5 oct publicLes fonctionnaires grecs manifestent, à l'appel du syndicat PAME lié au PC Grec, contre les licenciements massifs dans le public et exigent que les riches paient la crise



Communiqué du Parti Communiste Grec (KKE)



Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Les travailleurs du secteur public et des anciennes entreprises d’État hier [mercredi 5 octobre] ont mené une première bataille contre les politiques anti-populaires brutales du gouvernement et de la troïka avec leur participation massive, militante et dynamique à la grève et aux manifestations du PAME.

 

 

Des milliers de travailleurs ont répondu à l'appel lancé par les syndicats des travailleurs des collectivités locales, de l'énergie, de la santé et de la sécurité sociale, les comités de lutte du secteur public ont manifesté à Athènes et dans 30 autres villes partout en Grèce et envoyé le message suivant : « La ploutocratie doit payer pour la crise – nous ne devons pas accepter les licenciements, nous devons dire non à la 'réserve de travail' (une mesure qui vise à licencier des travailleurs dans un an à 60% de leur salaire déjà amputé). Il convient de noter que la nouvelle offensive que le gouvernement a programmé le licenciement de 30 000 travailleurs du public en 2011 et de 200 000 autres d'ici 2013 via la 'réserve de travail', de nouvelles diminutions de salaires, de nouvelles coupes dans les dépenses sociales etc.

 

 

« Avec la 'réserve', ils licencieront des milliers de travailleurs de la santé et les remplaceront par un réservoir d'esclaves modernes, avec des ONG soutenues par le PASOK et la ND, avec des travailleurs non rémunérés via les bureaux de chômage. Ils mettront en place un nouveau programme pour les services de nuit dans les hôpitaux dangereux pour les patients car il réduira le personnel travaillant de nuit. Ce qu'il faut, c'est un mouvement qui mette en échec et retarde les mesures gouvernementales, organise la lutte pour des mesures immédiates soulageant les couches populaires et les chômeurs, en première ligne de la lutte pour la satisfaction des besoins populaires, apporte une perspective pour demain, pour un développement pro-populaire avec planification centralisée, propriété sociale des moyens de production concentrés, un développement qui aura comme seul et unique but les besoins du peuple et non ceux des monopoles », a souligné Ilias Sioras, président du syndicat des travailleurs du plus grand hôpital du pays 'Evangelismos' et cadre du PAME, dans son discours.

 

 

La présence des élèves du secondaire a été massive et remarquée. Ils mènent des occupations et des « grèves », luttant pour une école avec des enseignants et des livres (on n'a pas encore distribué les livres, plus d'un mois après le début de l'année scolaire) et ont scandé des slogans tels que « Les collégiens et lycéens sont dans la rue. Les multinationales hors des écoles ! », « Etudiants-travailleurs, une seule voix, un seul poing ! », etc.

 

 

La grève du 5 octobre constitue une première réponse à l'offensive brutale du gouvernement et de la troïka contre le peuple, offensive qui s'est intensifiée ces derniers jours avec les déclarations du gouvernement et de la troïka concernant la suppression des conventions collectives nationales (NCBA) et les nouvelles coupes dramatiques dans les salaires et les retraites dans le privé. Les forces sur des positions de classe, qui sont rassemblées dans le PAME, ont réagi immédiatement et occupé le Ministère du Travail, précisant que : « la classe ouvrière se battra pour défendre les NCBA, ainsi que tous les accords, dans la lutte. La suppression des NCBA est à 100% une exigence des industriels et du capital. »

 

 

Une fois de plus, les forces du syndicalisme patronal et gouvernemental ont cherché à saper les bases de la grève, que ce soit en cassant la grève ou en la faisant dégénérer et en faisant retomber l'état d'esprit militant des travailleurs. Il est symptomatique qu'alors qu'ils ont demandé la « protection et le renforcement de l'institution des NCBA », ils ont salué la baisse de 11% des salaires prévue par l'accord de branche que les syndicalistes compromis ont signé dans l'ancienne entreprise publique des télécoms, OTE.

 

 

Les forces sur des positions de classe continuent et intensifient leur mobilisation pour la préparation de la grande grève générale du 19 octobre.

Retour à l'accueil