dihmero_kataskhnwsh_1.jpg22 ème camp anti-impérialiste de la JC grecque (KNE)

 

 

Traduction AC pour http://jeunescommunistes-paris15.over-blog.com/ (repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/)

 

Plusieurs milliers de jeunes communistes de toute la Grèce ont participé à ce 22 ème week-end anti-impérialiste de la KNE, qui se tenait cette année en Crète (près de la ville de Chania) et qui fut articulé à une réaction énergique et massive de la KBE aux guerres impérialistes dans lesquelles la Grèce est impliquée.

 

dihmero-2-mera-38.jpgUn moment important du week-end fut donc la grande manifestation organisée par les militants et sympathisants de la KNE devant la base aérienne et navale des Etats-unis et de l'OTAN à Suda, le samedi matin, une base qui joue un rôle important dans les projets des impérialistes en Méditerranée.

 

S'adressant aux manifestants qui avaient littéralement encerclé l'immense base militaire, Thodoris Chionis, secrétaire du Comité central de la KNE, a déclaré : « Avec ce type d'actions, la jeunesse ouvrière et populaire lutte contre les projets impérialistes qui pourraient, dans la phase suivante, les toucher encore plus directement ». Il a fait remarquer que, au moment même où ils imposent à la jeunesse des emplois sous-payés et le chômage, on nous engage dans ces desseins impérialistes. Il a appelé, en parallèle à l'organisation de la lutte, au retrait des organisations impérialistes, à lutter avec le mot d'ordre « Ni terre, ni mer pour les assassins des peuples ».

 

A leur retour du camping, la jeunesse de la KNE a traversé le centre de la ville de Chania, où ils ont manifesté avec des slogans anti-capitalistes, des slogans soutenant la ligne politique du KKE, contre la guerre impérialiste.

 

Le discours politique du secrétaire-général du PC Grec (KKE)

 

omilia_dihmero_7.jpgDans l'après-midi de dimanche, le secrétaire-général du KKE, Dimitris Koutsoumpas, s'est adressé aux jeunes communistes en ces termes:

 

« Le choix de la Jeunesse communiste de Grèce d'organiser ce 22 ème week-end anti-impérialiste ici à Chania, sur la base de Suda, est absolument justifié par les derniers événements internationaux, en particulier dans notre région, la Méditerranée orientale, le Proche et le Moyen-orient. Il ne serait pas exagéré de dire que la situation dans la région 'sent la poudre'.

 

L'intervention impérialiste en Syrie, avec le soutien apporté aux forces anti-régime par les Etats-unis, l'OTAN et l'UE, les menaces contre l'Iran, les derniers événements en Egypte, où l'affrontement entre les diverses fractions de la classe bourgeoise sont intimement liés aux objectifs des centres impérialistes pour le contrôle de la région, démontre que cette analyse est correcte.

 

Les contradictions dans la région se concentrent toutes sur qui, quel Etat, quelle fraction du capital, quelle puissance et quelle alliance impérialiste prendra le contrôle des ressources naturelles, les voies de ravitaillement énergétique, en pétrole et en gaz (…)

 

La participation des gouvernements grecs à ces projets sert les intérêts du capital grec afin qu'il puisse récupérer sa part du partage des marchés, du pillage aux dépens des peuples (…)

 

Le système capitaliste, tout particulièrement aujourd'hui à son stade suprême, l'impérialisme, ne peut rien offrir de positif aux travailleurs, aux peuples, si ce n'est l'intensification de l'exploitation de classe, de l'oppression, la barbarie à visage découvert, les crises économiques et les guerres.

 

Tout cela porte une grande vérité pour les peuples du monde entier : que crises capitalistes et guerres impérialistes vont de pair.

 

C'est la raison pour laquelle les revendications suivantes revêtent une telle importance aujourd'hui :

 

La base de Suda et toutes les bases de l'OTAN dans le pays doivent être fermées, maintenant.

 

Les soldats grecs doivent être retirés des missions impérialistes à l'étranger.

 

L'implication du pays dans les interventions et les plans impérialistes doit cesser.

 

La coopération militaire et les exercices communs avec Israël doivent s'arrêter immédiatement.

 

Voilà pourquoi le slogan : « Le peuple, et en particulier la jeunesse, ne doit pas verser son sang pour les intérêts du capital et des exploiteurs » acquiert une si grande importance.

 

Et ce n'est pas garanti par la participation de la Grèce aux organisations impérialistes, l'UE et l'OTAN, qui est accepté par tous les autres partis, Nouvelle démocratie, SYRIZA et les nazis de l'Aube dorée (…)

 

Cela n'est pas garanti par la « politique étrangère à plusieurs niveaux » de SYRIZA, qui revient au même, comme cela est démontré par les rencontres de son leader avec le président d'Israel, Shimon Peres, par les propos rapprotés par le NewYork Times, que « SYRIZA peut sauver la Grèce », car « elle n'a pas une ligne anti-américaine », que c'est un « parti pro-américain ».

 

Le peuple et la jeunesse n'ont qu'une chose à faire : en finir avec ce système qui ne conduit qu'à l'exploitation, aux crises et aux guerres. Renverser le capitalisme et construire une nouvelle société socialiste. »

 

D.Koutsoumpas mentionne ensuite le déroulement de la crise capitaliste en Grèce, les problèmes que rencontre la jeunesse, issue des couches ouvrières et populaires, ainsi que l'objectif de la classe bourgeoise de recomposer la scène politique et enfin aux propositions politiques du KKE :

 

« Les 'progrès' de la ND ou de SYRIZA, qui à son tour défend la vache sacrée du système, la libre entreprise, « saine » comme ils disent, la cohésion sociale de l'UE, alimentant l'esprit de résignation, disant que le socialisme est quelque chose de très lointain et que donc le peuple n'a pas à se battre pour cela. Il doit choisir le moindre mal, le meilleur gestionnaire de la barbarie capitaliste et de l'UE. Qu'il doit attendre dans un coin, ou dans le meilleur des cas, lutter pour qu'un gouvernement ou tel autre soit élu. Afin qu'ils puissent voir à l’œuvre à nouveau les « nouveaux sauveurs et les grandes désillusions », dont certains gouvernements ont toujours eu le premier rôle, mais dont le metteur en scène et le producteur sont le capital et son pouvoir. Nous le disons clairement : la « Nouvelle Grèce » n'est pas la Grèce de M.Samaras, ni la Grèce de M.Tsipras, faite de ces vieux ingrédients pourris. La nouvelle Grèce sera la Grèce du socialisme, du communisme (…)

 

Voilà ce que nécessite la situation actuelle, et les jeunes doivent être mobilisés dans cette lutte, renforçant le KKE et la KNE, l'Alliance populaire afin que le pays puisse être libéré et que les travailleurs puissent devenir les vrais maîtres. Libérés de la propriété capitaliste, des parasites et des exploiteurs. La jeunesse gagnera de l'expérience, de l'optimisme, de l'espoir dans cette lutte. Ils placeront des obstacles, affrontent ses difficultés sans confusion, avec plus de courage, de solidarité, d'esprit collectif.

 

En tout cas, c'est aussi un point essentiel, le principal dans le programme du parti : la lutte pour le socialisme, la révolution socialiste.

 

Ce n'est pas qu'une vision générale du KKE et de la KNE, une déclaration générale, un rêve inatteignable. C'est sa raison d'être, sa lutte. C'est la seule alternative à la barbarie capitaliste.

 

Le socialisme est plus actuel et nécessaire que jamais. La nécessité et le réalisme du socialisme sont basés sur des méthodes scientifiques, l'analyse du capitalisme actuel (…)

 

Aujourd'hui, sur la base de cette énorme expérience que nous avons accumulé, nous devons aller de l'avant.

 

Aujourd'hui, quand les fausses promesses, les beaux discours, les fausses espérances s'effilochent tant du côté des partis traditionnels de la coalition gouvernementale (ND-PASOK, auparavant Gauche démocratique), que aussi des étoiles montantes de SYRIZA, de la « gauche gouvernementale ».

 

Maintenant que l' « œuf du serpent » du nazisme, l'Aube dorée, a cassé sa coquille, alimenté par ce système capitalisme corrompu, décadent et criminel, il y a une alternative :

 

Mettons en échec, mettons un terme une fois pour toutes à ce système qui nourrit la pauvreté, le chômage, l'exploitation, l'oppression, la répression, le fascisme, qui nourrit les mesures anti-populaires pour le peuple, et remplit les coffres des riches.

 

Ouvrons la perspective d'un véritable pouvoir populaire. Dans ce pouvoir, les monopoles, les richesses seraient entre nos mains ; on briserait les liens de l'UE, en s'en retirant tout comme de toute alliance prédatrice ; on serait en mesure de mettre en place la planification centralisée et scientifique de l'économie pour la satisfaction de tous les besoins actuels du peuple ; les travailleurs et le peuple exerceraient un contrôle par en bas ».

 

Un programme politique et culturel varié

 

omilia_dihmero_14.jpgPendant leur séjour au camping, des milliers de jeunes communistes, qui campaient dans des tentes, ont organisé de multiples événements politiques et culturels. Le vendredi après-midi, ils ont organisé un débat sur l'évolution de la situation dans la région de la Méditerranée orientale, l'aiguisement des rivalités impérialistes et les tâches des communistes, avec la participation de cadres de la KNE et de la Jeunesse du Parti communiste de Turquie (TKP).



Une leçon de vie : le souvenir des martyrs communistes



Il est important d'évoquer enfin la visite de lycéens de la KNE dans un lieu où des communistes et des militants ont été torturés.



Le vendredi après-midi, dans la prison d'Itzedin les lycéens, adhérents et sympathisants de la KNE, qui participaient au 22 ème week-end impérialiste de la KNE, ont pu observer l'histoire faite de dures luttes de notre peuple, où les communistes ont été à l'avant-garde, ont vu cette histoire vivante de leurs propres yeux.



Le vieux château, construit par les Ottomans, a été transformé par les gouvernements bourgeois dans déjà dans les années 1920 ainsi que dans la période de la guerre civile en lieu pour le martyr de milliers de communistes.



omilia_dihmero_29.jpgLes mots d'ordre : « 9 décennies de luttes et de sacrifices, le KKE a toujours été en première ligne » - « les communistes n'ont jamais plié, ni en exil ni en prison » ont trouvé un écho dans la cour de la prison cernée de lourdes portes de fer et de fenêtres sans barreaux. Deux vétérans communistes qui ont été emprisonnés à Itzedin ont assisté à l'événement et se sont adressés aux jeunes.



Les jeunes de la KNE, au départ de Chania, vont à nouveau se retrouver dans les luttes qui commencent par les manifestations du Front militant des travailleurs (PAME) prévus dans tout le pays le 11 juilllet.

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