusion, encore et encore.

 

Comme le conseil des ministres du mercredi 23 novembre l'a démontré, il a été encore donné l'ordre de trouver un moyen de suspendre les activités du KSCM, et de présenter un nouveau document pour justifier cette suspension au gouvernement d'ici décembre 2011.

 

Le KSCM considère que ce type d'agissements trouve son origine dans un but bien précis. Dans la période pré-électorale (il y aura à la fois les élections régionales et les sénatoriales à l'automne 2012), les partis au pouvoir souhaitent éliminer leur rival dont la popularité ne cesse de croître dans les sondages et car ils savent qu'aucun arrangement ni tentative de corruption n'est possible avec lui. Le gouvernement a manifestement peur des conséquences et de l'impact de ses réformes. La situation de ceux qui veulent que les personnes à revenu faible ou modeste se serrent la ceinture, tandis que les affaires de corruption impliquant des dignitaires gouvernementaux ont été mises sous le boisseau va devenir de plus en plus intenable.

 

Image issue de la campagne menée en France contre l'interdiction de la Jeunesse communiste tchèque (KSM)

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