maki-manif-tel-aviv-copie-1.jpg10 000 manifestants à Tel-Aviv contre la guerre meurtrière à Gaza à l'appel des communistes et pacifistes israéliens



Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Plus de 10 000 personnes se sont rassemblés samedi soir place Rabin pour trouver une solution politique à l'occupation des territoires palestiniens sous le mot d'ordre : « Changer de cap : loin de la guerre, visons la paix ».



On y retrouvait de nombreuses pancartes affirmant : « Qui ne veut la paix trouve toujours des prétextes » et « Oui à la démocratie, non au fascisme ».



Lors de ce rassemblement, des discours ont été prononcés par l'écrivain David Grossman, le journaliste Zoheir Bahloul, la présidente de Meretz, la députée Zahava Gal-On, le président du Hadash, le député communiste Mohammed Barakeh et Nomika Tzion, résidente de Sderot.



Le meeting a aussi vu des performances musicales de Achinoam Nini [NdT : plus connue en France sous le nom de 'Noa', célèbre par sa performance dans la comédie musicale Notre-Dame-de-Paris], Mira Awad, Yair Dalal et Adam Gorlitsky.



La présidente de Meretz Zahava Gal-On a lancé un appel au Premier ministre Benyamin Netanyahu, afin qu'il présente a démission :



« Bibi, tu as échoué. Il faut partir, laisse les clés et rentre chez toi. Tu as gravement échoué, parce que depuis cinq ans, tu refuses la diplomatie, tu refuses d'adopter l'Initiative pour la paix arabe ».



La manifestation était organisée par deux partis de gauche : Meretz et le Hadash (Le Front démocratique pour la paix et l'égalité – Parti communiste d'Israel) ainsi que par Peace Now et le Forum des familles endeuillées.



Le rassemblement devait avoir lieu la semaine dernière, mais il fut reporté sur ordre de la police et du Commandement du Front intérieur, qui interdisait alors les rassemblements de plus de 1 000 personnes à Tel-Aviv.



La page Facebook de l'événement se présentait ainsi : « après un mois douloureux de guerre et de morts, au vu des vagues d'incitations à la haine qui déchirent la société israélienne, nous appelons à une manifestation pour la paix et la démocratie.



Le prochain cycle (de violences) peut être évité. Il ne nous faut pas sombrer dans un abîme de guerres toujours plus cruelles, de haine exacerbée et de destruction de nos voisins et de nous-mêmes.



Seul un accord garantira à la sécurité à long-terme pour les résidents du sud et pour l'ensemble du pays. Il y a une alternative – dialogue immédiat avec les Palestiniens pour s'assurer d'une paix juste, la levée du blocus à Gaza et une position ferme des Arabes et des Juifs contre le racisme et pour la vie.



Seule une solution politique à deux États garantira l'indépendance, la justice, la sécurité et l'espoir pour tous ceux qui vivent sur cette terre ».



Lors de son discours, l'écrivain David Grossman déclarait : « Aucun camp dans cette guerre ne porte le visage de la victoire. Il n'y a que d'indescriptibles images de mort et de destruction. Chaque image ne dépeint que la défaite des deux peuples.



Il n'y a pas de solution militaire au conflit entre Israël et le Hamas. Il n'y a pas de solution militaire qui mette fin aux souffrances des Israéliens dans le sud et aux souffrances inhumaines des Gazaouis. Le gens en Israël ne pourront respirer librement non plus, tant que l'étau enserrant Gaza ne sera pas levé ».



Sous un tonnerre d’applaudissement, le député communiste du Hadash, Mohammed Barakeh, a affirmé en Hébreu et en Arabe : « nous construisons un partenariat contre l'occupation, pour une Palestine libre aux côtés de l’État d’Israël ».



Il continua : « Nous sommes ici pour une solution à deux États, pour la vie et pour un avenir pour les gens à Gaza et dans le Sud ».



Barakeh s'est également adressé à la foule, décrivant un désir « de construire une véritable amitié entre Arabes et Juifs ».



« Depuis la signature des Accords d'Oslo », dit-il, « l’État et la droite ont essayé de nier la légitimité civique des Arabo-palestiniens en Israël, qui n'opteront jamais pour la guerre et seront toujours en faveur de la paix ».



Nomika Tzion, résidente à Sderot, a appelé la foule à penser à ceux à Gaza qui sont réfugiés pour la seconde fois ou la troisième, ajoutant : « Le vrai crachat au visage des résidents de Sderot ? Les tentatives de nous caractériser tous comme un seul et unique groupe stéréotypé ».



Gaza est « la plus grande prison du monde », a-t-elle continué.



 

Partageant ce sentiment anti-guerre, les manifestants ont exprimé leur colère envers le gouvernement d'extrême-droite israélien en chantant : « Bibi, go home ! »

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